Karaoke mimétique – à propos de Chinatown, Intérieur de Charles Yu
Chintok Théorie : osons d’entrée de jeu ce clin d’œil à Virginie Despentes, et à son essai féministe, King Kong Théorie, paru en 2006. Assurément, comparaison n’est pas raison, et il y a loin de la virulence autofictive et théorisante de Despentes à l’habileté scénaristique de Charles Yu. Mais si on s’autorise l’analogie, c’est qu’il y a quand même matière à rapprochement. Ne serait-ce que parce que les deux écrivains sont mus, peu ou prou, par une même douleur, confiant à la rage chez la première, plus proche de la mélancolie chez le second. Mais qu’on ne s’y trompe pas : il y a chez Yu un ressentiment, que le dispositif ludique et pastichant en diable pour lequel il opte ne saurait masquer bien longtemps. Qu’on en juge plutôt.
D’abord, l’Américain (d’origine taïwanaise) et la Française ont l’amour et la pratique du cinéma en commun. Au premier plan, chez Despentes, ...
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