Exposition

Fera-t-il beau demain ? – sur « Chaleur humaine » à la Triennale Art & Industrie de Dunkerque

Critique d'art et commissaire d’exposition

Pour sa seconde édition, la Triennale Art & Industrie de Dunkerque a confié le commissariat à Anna Colin et Camille Richert. A travers le travail d’artistes, designers, architectes ou paysagistes, l’exposition « Chaleur humaine » propose une exploration fine et complexe des représentations et enjeux liés aux énergies, du début des années 1970 jusqu’à aujourd’hui.

Samedi 8 juillet, lors de ma visite de la Triennale Art & Industrie de Dunkerque, le belvédère, espace au dernier étage du Frac Grand Large – Hauts-de-France, est fermé au public en raison des fortes chaleurs.

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Je reviendrai le lendemain pour y accéder. Jeudi 20 juillet, Patrick Vergriete, maire de Dunkerque, devenait, suite au remaniement ministériel, ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargé du logement. Au moment où je débute la rédaction de ce texte, une nouvelle vague de chaleur s’abat sur la France avec des températures s’élevant jusqu’à 42°C. Cette seconde édition de la Triennale porte le titre de Chaleur humaine et s’inscrit au cœur de l’actualité, tant climatique que politique.

Une manifestation artistique singulière

Lorsque je me rends à Dunkerque, je découvre pour la première fois cette ville portuaire et ses deux institutions dédiées à l’art contemporain, le LAAC et le Frac Grand Large – Hauts-de-France, dont les directrices respectives, Sophie Warlop et Keren Detton, se sont alliées dès 2019 pour imaginer une aventure collective inédite. Les deux institutions culturelles sont situées à proximité l’une de l’autre :  le LAAC est un musée de la ville, né grâce au don, par Gilbert Delain, ingénieur et collectionneur, d’un ensemble d’œuvres d’artistes du XXe siècle ; et le Frac Grand Large – Hauts-de-France est un fond régional d’art contemporain, doté d’un nouveau bâtiment depuis 2013 dont le projet architectural a été confié aux architectes Lacaton & Vassal.

L’une des caractéristiques de cette Triennale est assurément le fait d’être une initiative née de la coopération entre deux structures aux moyens modestes plutôt qu’un projet né de la volonté politique de la ville ou de la région. Cette spécificité contribue à façonner l’échelle de cette manifestation artistique et ses méthodologies de travail. En 2019, pour la première édition de la Triennale Art & Industrie, Sophie Warlop et Ker


[1] Jean-Philippe Vassal, Anne Lacaton, Il fera beau demain, 1995

Vanessa Desclaux

Critique d'art et commissaire d’exposition

Notes

[1] Jean-Philippe Vassal, Anne Lacaton, Il fera beau demain, 1995