Opinion

Le 20 mai dernier, la vice-présidence de la Commission européenne a entamé le réexamen de l’accord d’association entre l’UE et Israël (2000) en raison des violations de l’article 2 de l’accord stipulant que « le respect des droits de l’Homme et des principes démocratiques (…) est un élément essentiel » de l’accord.

Au-delà d’un positionnement important, qui porte sur la nécessité de mettre fin à une guerre qui dure depuis près de deux ans, et dont les victimes sont disproportionnellement palestiniennes, le questionnement européen de la poursuite d’un siège inhumain de Gaza fait partie d’une série de mesures importantes – mais encore inefficaces – à l’encontre des graves violations israéliennes du droit international, y compris la mise en accusation et l’émission de mandats d’arrêt par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre de l’actuel Premier ministre et de l’ancien ministre de la Défense israéliens.

Quelle que soit la lenteur de l’examen de l’article 2 de l’accord d’association, et l’efficacité toute relative de sanctions qui pourraient en résulter, l’objectif de l’UE est louable. Il le serait encore plus si la Commission se penchait aussi sur non seulement le siège et le bombardement de Gaza, mais aussi la colonisation qui s’intensifie en Cisjordanie et la nature structurellement discriminatoire de l’État israélien, détaillée dans le positionnement d’Amnesty International et des principales organisations des droits de l’homme, ce qui ne peut que nier sa qualification comme État à gouvernement démocratique.

La politique européenne gagnerait cependant à ne pas rester dans le négatif. J’écris ces propositions dans la foulée de deux actions d’avenir : d’abord celle initiée par A Land for All il y a plus de douze ans pour demander un traitement sérieux des problèmes les plus difficiles, dont les réfugiés, Jérusalem, et le libre mouvement des populations de la Méditerranée jusqu’au fleuve Jourdain ; ensuite le « manifeste des 121 »  pour un soutien e