Politique

En plein confusionnisme, au bord du précipice politique (1/2)

Politiste

L’extrême droitisation des débats publics s’est accélérée en France en 2021-2022 – la « zemmourisation » en a été le nom principal jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine ; la candidature de Marine Le Pen en a, par la suite, principalement bénéficié. Tentative de mise en perspective conceptuelle et historique, comme premier volet d’une exploration des jeux récents du « postfascisme » et du confusionnisme.

Comment l’extrême droite a pu franchir le 24 avril 2022 une nouvelle étape significative en direction du pouvoir politique en France ? La dynamique idéologique alimentée par les interactions entre ultraconservatisme et confusionnisme permet d’éclairer certains aspects, importants mais peu visibles dans leur globalité, de ce phénomène. Ce n’est qu’un pan, partiel, de l’explication, la sociologie des organisations politiques ou celle des processus électoraux nous orientant vers des mécanismes autonomes, en interaction seulement avec les phénomènes idéologiques au sein d’une configuration historique pluridimensionnelle et spécifique en mouvement.

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La notion de confusionnisme s’est efforcée depuis le début des années 2010, par exemple avec le site Confusionnisme.info créé en octobre 2014, d’appréhender, particulièrement en France, des interférences et des hybridations entre des discours d’extrême droite, de droite, du centre, de gauche modérée, de gauche radicale et libertaires. Ses premiers usages, ancrés surtout dans le mouvement antifa, ont utilement permis de commencer à faire émerger un problème. Cependant la notion demeurait floue, tout en tendant à donner aux phénomènes visés une tonalité trop manipulatrice dans un registre avant tout dénonciateur, sans pour autant prendre suffisamment la mesure de l’ampleur de ce qui était en train de se jouer.

La grande confusion, et après ?

Dans l’ouvrage La grande confusion. Comment l’extrême droite gagne la bataille des idées, paru en mars 2021 (Textuel), j’ai essayé de donner une première esquisse, plus conceptualisée et davantage systématique sur le plan des indices empiriques, des déplacements idéologiques en cours en France depuis le milieu des années 2000, dans un contexte de recul du clivage gauche/droite et de crise de la notion même de « gauche ».

J’ai alors insisté sur les mécanismes impersonnels et les logiques aléatoires qui ont contribué à donner une certaine consistance au confusionnisme, en m’appuyant notamment sur un outil méthodologique puisé dans L’archéologie du savoir de Michel Foucault (Gallimard, 1969). J’ai étudié le confusionnisme et l’ultraconservatisme, dont il facilite la dynamique, comme deux « formations discursives » différentes, seulement dotées d’intersections et d’interactions entre elles. Légitimant de manière euphémisée des postures et des thèmes venant de l’extrême droite tout en accentuant le brouillard à gauche, l’extension des domaines du confusionnisme alimente l’extrême droitisation des espaces publics, la société française dans son ensemble apparaissant plus composite et mobile. Dans le sillage du travail amorcé dans La grande confusion, le politiste Philippe Marlière a prolongé la réflexion sur la portée heuristique du concept de confusionnisme pour éclairer des réalités politiques actuelles.

Dans la genèse des formations discursives ultraconservatrice et confusionniste, j’ai repéré, depuis les années 1970 jusqu’au début des années 2010, une série de « laboratoires ». Cela concerne aussi bien, entre autres :
– des élaborations intellectuelles (par exemple, l’émergence à partir des années 1970 de ce qu’on a appelé « la nouvelle droite », avec sa figure principale Alain de Benoist, c’est-à-dire une version culturaliste de l’extrême droite) ;
– des constructions politiciennes (les évolutions dites « souverainistes » autour du nom de Jean-Pierre Chevènement à partir de sa campagne présidentielle de 2002) ;
– des formes culturelles de masse (les tendances conspirationnistes dans Les Guignols de l’info sur Canal+ entre 1988 et 2018, ou l’occupation de la critique par le « politiquement incorrect » dans l’émission de Thierry Ardisson sur France 2 Tout le monde en parle entre 1998 et 2006) ;
– ou des mouvements sociaux (La Manif pour tous, qui s’est opposée en France à la reconnaissance du mariage homosexuel en 2012-2013, ou, avec notamment les secteurs les plus radicalisés de cette réaction largement homophobe et sexiste, la manifestation dite Jour de colère à Paris le 26 janvier 2014 où s’est notamment exprimé dans un ensemble hétéroclite un antisémitisme virulent).

Ces matériaux rhétoriques et ces postures idéologiques (ainsi que d’autres comme la critique manichéenne des médias, partant de la gauche antilibérale au milieu des années 1990 puis développée par les sites d’extrême droite dits de « réinformation » à partir du début des années 2000) se sont trouvés mis en rapport pour des raisons aléatoires, dans des circonstances ayant largement échappé à leurs coproducteurs, en contribuant à la double dynamique associant ultraconservatrice et confusionniste. À partir du milieu des années 2000, le « sarkozysme » s’est révélé comme un grand moment de désorientation idéologique commençant à dessiner un espace de mise en rapport de ce divers et de ce contradictoire.

Dans un texte de 1971 intitulé « Nietzsche, la généalogie et l’histoire », Michel Foucault suggère, de manière heuristique et en rupture avec la vaine quête de « l’origine », de saisir dans les processus historiques une pluralité de « provenances » hétérogènes qui peuvent cependant se nouer entre elles de manière contingente dans un contexte particulier sans pour autant être soumises à une logique unique[1].

Le concept de confusionnisme et les analyses dont il a été l’instrument ont suscité davantage de résistances, notamment repérées dans l’hostilité exprimée au sein de fils de commentaires sur des sites web, que de critiques publiques argumentées. Tout d’abord, les spécificités du découpage dans les discours et les idées permis par l’instrument « formation discursive » ont rencontré une certaine perplexité, parce qu’en rupture avec les deux types de découpage les plus usités dans l’histoire académique des idées, les milieux militants et l’univers journalistique : par auteurs ou par courants idéologiques dotés d’une certaine cohérence.

Ce découpage inhabituel des discours et des idées rend visibles des choses qui sont en train de se passer sous nos yeux, mais que l’on voit mal avec des méthodologies plus traditionnelles : des évidences partiellement partagées se stabilisent dans les espaces publics à travers des discours de locuteurs appartenant à des sensibilités politiques très variées et fréquemment opposés entre eux. Et ce tissu d’évidences en mouvement peut entraîner ses locuteurs loin de leurs intentions initiales. Ici on doit noter que des intellectuels de culture marxiste et/ou spinoziste, qui pratiquent volontiers un déterminisme mécanique – d’un autre âge du point de vue de l’état des sciences sociales – pour les autres, ont eu du mal à accepter que des dynamiques largement non-intentionnelles bousculent les effets de leur propre volonté subjective.

Résistances politiques, journalistiques et académiques à l’analyse de l’espace des confusionnismes

Deux pôles actifs au sein de l’espace des locuteurs confusionnistes, répétés ou occasionnels, ont eu tendance à surtout voir, de manière partiale et partielle, le confusionnisme de leurs adversaires.

Le pôle de la gauche dite « républicaine » a perçu au sein de la gauche radicale la relativisation des islamo-conservatismes, le recours à des rhétoriques conspirationnistes ou la minoration de l’antisémitisme, mais il l’a fréquemment fait en amalgamant de façon islamophobe « l’islamisme » et des pratiques musulmanes plus ordinaires (comme le voile) ou en se focalisant sur un « islamogauchisme » fort marginal. Il a ainsi lui-même contribué lourdement au confusionnisme. Le pôle de la gauche radicale a perçu l’empoisonnement des débats publics par une islamophobie soft promue par et autour du groupuscule politico-intellectuel Le Printemps républicain fondé en mars 2016, mais sans guère voir les concessions au nationalisme, au complotisme ou à la relativisation de l’antisémitisme en son propre sein.

On retrouve ici ce que Pierre Bourdieu a appelé « la loi des cécités et des lucidités croisées » dans « les luttes sociales pour la vérité »[2]. Ce qui, dans ce cas, empêche d’appréhender globalement et de manière distanciée l’espace des confusionnismes. Ce qui apparaît pourtant utile afin d’identifier des chausse-trappes de la période et de prendre conscience, et d’abord l’auteur de ces lignes, de certains de nos impensés et de nos aveuglements respectifs.

Du côté des médias, sous l’aiguillon des chaînes d’information en continu et de Twitter, la tendance à surfer sur la succession des immédiatetés, à travers la domination de ce que l’historien François Hartog a nommé le présentisme, vient obstruer la possibilité d’une intelligibilité globale des liaisons entre percées idéologiques ultraconservatrices et dérèglements confusionnistes. Par exemple, les épisodes « islamogauchisme », « mouvement antipass-antivax » ou « zemmourisation » ont été saisis comme des moments n’ayant pas de relations entre eux.

La réception même de La grande confusion à sa sortie a été passée au filtre de la construction médiatique de « l’actualité » : à l’époque son axe principal était la menace d’un bon score du Rassemblement national aux élections régionales de juin 2021. Une fois les résultats connus, l’inquiétude journalistique s’est apaisée et est passée à autre chose. Pourtant, dans le même temps, la place de l’antisémitisme dans les réactions à La grande confusion au sein de zones moins visibles d’Internet, les soutes des commentaires, aurait pu, par exemple, continuer à préoccuper pour la suite…

Du côté de l’Université, la tendance à l’ultraspécialisation des savoirs raréfie de plus en plus les cartographies globales nécessitées par des phénomènes tels que les liaisons en cours de l’extrême droitisation et du confusionnisme. La crainte de se brûler les yeux à une « actualité » mouvante ainsi que la place prise par la « neutralité axiologique », simplisme épistémologique fort éloigné des réflexions de Max Weber, dont pourtant ses tenants se réclament, et qui thématise de manière déformée l’horizon d’un équilibre souhaitable entre engagement et distanciation dessiné en sociologie par Norbert Elias, ont renforcé ce penchant. La grande confusion propose comme un des lieux possibles de reglobalisation de la pensée une théorie politique conçue dans le sillage de Jean Leca comme un espace de dialogue entre des sciences sociales, soucieuses de dispositifs scientifiques de distanciation basés sur l’enquête, et une philosophie politique, assumant de fortes insertions axiologiques. C’est une piste encore peu audible dans un contexte ultraspécialisé, qui, par ailleurs, n’en a pas encore fini avec les rivalités impérialistes d’hier entre philosophie et sciences sociales.

Pour évaluer les apports et les limites de l’hypothèse proposée quant aux jeux du confusionnisme et de l’ultraconservatisme, par-delà les incompréhensions et les cécités, il peut être intéressant de s’arrêter sur ce qui s’est passé de ce point de vue depuis la sortie de La grande confusion en mars 2021, et même depuis janvier 2021, le livre ayant été imprimé en décembre 2020. Braquons le projecteur dans ce premier volet sur l’extrême droitisation et sur ses effets sur la droite classique.

« Zemmourisation », de septembre 2021 à Poutine

La grande confusion étudie les textes et interventions d’Éric Zemmour comme ceux d’un des idéologues majeurs de la formation discursive ultraconservatrice, aux côtés d’Alain Soral, de Renaud Camus, d’Hervé Juvin et de Mathieu Bock-Côté. Il en incarne avec Soral le pôle « postfaciste ». Cela renvoie à des mélanges idéologiques associant plus ou moins des xénophobies (dont la xénophobie anti-migrants, l’islamophobie et/ou l’antisémitisme), du sexisme (qui englobe chez Zemmour le racisme, comme l’a pointé finement la politiste Frédérique Matonti) et de l’homophobie dans un cadre nationaliste fantasmant « un peuple » homogène culturellement, un peuple-nation.

En parlant de « postfascisme », je me situe dans les débats académiques et politiques sur les extrêmes droites actuelles. Car ceux qui continuent à parler de « fascisme » (ou de « néofascisme » comme quasi-synonyme) ne prennent pas suffisamment en compte les transformations des extrêmes droites (en particulier leur appropriation du vocabulaire républicain, dont la référence à la laïcité, alors que les fascismes des années 30 étaient volontiers antirépublicains). Et ceux qui parlent de « populisme » effacent les éléments de continuité entre les fascismes historiques et les extrêmes droites d’aujourd’hui (en particulier la xénophobie et le nationalisme). Dans « postfascisme », « fascisme » vise des éléments de continuité et « post » des changements. La notion de « postfascisme » a été proposée par le philosophe de gauche hongrois Gáspár Miklós Tamás à propos du premier gouvernement sous la direction de Viktor Orbán (juillet 1998-mai 2002).

À partir de septembre 2021, en amorçant une entrée dans la compétition présidentielle, Zemmour a été en capacité de mettre plus systématiquement en rapport deux logiques autonomes, dotées seulement auparavant d’interactions lâches : l’extrême droitisation idéologique et l’extrême droitisation électorale. Il a bénéficié pour cela de circonstances favorables. Le mouvement antipass-antivax ayant occupé les médias une partie de l’été, il y avait une place médiatique à prendre, tout particulièrement pour quelqu’un pouvant faire figure d’ovni politique en décalage avec les compétiteurs trop médiatiquement usés de la dernière présidentielle, tout en bénéficiant de l’entre soi journalistique.

On a alors assisté en septembre-novembre 2021 à un emballement médiatique et sondagier que l’on pourrait qualifier, selon le concept du sociologue américain Robert K. Merton, de « prophétie autoréalisatrice ». Sa candidature a tendu, à partir de là, à aimanter l’ensemble de la campagne présidentielle autour du quadriptyque « identité nationale-immigration-islam-insécurité », en en radicalisant la signification par rapport à son usage soft antérieur par le « sarkozysme » dans sa concurrence électorale avec le Rassemblement national.

La primaire interne des Républicains a été la plus importante victime de cette « zemmourisation », avec l’irruption de l’ultraconservateur Éric Ciotti, proche des thèmes de Zemmour, arrivé en tête au premier tour et qui a réalisé 39 % au second tour. Par la suite, la candidate LR jadis modérée, Valérie Pécresse, a été jusqu’à valider de façon confusionniste la théorie conspirationniste d’extrême droite dite du « grand remplacement » dans un meeting à Paris le 13 février dernier. Cette aimantation zemmourienne de la campagne présidentielle a tendanciellement fonctionné jusqu’à l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022.

Les effets de cette extrême droitisation des débats présidentiels, au-delà de l’impact de Zemmour lui-même, ont pu porter jusqu’à des personnalités venant de la gauche. Arnaud Montebourg, jadis rénovateur à la gauche du PS, met en avant une proposition anti-migrants le 7 novembre 2021, plusieurs semaines avant son retrait de la course présidentielle le 19 janvier 2022. Ancien responsable des Jeunes avec Chevènement 2002, Olivier Jouis annonce en février 2022 son ralliement à la candidature de Zemmour. La vidéaste Tatiana Ventôse, ancienne Secrétaire nationale du Parti de gauche (en 2015), appelle le 10 avril 2022 sur Twitter à voter pour Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Ancien avocat du PCF qui s’est ensuite rapproché des cercles « souverainistes », Régis de Castelnau prend aussi parti pour Le Pen le 15 avril 2022, en tant que « communiste patriote », sur le site de la revue de Michel Onfray Front populaire.

Ce sont des indices récents de passages frayés entre « souverainisme » de gauche, de droite et d’extrême droite à partir du début des années 2010. Par contre, Chevènement lui-même est venu renforcer l’aile « souverainiste » du « macronisme », en apportant son soutien dès le premier tour à Emmanuel Macron.

Un autre journaliste ultraconservateur, chroniqueur comme Zemmour au Figaro, a alimenté la banalisation de l’extrême droitisation des débats publics : Ivan Rioufol. Il explique sur CNews le 1er février 2022, en reprenant la propagande nazie et en mettant le doigt dans un engrenage négationniste, que le ghetto de Varsovie a initialement été en 1940 « un lieu de contaminés », « un lieu hygiéniste », « un lieu pour préserver du typhus », sans que cela soit sanctionné par CNews et Le Figaro. Cela entre en résonance avec la réhabilitation négationniste par Zemmour du régime de Vichy quant au sort des « Juifs français ». Rioufol qualifie ensuite la politique macronienne de « dictature sanitaire », en clin d’œil relativiste à certains secteurs du mouvement antipass-antivax.

La campagne de l’autre candidate « postfasciste », Marine Le Pen, a d’abord pâti de l’émergence de Zemmour sur la scène électorale, car cela a déstabilisé, dans un premier temps, sa qualification attendue pour le second tour. Cependant, la concurrence avec Zemmour lui a finalement profité en lui permettant d’apparaître à la fois plus modérée et plus sociale dans la perspective du second tour, tout en participant à la consolidation de ses thèmes de prédilection (comme l’immigration et l’islam). Sans que cela soit intentionnel, la « zemmourisation » a contribué au bout du compte à une logique plus ancienne de « dédiabolisation » du Front national-Rassemblement national, alimentée stratégiquement par Marine Le Pen depuis son accession à la présidence du FN en janvier 2011, analysée notamment par la politiste Nonna Mayer.

2021-2022 a aussi constitué un moment dans un certain essor des youtubeurs d’extrême droite, étudiés en particulier par le doctorant en science politique Tristan Boursier, et dans leur visibilisation médiatique, principalement à travers Papacito. Mais qu’en est-il de celui qui s’est défini comme « national-socialiste français » : Alain Soral ? Ses vidéos ont cumulé plus de 120 millions de vues depuis 2010, infusant des hybridations conspirationnistes entre anticapitalisme antisémite, notamment autour des noms « Rothschild » et « Soros », et « antisionisme », qui ont pu circuler par la suite dans des zones minoritaires des « gilets jaunes » et du mouvement antipass-antivax. La suppression de ses deux chaînes par YouTube en juillet 2020 a fait reculer drastiquement son audience. Cependant, une enquête de StreetPress publiée en février 2022 a montré qu’il avait repris du poil de la bête dans la fachosphère grâce au complotisme antivax.

Les éléments de la dynamique idéologique « postfasciste » en 2021-2022 qui viennent d’être présentés ne peuvent être suffisamment compris si l’on n’intègre pas l’appui involontaire qu’elle a trouvé dans le confusionnisme à l’œuvre dans le « macronisme » et à gauche. Ce sera l’objet d’un second volet, qui examinera aussi les déplacements entre l’avant et l’après Poutine en Ukraine, en proposant un premier éclairage sur la place renforcée prise par Marine Le Pen dans la compétition présidentielle le 24 avril 2022.

Lire le volet 2 de cette analyse en cliquant ici


[1] Michel Foucault, « Nietzsche, la généalogie et l’histoire » [1e éd. : 1971], dans Dits et écrits I, 1954-1975, Paris, Gallimard, 2001, pp. 1004-1024.

[2] Pierre Bourdieu, Leçon sur la leçon, Paris, Minuit, 1982, p. 22.

Philippe Corcuff

Politiste, maître de conférences de science politique à l'Institut d'Etudes Politiques de Lyon, membre du laboratoire de sociologie CERLIS

Notes

[1] Michel Foucault, « Nietzsche, la généalogie et l’histoire » [1e éd. : 1971], dans Dits et écrits I, 1954-1975, Paris, Gallimard, 2001, pp. 1004-1024.

[2] Pierre Bourdieu, Leçon sur la leçon, Paris, Minuit, 1982, p. 22.