Sport

Pourquoi les plongeoirs ont-ils disparu des piscines publiques ?

Sociologue

Les plongeoirs des piscines publiques ne semblent pas si loin dans nos mémoires, mais aujourd’hui seules 3 % des piscines sont équipées d’un ensemble de plongeoirs, 1,3 % étant utilisables toute l’année. Comment expliquer cette disparition progressive des plongeoirs en France ? Il faut se pencher sur les transformations de l’économie générale des piscines depuis les années 1980, mais aussi souligner le manque de surveillants en général et leur absence de formation pour encadrer cette activité.

En ayant grandi dans les années 1980, j’ai fréquenté de nombreuses piscines avec des plongeoirs. On les recherchait même, à l’âge des défis de groupe de l’adolescence. Il n’était pas rare alors de croiser ces grandes architectures verticales qui comprenaient des tremplins de 1 mètre et de 3 mètres, une plateforme de 5 mètres, une de 10, et parfois une de 7,5 mètres.

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Le plus souvent on les trouvait dans des piscines découvertes, dans l’espace dédié d’une fosse à plongeons séparée du bassin principal de natation, ou bien face à celui-ci. En plein été, il s’agissait pour les MNS de gérer les flux de sauteurs plongeurs, le plus souvent de jeunes garçons peu aguerris. Ils devaient gérer les queues en créant des sens de circulation, établir des priorités et des limites temporelles pour la réalisation des sauts – avec une interdiction de redescendre si on allait au 10 mètres –, fixer les modalités d’évacuation de l’eau par des échelles différentes selon le plongeoir utilisé. Quand les plongeoirs étaient face au bassin principal, il fallait préalablement retirer les lignes d’eau.

Autour de la fosse, il y avait un large public en maillot de bain qui venait partager par empathie les peurs des téméraires qui osaient monter tout en haut, et les applaudir quand ils avaient fait le pas dans le vide. Je me souviens qu’en remontant à la surface, on secouait nos cheveux de droite à gauche, en vérifiant que l’on avait bien été vu, et on sortait de l’eau, fiers comme Artaban. On allait aussi regarder les plongeuses et plongeurs plus experts et si on avait de la chance, on assistait à une séance d’entrainement des pros avec vrilles et saltos. À la piscine de Caen, à cette époque, le clou du spectacle arrivait juste avant la fermeture. Un entraineur et international de natation, Guy Mazoppi, disposait sur la plus haute plateforme une échelle qui lui faisait encore gagner 7 mètres avant de réaliser un saut de l’ange dans le silence admiratif des nageurs ordinaires. « Autre temps ! » conclut Emmanuel Auvray, chercheur en Staps, qui m’a confié cette information.

Des décennies plus tard, je suis retourné sur les lieux de mes premiers émois aériens, et là plus rien. La plupart des installations de plongeon que j’ai fréquentées enfant ont disparu ; et quand les piscines existent encore, les plongeoirs ont été démontés. À leur place, on trouve souvent des toboggans, ou des pentagliss « l’atout ludique des centres aquatiques », comme l’indique une publicité des fabricants qui n’équipent plus des piscines mais bien des centres aquatiques. À partir de ce constat j’ai commencé une enquête sur la disparition des plongeoirs dans les piscines publiques en France. En collaboration avec Emmanuelle Germain, autrice d’une série de documentaires sonores sur les piscines, nous avons réalisé un podcast qui donne à entendre l’atmosphère de la fosse et offre la parole à des observateurs attentifs des bassins. En plus d’Emmanuel Auvray, historien de l’apprentissage de la natation, nous avons interrogé Daniel Caous, juge fédéral de plongeon et auteur d’une carte interactive des plongeoirs en France, ainsi que Julie Vanderschmitt, ancienne championne de plongeon de haut vol et commentatrice des événements Red Bull de plongeon extrême[1]. Cette ethnographie sonore, forme d’écriture alternative en sciences sociales, trouve ici un prolongement écrit.

Du plongeon en longueur au plongeon en hauteur

Le plongeon s’est constitué comme discipline sportive au tournant du XXe siècle en lien avec les jeux olympiques modernes. Dans son article sur l’invention du plongeon sportif[2], Thierry Terret montre qu’il a émergé au croisement de trois cultures physiques nationales. En France, dans une tradition utilitaire et militaire, plonger consistait à nager le plus longtemps possible sous l’eau. En Angleterre, dans une logique spectaculaire et athlétique, il s’agissait soit de sauter d’un point élevé (le diving) sans faire d’éclaboussure en entrant dans l’eau, soit de s’élancer du bord et d’aller le plus loin possible sous l’eau sans faire de mouvement (le plunging). L’Allemagne et la Suède préféraient le plongeon gymnique qui mettait en avant des acrobaties esthétiques.

Ces trois traditions formées au XIXe siècle se sont confronté lors des jeux olympiques de 1900 durant lesquels la discipline a été introduite. À Paris, a eu lieu le « concours de plongeon au plus long trajet sous l’eau », les maîtres suédois, étant en démonstration dans un concours non officiel pour divertir les spectateurs entre les longues séries du 4 000 m. À Saint-Louis, en 1904, ont coexisté une épreuve de plongeon « anglais » dans lequel on reste immobile sous l’eau après un élan, et un plongeon au tremplin dans lequel il est resté peu clair de savoir si on avait noté la qualité de l’entrée dans l’eau ou la technicité des figures réalisées. En 1908 à Londres, l’épreuve de plongeon trouve sa forme actuelle, acrobatique, à partir des tremplins de 1 et 3 mètres comme des plateformes de 5 et 10 mètres, après que soit née la même année la Fédération internationale de natation amateure, qui en a défini les règles. Alors que les Anglais ont inventé le sport au XIXe siècle, et imposé leur marque sur nombre des disciplines (olympiques) naissantes, Thierry Terret conclut qu’ils n’ont pas réussi à s’imposer dans cette épreuve. Spectacle oblige, le plongeon de hauteur s’est vite substitué à la faible attractivité visuelle de corps immergés glissant les uns après les autres sous la surface des bassins.

Aujourd’hui, si la Chine monopolise les premières places dans les compétitions internationales, les Anglais et les Allemands résistent, quand les Français sont loin dans les classements. Alors que la Fédération française de natation comprend environ 300 000 licenciés, le plongeon réunit entre 350 à 400 pratiquants qui ne peuvent pratiquer leur sport toute l’année que dans 11 clubs qui ont accès à des structures couvertes mais bien peu souvent à une plateforme de 10 mètres, à savoir pour 2023 : à Bordeaux, Lyon, Monaco, Montmorency, Montreuil-sous-Bois, Nice, Paris, Rennes, Saint-Maur-des-Fossés, Schiltigheim et Vaugneray.

Évolution de la carte des plongeoirs en France

La France compte un peu plus de 4 000 piscines publiques et pas loin de 6 500 bassins pour pratiquer la natation. Selon le recensement effectué par Daniel Caous, on dénombre en 2023 environ 140 piscines avec des installations de plongeon, plus ou moins normées, dont 55 utilisables en été comme en hiver. Au total, 3 % des piscines sont équipées d’un ensemble de plusieurs plongeoirs, 1,3 % étant utilisables toute l’année. Dans le couloir qui va de Cherbourg à Montpellier en passant par Tours et Clermont-Ferrand, il n’existe plus de piscine accessible au grand public avec un ensemble de plongeoirs, autre qu’éventuellement un simple tremplin de 1 mètre – une vraie diagonale du vide.

Selon la même source, on comptait en 1960 au moins 24 installations de plongeon avec des plateformes de 10 mètres, contre moins d’une dizaine en 2023, fonctionnelles et accessibles au public. Sur ce nombre, uniquement trois sont couvertes : à Montreuil-sous-Bois, Schiltigheim et Rennes. Les autres, accessibles seulement l’été, sont localisées à Évian, Nogent-sur-Marne, Monaco, Montauban, Saint-Pierre-Lès-Nemours, Thonon-les-Bains. Qui plus est, les caractéristiques de ces structures avec plongeoirs de 1 mètre à 10 mètres en France sont limitées, ne permettant pas d’organiser des événements internationaux comme les championnats du monde. La seule installation de plongeon avec plateforme de 10 mètres qui réponde aux normes de compétitions internationales est en construction à Saint-Denis pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

À l’Insep, temple du sport de haut niveau en France, il n’y en a pas. Les athlètes spécialisés sur cette hauteur doivent aller s’entrainer à Montreuil. Or, cette dernière piscine vient de fermer pour être rénovée afin de pouvoir accueillir les entrainements de water-polo au moment des Jeux olympiques et paralympiques. Actuellement, dans la dernière ligne droite avant cet événement, il n’y a donc plus, à proximité de Paris, de plateforme de 10 mètres accessible pour préparer les concours. Aussi, les entraineurs se sont interrogés sur la possibilité de déplacements pendulaires à Strasbourg – finalement non retenue car trop contraignante –, envisagent des stages ponctuels à Aix-La-Chapelle en Allemagne ou dans d’autres piscines étrangères. En comparaison, au Royaume-Uni, on recense 12 établissements couverts dotés pour chacun d’un ensemble de plongeoirs avec plateforme de 10 mètres, et répondant aux normes internationales.

Depuis 1980, une quinzaine de structures complètes, regroupant des plongeoirs de 1 à 10 mètres, ont été détruites ou neutralisées. Certaines parce qu’elles avaient été construites dans une zone inondable comme à Saintes, ou bien parce qu’elles étaient trop vétustes et irréparables comme à Annecy ou à Deauville. Mais d’autres l’ont été en raison du choix des élus locaux, soit pour réaliser des économies, soit pour changer la destination de la fosse pour la plongée, le water-polo ou la natation artistique, ou encore pour installer des pentagliss et des toboggans. Daniel Caous dresse la liste suivante des villes qui, depuis les années 1990 ont choisi soit de supprimer leurs plateformes de plongeon de 10 mètres : Antibes, Audincourt, Brive, Bordeaux, Condom, Dreux, Le Mans, Lille, Marmande, Pau, Poitiers, Tours ; soit de les neutraliser (plongeoirs restant encore visibles, relookés en tant que décor comme à Avignon et à Saint-Germain-en Laye).

D’autres structures ont été « rapetissées » comme à Caen ou à Salon-de-Provence, les plateformes supérieures ayant été détruites. Enfin certaines sont à l’abandon faute d’argent et de projet de restauration comme à Marignane, Marseille, Orsay ou Rochefort. Pour compléter le tableau, on pourrait aussi dénombrer les destructions de piscines avec leurs plongeoirs de moindre hauteur, qui sont sans doute beaucoup plus nombreuses.

Pour expliquer cette disparition relative des plongeoirs dans les piscines publiques en France, il faut interroger les transformations de l’économie générale des piscines depuis les années 1980, mais aussi, et de manière liée, souligner le manque de surveillants en général ainsi que le peu de personnes formées pour encadrer cette activité.

Toboggans versus plongeoirs : la concurrence des verticalités

La ludicisation des espaces aquatiques n’est pas nouvelle, puisque déjà Louis II de Bavière avait fait équiper un lac pour créer des vagues déferlantes au XIXe siècle. L’Allemagne a aussi été la première nation à créer des piscines sport-loisir (freizeibâd) avant que le modèle ne se répande aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Benelux et en France. Aquaboulevard ouvre ainsi à Paris en 1989, avant que la piscine 3 en 1 (natation, loisir, détente) ne se diffuse sur l’ensemble du territoire. Auparavant, lors du plan des 1 000 piscines de type « Tournesol » ou « Caneton », initié au tournant des années 1970, il s’agissait de construire des bassins peu onéreux, reproductibles de manière industrielle, afin d’apprendre à nager à la population française. La feuille de route ne comprenait pas l’installation de plongeoirs, ces derniers étant le plus souvent attachés à des piscines découvertes qui dérogeaient à la ligne générale, sans compter les quelques vestiges des années d’entre-deux-guerres – comme à la piscine Judaïque – Jean Boiteux de Bordeaux par exemple.

À partir des années 1990, ces nouveaux espaces aquatiques se développent donc, en même temps qu’arrivent sur le marché des toboggans et pentagliss qu’il s’agit de vendre pour les constructeurs. Selon Daniel Caous, un intense travail de lobbying a été fait auprès des maires par les agences et cabinets d’architectes dédiés à la construction des centres aquatiques, et autres marchands d’équipements nautiques ludiques. Ceci afin que les élus, seuls décideurs en la matière, remplacent les plongeoirs par des toboggans, pentagliss, rivières à bulles, etc.

Les arguments étaient peu ou prou les suivants : les plongeoirs sont dangereux ; ils immobilisent des fosses de réception profondes qu’il faut chauffer, ou, s’ils sont disposés face au bassin principal, ils sont incompatibles avec les autres usages des bassins ; dans tous les cas, la surveillance de ces installations consomme des ressources en personnel qui ne peuvent être mobilisées simultanément sur d’autres tâches. À l’inverse, les toboggans ne présentent pas de danger, peuvent accueillir des réceptions dans une eau peu profonde et dans un espace plus réduit. Au surplus, ils sont plus économes en surveillance. Ainsi, beaucoup de rénovations se sont faites selon ces directions, avec un démantèlement partiel ou total des plateformes, et plus rarement la conjonction des deux installations comme récemment à Montauban.

Ces arguments sont discutables. Si les toboggans et pentagliss ne nécessitent pas un espace de réception large et profond, ils demandent beaucoup plus de révision que les plongeoirs, et consomment en permanence de l’eau en mouvement. Quand le public est nombreux, il est fréquent que leur usage soit régulé par deux MNS, l’un en haut régulant le départ ou distribuant des bouées associées, et l’autre en bas pour éviter les heurts. L’argument de la dangerosité est balayé par Julie Vanderschmitt, l’ancienne championne de plongeon de haut vol, qui souligne que le seul danger est de « faire un plat », la honte étant plus dure à avaler que la brulure ressentie, même si elle peut être vive quand on s’élance de 10 mètres de haut. Et sans plongeoir, ajoute-t-elle, on ne peut plus savoir si on est capable de faire ce pas dans le vide. Mais pour que les plongeoirs ouvrent à cette expérience dans de bonnes conditions, il faut du personnel pour surveiller et initier, ce qui est de plus en plus difficile à trouver.

Qui va surveiller la fosse ?

Durant les dernières décennies, l’apprentissage du plongeon a disparu des formations généralistes des professionnels du sport aquatique, aussi bien du côté des maîtres-nageurs que des professeurs d’EPS. Jusqu’à ce que soit instauré, entre 2007 et 2013, le brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) en activités aquatiques et de la natation, les MNS (1951), notamment ceux qui ont suivi la formation du Brevet d’éducateur sportif des activités de la natation (1985-2013), avaient une formation polyvalente. Ils étaient formés en natation, en water-polo et en plongeon, donc ils avaient l’obligation de suivre une formation pratique sur les plongeons de 1 mètre et de 3 mètres. Depuis le BPJEPS, le plongeon a totalement disparu de la formation des MNS, ce qui a bien évidement des conséquences sur leurs aptitudes à former ou encadrer dans ce domaine.

Les candidats au CAPEPS, concours de recrutement des enseignants d’EPS, ont connu la même évolution. De 1945 à 1967, un plongeon élémentaire de 3 mètres était obligatoire pour tous les candidats. Entre 1967 et 1981, en plus de ce plongeon obligatoire, il était possible de le choisir encore en épreuve optionnelle en concurrence avec le water-polo ou la natation synchronisée. Entre 1981 et 1985, il devient optionnel, et à partir de 1985 il n’est plus au programme, ni obligatoire, ni en option. Dans les Instituts régionaux sports et santé qui forment des cadres du secteur, le plongeon a aussi été abandonné des épreuves d’admission depuis 2018.

Aussi, comme il a disparu des programmes de recrutement, le plongeon n’est plus enseigné et les différents professionnels qui peuvent intervenir autour des bassins n’ont plus cette culture. Ils sont moins à même de surveiller des fosses, d’accompagner les enfants ou conseiller d’autres usagers dans la pratique de ce sport. Dans ce même temps, les enseignements généraux de natation dans les collèges et les lycées n’initient plus les élèves, en dehors du plongeon de départ pour les courses de vitesse. Par conséquent, dans la grande majorité des bassins équipés d’installation de plongeoirs, ceux-ci sont en libre accès, sans accompagnement pédagogique adapté… quand ils sont ouverts.

L’ouverture de ces structures dépend à la fois de la configuration des lieux, de la disponibilité et de la bienveillance de maîtres-nageurs pour surveiller l’activité. Quand les plongeoirs ont été construits face aux bassins, les conflits d’usage spatiaux sont résolus par des aménagements horaires qui, la plupart du temps, ne laissent très peu de place aux plongeurs ; ceci du fait que ce n’est pas l’activité la plus pratiquée dans une piscine. Quand ils sont dans une fosse dédiée, encore faut-il que le nombre de MNS soit suffisant pour pouvoir en donner l’accès avec des durées confortables d’utilisation. Selon Les décideurs du sport du 26 avril 2023, la pénurie est criante : 75 % des piscines manquent de maîtres-nageurs. On comprend que dans cette situation, la priorité soit donnée à la surveillance des bassins.

Les nouveaux lieux de la suspension

La baisse du nombre d’installations, la concurrence des toboggans, la faible formation des professionnels et le manque de surveillants concourent à ce que les plongeoirs disparaissent des piscines publiques en France. Mais l’envie de s’élancer dans le vide ne se tarit pas : les rares clubs de plongeon dans lesquels ce sport est enseigné par des encadrants diplômés, sur des créneaux horaires dédiés, font tous les ans le plein des adhésions de publics de tous âges. C’est moins le plongeon qui disparaît que son exercice en piscine. S’ils se pratiquent depuis longtemps, les sauts dans les calanques, du haut des ponts, dans des rios en canyoning, depuis des falaises dans les lacs ou les gravières, sont maintenant visibilisés sur les réseaux sociaux et le plongeon se déplace vers les espaces naturels.

Dans une période travaillée par la réduction de l’empreinte carbone des pratiques sportives dans des équipements bâtis et chauffés, le plongeon se réensauvage. L’emballage marketing et la sportivisation de l’activité orchestrée par Red Bull offre des spectacles dans des sites le plus souvent remarquables (port de la Rochelle ou Trocadéro pour la France par exemple) avec ses figures (comme l’anglais Gary Hunt) et exerce un effet d’appel auprès de néophytes qui vont à leur tour vouloir défier l’apesanteur. Ce n’est plus en regardant les autres sur les plateformes des piscines que vient l’envie de plonger mais en regardant des vidéos sur internet. Dans la multitude des lieux qui peuvent se prêter à l’activité, les panneaux d’interdiction ne retiennent pas longtemps les apprentis plongeurs, qui continuent à vouloir se faire peur et se faire plaisir dans des pratiques plus ou moins ordaliques et transgressives. Julie Vanderschmitt conclut : « le plongeon c’est un sport qui demande peu de chose, peu de technique, il faut juste une falaise, il faut un point de hauteur, il faut du fond dans l’eau, mais sinon on a besoin de son maillot de bain et de son courage ! ».


[1] Les trois ont relu ce texte et je les remercie pour leurs remarques et compléments.

[2] Thierry Terret, « Plongeons dans l’histoire. “L’invention” du plongeon sportif avant la Première Guerre mondiale », Staps, n° 73, 2006, p. 119-134.

Benoît Hachet

Sociologue, Enseignant à l'EHESS

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Notes

[1] Les trois ont relu ce texte et je les remercie pour leurs remarques et compléments.

[2] Thierry Terret, « Plongeons dans l’histoire. “L’invention” du plongeon sportif avant la Première Guerre mondiale », Staps, n° 73, 2006, p. 119-134.