Eau : un avenir à construire ensemble
Ce qu’il faut faire, nous le savons depuis longtemps. Nous ne savons bien évidemment pas encore tout de l’état de la ressource en eau et des milieux aquatiques.

Mais nous en savons bien assez pour agir aujourd’hui : nous avons une idée précise de l’état des nappes phréatiques et des cours d’eau, d’un point de vue hydrologique, chimique, écologique, etc. Il est donc maintenant nécessaire d’optimiser les processus de décision, par une amélioration de la diffusion des connaissances des chercheurs ou experts vers les citoyens et les acteurs politiques, et une accélération des actions politiques et réglementaires en conséquence. Aujourd’hui, nous devons engager rapidement une transition réelle et ne plus penser uniquement en termes de ressource en eau, pour nos seuls prélèvements et usages, mais de manière plus globale à l’état de santé des écosystèmes dans lesquels se trouve cette ressource.
Des milieux aquatiques à mieux prendre en considération
Pour l’ensemble des espèces végétales et animales d’une rivière, l’eau est l’élément essentiel. Quand nous sommes en situation de sécheresse, il n’y a personne pour représenter, et donc défendre, ces espèces. Et les écosystèmes aquatiques sont souvent les grands perdants de ces situations de crise climatique et environnementale.
Dans le code français de l’environnement[1], l’eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Il y est ainsi spécifié que l’eau et les milieux aquatiques doivent être protégés par tous, et qu’il s’agit d’un objectif d’intérêt général. La pratique réelle diffère fréquemment : face à des enjeux économiques, la protection des milieux aquatiques n’est pas souvent la priorité. Les zones humides[2] sont, par exemple, les grandes oubliées de ces actions de protection. Elles sont encore trop souvent asséchées pour des intérêts économiques : pour en faire des terres agricoles ou pour développer l’urbanisation, par exemple.
De la même manière, le code de l’environnement donne la priorité à la consom