La difficile croissance du football féminin
En 1881, le Glasgow Herald fait état de ce qui est considéré par les historiens comme le 1er match de football féminin, organisé à Edinburgh par la joueuse Helen Graham Matthews : une rencontre « internationale » opposait l’Écosse à l’Angleterre.

Quelques années plus tard, après d’autres tentatives « ratées », le British Ladies Football Club, créé par des militantes féministes, dont l’aristocrate Florence Dixie et la footballeuse Nettie Honeyball, organise une tournée au milieu des années 1890 en Angleterre et en Écosse qui rassembla, pour la plupart des matchs, plusieurs milliers de supporters.
L’équipe, composée uniquement de femmes appartenant à l’upper-middle class victorienne, font partie du Rational Dress Movement qui milite pour le port de vêtements plus « pratiques », en particulier pour jouer au football. Mais ce sont plutôt des ouvrières dans les usines de munitions qui vont pratiquer le beau jeu pendant (les hommes sont sur le front) et après la Première Guerre mondiale. Celles-ci auront un succès populaire certain pendant plusieurs années (dont une affluence record de près de 53 000 personnes).
Splendeurs et misères du football féminin : fin XIXe-2nde guerre mondiale
L’histoire des femmes et du football est loin d’avoir été un long fleuve tranquille. Le football féminin va retomber dans l’anonymat jusqu’au milieu des années 1960. Pendant 50 ans, pour différentes raisons, les femmes ont été « écartées » des terrains un peu partout dans le monde. Ainsi la fédération anglaise leur interdit, en 1921, l’accès aux terrains : le nombre de clubs chute alors drastiquement durant la décennie. Il faudra alors attendre la fin des années 1960 pour que la fédération accepte enfin de reconnaître – à nouveau – le football féminin outre-Manche.
En France, la première rencontre féminine est jouée en 1917 et un championnat est créé par la Fédération des sociétés féminines sportives de France en 1918, à l’initiative d’Alice Milliat. La compétition disparaît en 193