Libéralisation financière et niveaux de taxation
L’intégration des marchés financiers est étroitement liée à la forte libéralisation des systèmes financiers à l’œuvre dans l’ensemble des pays développés, principalement depuis les années 1970. Ce mouvement de libéralisation renvoie à un affaiblissement de la régulation des activités bancaires et financières contribuant au développement des marchés financiers et des activités bancaires avec l’apparition de nouveaux acteurs et de nouveaux produits financiers et bancaires.

Par ailleurs, la libéralisation financière peut revêtir une dimension internationale, avec un assouplissement des mécanismes de contrôle des capitaux visant à développer les transactions financières entre pays.
D’une part, un très grand nombre de chercheurs se sont intéressés à la manière dont l’internationalisation des activités économiques et financières a pu contribuer à réduire les taux de taxation sur les sociétés. D’un point de vue théorique, une plus forte mobilité des capitaux au niveau international aurait pour effet de réduire la taxation sur les revenus du capital, y compris sur les bénéfices enregistrés par les entreprises. Même si les résultats issus de différentes études empiriques sont en revanche plus contrastés, plusieurs analyses montrent qu’une hausse de la mobilité du capital est associée à de plus faibles taux sur les revenus du capital et à des taux plus élevés sur les revenus du travail[1].
D’autre part, des études historiques sur des données comparatives ont pu montrer que la crainte de voir une croissance économique plus faible qu’espérée avait joué un rôle important dans la décision des gouvernements de réduire le niveau de taxation des individus les plus aisés[2]. Dans la même direction, une modification des conditions macroéconomiques et/ou politiques dans les pays de l’OCDE ne semble pas avoir eu d’effets sur les taux portant sur les revenus des plus aisés. La mondialisation des biens et des services a pu par ailleurs permettre aux individus les plus aisés de r