Les guerres de défense du droit international sont-elles impérialistes ?
Depuis la fin de la pandémie, l’heure est à la multiplication des conflits inter et intra-nationaux, dont certains ont été initiés par une agression « préventive ». De telles agressions sont justifiées par l’agresseur au nom d’une menace contre la sécurité de son pays ou population, et/ou à cause du risque qu’elle ferait peser sur le respect du droit international en général.

On peut citer l’exemple de l’agression de l’Ukraine par la Russie, qui tout en bombardant sans relâche les centres urbains ukrainiens depuis février 2022, prétend mener cette guerre de recolonisation au nom de la protection des minorités russes en Ukraine, que la Russie prétend sujette à un risque de « génocide ». Si l’argument semble complètement fabriqué aux yeux des observateurs occidentaux, la Russie a néanmoins fait recours à la Cour internationale de justice (CIJ) pour demander des mesures de protection en parallèle à son action militaire.
On peut encore citer l’attaque menée par Israël contre l’Iran, bombardé en juin 2025 au cœur de son infrastructure nucléaire même. Israël justifie cette action non seulement au nom de son droit à étendre le spectre de ses opérations militaires dans une guerre en cours avec l’Iran, le Hamas, et le Hezbollah, mais aussi de son souci de défendre le régime juridique de non-prolifération nucléaire : ainsi serait justifiée une agression contre les sites nucléaires iraniens, menée sous les applaudissements de l’Europe quelques jours après la publication de conclusions de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), regrettant l’absence de coopération de l’Iran sur les dimensions possiblement militaires de son programme nucléaire.
Justifier une agression qui s’écrit comme une défense du droit international, alors qu’elle est lue par d’autres comme une violation de ce droit même : l’idée et le paradoxe ne sont pas nouveaux, et plutôt que de perdre le néophyte dans la forêt des arguments juridiques présentés par les experts qui défendent un côt
