Auteur·e·s
Adrienne Rich
Adrienne Cecile Rich (1929-2012) était une essayiste, universitaire, poète, pionnière du mouvement féministe américain.
Mariée, mère de trois enfants, elle enseigne la poésie à Columbia dans les années 60. Son premier recueil de poèmes, A Change of World, paraît en 1951 (Yale University Press). Avec Michelle Cliff, romancière et critique, sa partenaire, elle publie le journal lesbien Sinister Wisdom au début des années 80.
Son œuvre, inscrite dans les programmes universitaires, a été distinguée par de nombreux prix, dont le Dorothea Tanning Award de l’Academy of American Poets en 1996. Diving Into the Wreck (1973 ; W. W. Norton) reçoit le National Book Award, qu’elle refuse d’abord puis accepte de partager avec les deux autres nominées, Alice Walker et Audre Lord, « au nom de toutes les femmes dont les voix ont disparu et demeurent inaudibles ».
En France, Adrienne Rich n’est quasiment pas traduite comme poète, et mieux connue comme essayiste.
Le Rêve d’un langage commun (The Dream of a Common language, W. W. Norton, 1978) paraît aux Éditions de l’Arche en janvier 2025 dans une traduction de Shira Abramovich et Lénaïg Cariou, du collectif Connexion limitée, qu’elles ont fondé en 2019 avec Camille Blanc et Nadia Wolff. Ielles ont traduit Mónica de la Torre, Eleni Sikelianos, Cole Swensen, Kay Gabriel et Laura Vazquez. Lénaïg Cariou est chercheuse (Paris 8) et poète (À main levée, LansKine, 2024 ; La poésie n’est pas une bonne fille, Le Coin de la rue de l’enfer, avec Liliane Giraudon et Maxime Hortense Pascal, 2024). Shira Abramovich, en plus d’être traductrice, est ingénieure en informatique et chercheuse rattachée à l’université McGill (Montréal).