Auteur·e·s
Alexis Moschenross
J’écris depuis longtemps. Cela dit, je n’ai décidé de m’y consacrer totalement qu’il y a trois ans.
Avant ça, j’ai suivi des études scientifiques.
Pendant un temps, j’ai envisagé une carrière dans la recherche fondamentale, en mathématiques, notamment parce qu’à mon sens, il s’agit d’un domaine affranchi de questions morales.
Mais, on finit toujours par revenir de ce monde d’abstractions sans Bien ni Mal vers son enveloppe d’être humain, qui dépasse des sans-abris, fait ses courses, et qui est bien obligé de prendre conscience de ses privilèges ainsi que de ses besoins, puisqu’ils lui sont sans cesse rappelés par toutes sortes de processus neuropsychologiques de récompense ou bien douloureux.
Au cours de cette période, j’ai pu exercer un certain nombre de jobs, dont les plus intéressants ont été guide de petit train et Père Noël. Mais le plus marquant a été celui de livreur de pizzas, pour tout ce dont il m’a nourri au regard de l’intimité. En effet, lorsque vous livrez, vous entrevoyez celle des gens à qui vous amenez leur repas, puis vous avez tout le loisir d’y réfléchir pendant le trajet qui suit.
Or, le langage mathématique n’est pas prévu pour formuler des propos à ce sujet.
Il y a trois ans, donc, j’ai intégré le Master en Textes et Création littéraire de La Cambre, où j’ai travaillé sur un premier roman, qui s’intitule Ne pas jeter sur la voie publique. En quelques mots-clefs, ce texte aborde les thématiques du biculturalisme franco-russe, de l’incommunicabilité, de la masculinité, des rites d’initiation, et, sans surprise, de l’intime.
J’écris aussi des poèmes, dont j’ai lu quelques-uns à l’occasion de lectures organisées par le collectif bruxellois Et cætera, et que je publie, en attendant que ce soit sous forme de recueil, sur Instagram (@materielautobiographique).