Littérature

Argent sans prix – à propos du nouveau livre de Christophe Hanna

Professeur de littérature et médias

Paru en septembre, Argent, le nouveau livre du poète et théoricien Christophe Hanna aura traversé la rentrée littéraire sans y collecter de prix. Peu surprenante, cette absence de prix emblématise un écart, toujours présent mais qui semble se creuser de plus en plus dramatiquement, entre prix et valeurs. La puissance énorme, à la fois douce et renversante, du dispositif mis en place par Christophe Hanna vient de ce qu’il parvient simultanément à illustrer, à incarner, à dénoncer, à corroder et attaquer cet écart, au point de nous faire rêver – mieux encore : de nous donner les moyens – d’en surmonter l’aporie.

Une table des matières en forme de tableau statistique découpe la population française en tranches de 200 euros de revenus nets mensuels. Un pour cent d’entre nous gagne entre 200 et 400 €. Treize pour cent, la plus grande tranche, gagnent entre 1200 et 1400 €. Quatre pour cent gagnent entre 2400 et 2600 €. Un pour cent gagne, comme moi, entre 3800 et 4000 €. Vingt tranches, vingt chapitres, cent personnes, une par percentile, identifiée chacune par son prénom suivi du chiffre de son revenu net mensuel. Christophe254 est le personnage unique du premier chapitre, Nathalie2400 est l’une des quatre personnes de son chapitre-tranche, Olivier4000 est le seul protagoniste du sien.

Ce n’est pas la première fois que Christophe Hanna joue avec les chiffres. Un ouvrage antérieur, publié en 2012 sous le nom de « La Rédaction » et intitulé Les Berthier – aussi essentiel que ce dernier livre, et aussi peu célébré à son juste prix – avait pour sous-titre Portraits statistiques. Dans les deux cas, l’écriture résulte d’un dispositif d’enquête au cours duquel un sous-groupe de nos populations est sondé par le protocole d’un questionnaire. Sous les formes d’une étude sociologique, Christophe Hanna se livre en réalité à ce qu’il a théorisé comme une « socio-écriture » : un travail de rédaction qui implique et invente une communauté inédite de personnes dans une réflexion proprement « collective » (commune et collectrice) sur un problème public au cœur de notre époque.

Le livre précédent convoquait les Parisiens répondant au nom de Berthier dans une discussion qui portait sur le traitement médiatique et l’appropriation politicienne des phénomènes identifiés au « terrorisme ». L’ouvrage publié cet automne rassemble un milieu (aux contours flous) de poètes et d’éditrices contemporaines, mais aussi d’étudiantes, de retraités, de caissières et de médiateurs culturels autour des aberrantes bizarreries de notre prétendue « rationalité économique ».

Dans les deux cas, le rédacteur esquive les postures de l’écrivain. Il fait parler, il laisse parler, il écoute, il note, il rapproche, il compare. Il documente. Il « met en rapports », dans tous les sens possibles de cette expression, sans d’ailleurs chercher aucunement à se cacher lui-même. Ce n’est pas la réalité sociologique qui parle à travers lui, comme ont voulu le faire croire certains praticiens des sciences humaines. C’est bien lui, Christophe Hanna, qui rédige un livre de poésie, avec ses émois amoureux et ses deuils familiaux, évoqués sur le ton de l’anodin – avec des effets d’autant plus bouleversants !

Quel bonheur de lire une écriture à la fois pleinement incarnée, dans toute sa précarité existentielle, et pourtant aussi pudique, à mille lieues de la mélasse autobiographique où nous engluent tant d’effusions contemporaines ! La poésie de Christophe Hanna illustre à merveille un nouvel objectivisme, qui n’a aucunement besoin de s’effacer du monde qu’il documente, et cela précisément par qu’il s’équipe de dispositifs très finement ajustés pour le (et pour se) mettre à distance de lui-même.

Poésie interventionniste

Mais derrière cette sobre virtuosité d’écriture – qui fait de chaque page un délice d’intelligence et de délicatesse – il faut trouver un enjeu profondément politique, en résonance intime avec les partis-pris éthiques et esthétiques. Les Berthier constituait une intervention explicite dans la campagne électorale de 2012, au cours de laquelle Nicolas Sarkozy cherchait à se faire réélire comme Président de la République. Christophe Hanna lançait contre l’énorme machine réélectorale du candidat un modeste dispositif poétique, improbable mais imparable : disséquer méticuleusement les traces médiatico-mémorielles de la prise d’otages du jardin d’enfants de mai 1993, au cours de laquelle l’assaillant Erick Schmitt, en lutte malheureuse contre le capitalisme, avait perdu la vie, mais grâce à laquelle le Maire de Neuilly avait acquis son premier gros capital de notoriété télévisée. Même si peu d’analystes du Cevipof ont pris note de l’activisme poétique de Christophe Hanna à l’époque – Sciences Po retardera toujours d’une guerre – le fait est que Nicolas Sarkozy n’a pas été réélu. Merci aux Berthier !

Argent relève d’un activisme tout aussi audacieux, tout aussi discret, mais encore plus silencieusement détonnant. C’est l’idéologie de la « rationalité économique » néolibérale qui est ici en point de mire. La vulgate des Friedrich Hayek et autres Milton Friedman repose sur un dogme fondamental : les prix établis sur des marchés « libres » réalisent le plus haut accomplissement spontané de notre intelligence collective, en donnant à chacune et chacun de nous les signaux optimaux sur ce que nous devons faire pour maximiser notre prospérité commune. Qu’il s’agisse de cultiver des poireaux, de fabriquer des microprocesseurs, de vendre des billets de train, de financer l’éducation supérieure, de vendre des livres de poésie ou d’orienter les investissements en capital, le prix de marché accomplit le miracle quotidien de computer l’incomputable complexité de nos inter- et intra-relations productives.

Quel dispositif – d’autant plus sournois qu’il paraît parfaitement innocent – a donc élaboré Christophe Hanna pour saper ce dogme fondamental ? On peut distinguer quatre étages dans la fusée porteuse de ce missile indissociable poétique et politique.

Un humble missile à quatre étages

Premier étage : mobilisez discrètement la crème de la crème de la création littéraire contemporaine. Bon nombre des plus grands noms sont là – sauf que leur nom est, le plus souvent, occulté par le chiffre de leur revenu mensuel net. Derrière Christophe254, Nathalie2400 et Olivier4000, lisez Christophe Tarkos, Nathalie Quintane et Olivier Cadiot. Au carrefour des autres tranches de revenus, masqués ou non, retrouvez Henri Michaux, Franck Leibovici, Sylvain Courtoux, Manuel Joseph, Fabien Steichen, Olivier Quintyn, Julien Blaine, Anne-James Chaton, Jean-Marie Gleize, Pierre Alferi, Laurent Cauwet, Anne-Laure Blusseau, une stagiaire anonyme d’Actes Sud, Nicolas Vieillescazes, Paul Otchakovsky-Laurens, une caissière exploitée qui fait la joie de son quartier, ou Thomas Hirschhorn. Quand la poussière de l’effondrement du capitalisme écocidaire sera retombée, on lira Argent comme un incomparable document sur la socialité polymorphe de la création-publication contemporaine.

Deuxième étage : sondez tout ce beau monde en le faisant parler d’argent. Dans un texte majeur intitulé L’argent – qui sert de prémisse et d’envers au livre de Christophe Hanna – Christophe Tarkos faisait l’éloge paradoxal des vertus de cette « valeur sublime » : « ce qui est bon est ce qui gagne de l’argent, ce qui est mauvais est ce qui perd de l’argent ». En complément symétrique à l’argent (universalisé et substantialisé) de Tarkos, les entretiens et les questionnaires sont ici l’occasion de répertorier et de comparer des sommes (toujours particulières) reçues en salaires, en droits d’auteur, en cachets d’artistes, payées en habits, claquées en livres, bloquées par un bug bureaucratique.

Au nom de quoi justifie-t-on ou s’indigne-t-on des différentiels de revenus ? Comment ne pas approuver ceux qui, spoliés par des rétributions indécentes, volent à l’étalage pour récupérer une petite partie de ce qui leur est dû ? Pourquoi est-ce chez les plus riches qu’on se plaint le plus du manque d’argent ? Peu d’entre nous inscrivent leur salaire mensuel sur leur front. Il est des choses dont on ne parle pas, sauf lorsqu’un poète vous happe (aimablement) dans son dispositif. Mais c’est alors une vérité fondamentale du monde social qui remonte à la surface, paradoxalement omniprésente et occultée, impensable et familière, dérangeante et subversive.

Troisième étage : contrastez la généreuse surabondance du donné commun avec la mesquine aberration des revenus contractualisés. Ce que révèlent inlassablement ces notations monomaniaques (dans leur obsession monétaire) et parfaitement hétéroclites (dans leurs détails concrets), c’est une frappante déconnexion. Dans nos méritocraties républicaines si merveilleusement fluidifiées par la compétition de marchés si obstinément libérés, ce que nous gagnons sous forme monétaire n’a généralement aucun rapport avec quelque principe de rationalité que ce soit – ni, encore moins, de justice. Qu’il s’agisse de stages ou de CDI, d’artistes ou de fonctionnaires, la fixation des salaires semble directement issue des espiègleries saugrenues d’un mauvais plaisantin. Le soin, le temps, les peines, les savoirs, les talents, les mérites, les efforts investis dans les tâches évoquées sont déconnectés des taux de rémunérations. À travail égal, salaire inégal. Au fil des rencontres, c’est même une échelle inverse qui se met en place : plus grande la contribution à notre culture commune, plus misérable la rétribution. Plus on donne du meilleur de soi, moins nous revient d’argent.

Quatrième étage : faites sentir l’impossibilité pour aucun prix de rendre justice à la réalité de nos collaborations toujours créatives (et fréquemment amoureuses). Argent est tout sauf larmoyant, indigné, critique ou condamnateur. Il nous affecte, avec délicatesse, mais surtout il nous fait sentir l’imposture de la prétention des prix (contractuels) à épouser et favoriser les contours de la valeur (vécue). Il construit discrètement, rencontre après rencontre, document après document, anecdote professionnelle après émoi amoureux, aventure personnelle après propos rapportés, une puissante inéquation dont l’évidence sape les bases du discours économiste dont l’hégémonie nous étouffe : prix ≠ valeur.

L’effondrement de la valeur

Derrière cette inéquation, il est fréquent et indispensable de dénoncer une fondamentale injustice sociale. Mais il faut tout autant y voir affleurer le signe d’un effondrement économique. La montée en puissance de la finance n’est pas (seulement) attribuable à la rapacité d’agents sociaux maximisant cyniquement leur profits en suçant le sang des peuples de travailleurs. L’hypertrophie du capitalisme financier est également à lire comme le symptôme d’une incapacité structurelle à se doter de mesures de valeur appropriées à la complexité de nos collaborations sociales. Nul ne sait ce que vaut vraiment quoi que ce soit, tant la valeur et les valences du moindre de nos actes se tissent en une myriade d’implications et de conséquences, aussi bien lointaines que proches. La multiplication de « produits dérivés » dans le monde de la finance essaie en vain de conjurer l’affolement de nos boussoles en instaurant une sorte de méta-capital financier chargé de « gouverner » la distribution du capital économique. La finance reste une affaire de prix (quantitatifs), là où nos inter- et intra-actions humaines trament des relations qualitatives. La tyrannie conjointe des évaluations (administratives) et de la financiarisation sont les deux faces réactionnelles d’un même effondrement de toute référence substantielle à la notion de valeur.

On peut dès lors inscrire Argent dans une constellation d’œuvres, aussi bien philosophiques que littéraires, politiques que poétiques, qui en appellent au besoin impératif d’inventer de nouvelles sensibilités, de nouvelles conceptions, mais aussi de nouvelles mesures de ce à quoi nous tenons vraiment. Frédéric Lordon dénonce l’illusion d’une valeur objective, pour retrouver au sein même de notre « condition anarchique » l’auto-constitution d’un affect commun. Bruno Latour parle de ces « attachements » qui nous obligent, mais dont le fétichisme des prix cautionne le saccage. Brian Massumi en appelle aux plateformes numériques et aux blockchains pour valoriser une « plus-value » (qualitative) de vie à opposer à l’hégémonie (quantitative) des profits actionnariaux[1].

Un ovni documentaire du commun

Argent ne se contente donc pas de mettre à jour l’obscénité de l’abîme entre les revenus des poètes254, des caissières640, des enseignants1150, des jardiniers1217, et des Carlos616666Ghosn (411 fois le smic) de notre capitalocène crépusculaire. Il montre aussi que les caissières860 peuvent aussi être des danseuses et des chorégraphes, et que les gérants de Carrefour sortent parfois des Conservatoires d’art dramatique. Il invente surtout une socio-écriture augmentée de photographies pour rendre compte (et conte) de ce qui tisse qualitativement nos existences sous le filet à papillons (troué de toutes parts) des transactions commerciales. Son travail est profondément « poétique », au sens où toute une génération d’artistes – celle-là même qu’observe amoureusement quoiqu’objectivistement le livre – a réinvesti la poésie d’une vitalité nouvelle, méta-générique et trans-médiale.

Il y a poésie, d’une part, en ce qu’un dispositif scripturaire de captation produit un ovni documentaire qui met en crise les catégorisations à travers lesquelles nos appareils de programmation reconnaissent, classifient et traitent les données qui régissent désormais nos vies[2]. Il y a poésie, d’autre part, en ce qu’un travail de socio-écriture contribue activement à tramer une certaine forme de commun, selon une « poiétique » (une fabrication) opérant par collages, implantations, implémentations à la fois concrètes, inattendues et potentiellement proliférantes[3].

Une amie me confiait qu’après avoir lu Argent, elle et certaines de ses connaissances avaient commencé à signer leurs sms de leur prénom suivi de leur revenu net mensuel. Que deviendraient nos sociétés si ce geste poétique de re-nomination chiffrée se répandait plus largement ? Ne serait-ce pas là une traduction créative permettant de vérifier une certaine intelligence collective d’un mouvement comme les gilets jaunes ? Dans quelle mesure la valeur (sociale) de ce que nous disons et faisons s’éclaire-t-elle du prix (monétaire) que nos salaires attribuent à nos activités ? Dans quelle mesure ne sommes-nous pas les premiers complices de l’indécence de nos écarts insoutenables de revenus, dès lors que nous ne les affichons pas ouvertement ?

Une poésie post-capitaliste ?

La poésie dispositale et documentale de Christophe Hanna prend toute sa puissance éco-politique dans ses virtualités virales, bien articulées dans son premier grand ouvrage théorique[4]. Ce que crée (poiein) sa socio-écriture poétique, ce sont des manières alternatives et partagées de documenter ce que nous faisons (poiein encore) les unes avec les autres. Par le geste d’écriture et de publication, les documents ainsi réinsérés dans nos échanges reconfigurent la valeur reconnue à ces échanges. En documentant la déconnexion des prix à l’égard des valeurs, Argent propose une « ré-évaluation de la valeur », comme le dernier livre de Brian Massumi qui a pour sous-titre Manifeste post-capitaliste.

Nul ne s’étonnera donc qu’Argent n’ait reçu aucun des prix distribués à l’occasion des rituels saisonniers de la rentrée littéraire. L’ouvrage de Christophe Hanna a d’autant plus de valeur qu’il n’a pas de prix. Tant pis pour ces derniers, dira-t-on, qui ne nourrissent que le circuit fermé de leurs collusions commerciales, au sein de « l’Entreprise Culture » éloquemment dénoncée par Laurent Cauwet.

Il serait pourtant spécieux de se résoudre à cet état de chose. Il y a des prix littéraires qui aident significativement à la diffusion plus large de livres importants. Ce fut le cas de Féerie générale d’Emmanuelle Pireyre, couronné du Prix Médicis en 2012. Dans le cas d’Argent, on peut se désoler que l’Entreprise Culture n’ait pas saisi cette occasion de contredire ceux qui l’accusent de s’aligner servilement sur les règles du capitalisme étouffeur de valeurs qualitatives par fétichisme du prix. Faut-il rêver de voir le capitalisme récompenser un jour le post-capitalisme ?

Du lectorat aux publics

Mais on peut aussi élargir le regard, comme nous invite justement à le faire Christophe Hanna dans un écrit théorique récent[5]. Il y souligne que les chiffres du « lectorat » (ceux qui achètent un ouvrage) ne rendent nullement compte du rayonnement réel des livres au sein d’un « public ». Celui-ci comprend, en plus du lectorat, toutes les personnes qui se sont trouvé affectées par son processus d’écriture (les cent participants impliqués dans l’enquête d’Argent), ainsi que toutes les personnes qui se trouvent indirectement touchées par des comptes-rendus, des entretiens, des spectacles, des articles, des discussions déclenchées autour du livre. En l’occurrence, les amis des amies qui se mettent à signer eux aussi leurs sms de leur prénom suivi du chiffre de leur revenu mensuel.

Dès lors que vous avez lu cet article jusqu’à son terme, vous faites certainement partie du « public » d’Argent, même si aucun exemplaire du livre vous passe jamais entre les mains. Comment signerez-vous vos messages ? Comment documenterez-vous la déconnexion des prix et des valeurs ? Comment ferez-vous vivre la poésie de Christophe Hanna dans vos questions à vos proches ? Comment contribuerez-vous, un choix langagier à la fois, à l’anticipation nécessaire de notre avenir post-capitaliste ?

Yves3985

Christophe Hanna, Argent, éditions Amsterdam, 264 pages.


[1] Brian Massumi, 99 Theses on the Revaluation of Value. A Post-Capitalist Manifesto, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2018. Un extrait en a été traduit dans le n° 71 de la revue Multitudes (été 2018).

[2] Voir à ce propos Franck Leibovici, Des documents poétiques, Marseille, Al Dante, 2007.

[3] Voir Olivier Quintyn, Implémentations/implantations. Pragmatisme et théorie critique, Paris, Questions Théoriques, 2017 et Dispositifs/Dislocations, Paris, Questions Théoriques, 2007.

[4] Christophe Hanna, Poésie action directe, Marseille, Al Dante, 2003. Voir aussi son ouvrage intitulé Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, 2010.

[5] Christophe Hanna, « Comment se mobilisent les publics ? », préface à Florent Coste, Explore, Paris, Questions théoriques, 2017.

Yves Citton

Professeur de littérature et médias, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Co-directeur de la revue Multitudes

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Notes

[1] Brian Massumi, 99 Theses on the Revaluation of Value. A Post-Capitalist Manifesto, Minneapolis, University of Minnesota Press, 2018. Un extrait en a été traduit dans le n° 71 de la revue Multitudes (été 2018).

[2] Voir à ce propos Franck Leibovici, Des documents poétiques, Marseille, Al Dante, 2007.

[3] Voir Olivier Quintyn, Implémentations/implantations. Pragmatisme et théorie critique, Paris, Questions Théoriques, 2017 et Dispositifs/Dislocations, Paris, Questions Théoriques, 2007.

[4] Christophe Hanna, Poésie action directe, Marseille, Al Dante, 2003. Voir aussi son ouvrage intitulé Nos dispositifs poétiques, Paris, Questions théoriques, 2010.

[5] Christophe Hanna, « Comment se mobilisent les publics ? », préface à Florent Coste, Explore, Paris, Questions théoriques, 2017.