Rupture consommée avant attouchement
Gérard Genette, a dit la jeune fille cultivée, Gérard Genette, en réponse à une réserve formulée par Slomith Rimon concernant la question des niveaux de récit et celle du statut du narrateur en situation extradiégétique, postule l’existence, dans votre Autoportrait avec Masque d’un récit-cadre qui
Qui me casse les pieds, a tranché le grand écrivain.
Du reste, a continué la jeune fille cultivée en dépit de sa surprise, Genette dans sa brillante exégèse s’inscrit dans la perspective de Dorrit Cohn
Elle porte bien son nom, s’est esclaffé le grand écrivain
en ce qu’elle estime, a poursuivi la jeune fille cultivée quelque peu déstabilisée, que le défaut de cadre narratif dans chacun de vos monologues situe votre œuvre dans un statut hybride à la frontière du roman et du théâtre illustrant de façon très significative votre refus de vous laisser enfermer dans un genre défini sans pour autant évacuer
Évacuons, évacuons, a protesté le grand écrivain, je préfère que nous évacuions.
Si je puis me permettre, maître, a souligné la jeune fille cultivée de plus en plus désorientée par les réactions du grand homme, un énoncé tel celui que vous venez de prononcer et dont on retrouve mille exemples tout au long de votre œuvre, relève selon Dan Sperber et Deirdre Wilson, d’une volonté d’introduire au sein de vos écrits une dimension ironique dans le sens où l’ironie dans la tradition classique prend souvent la forme de l’antiphrase ou plus rarement celle de l’hyperbole
Et si nous causions français ? a demandé le grand écrivain qu’un certain agacement gagnait.
Je reconnais là, cher maître, a dit la jeune fille cultivée, dans l’usage qu’à l’instant même vous fîtes du verbe causer dans son sens le plus populaire, je reconnais le phénomène polyphonique mis en évidence par Jean Tangueneau dans sa magistrale Introduction à la Poétique du roman où vos
J’ai un rancard dans dix minutes, a annoncé le grand écrivain qui s’impatientait.
La jeune fille cultivée a marqué un petit temps d’arrêt, pui