Sportifications [texte en course]
Plan de course
Extrait des définitions
Quand on s’est aperçu que les fortifications ne nous avaient pas empêchés de perdre la guerre contre la Prusse et Paris d’être assiégé de longs mois, on les a rasées et l’idée a germé d’y faire des terrains de sport afin d’avoir sous la main de jeunes hommes robustes et en bonne santé pour aller au combat, la prochaine fois.
Courir puis re-courir, on pourrait dire recourir à la course comme s’en remettre à, quand vous voulez vous y remettre, vous y abandonner quand vous voulez vous remettre en forme par les jambes, les pieds, les muscles, les tendons, les articulations, les ligaments, les nerfs, les artères, les os, le cœur, les poumons, se laisser prendre par le corps ; où est-il quand vous ne pensez pas à lui, quand vous êtes assis, quand vous êtes immobile, quand il est là à votre insu, quand vous écrivez une histoire, des textes, de courtes phrases, un poème pour chaque course dans chaque stade, et que vous allez de stade en stade, et que vous faites le tour de chaque piste, et que vous vous élancez de piste en piste dans une course circulaire, et que vous filez autour du boulevard périphérique, et suivez le tracé des anciennes fortifications.
Départ
La piste du stade d’où vous partez et où vous revenez toutes les semaines, la ligne de départ et celle d’arrivée, le centre de la boucle où toutes vos courses s’alimentent, se trouve sur l’Île-des-Vannes qui n’est pas au bord du périphérique mais sur la pointe sud de l’Île-Saint-Denis qui a une forme de banane géante sur laquelle pendant presque un an vous suivez un entraînement de course de fond avec un corps pas en super forme, off course. Bien sûr au début le corps morfle, mais vous restez attentif à la partie qui vous importe le plus, c’est-à-dire votre appareil phonatoire, et très vite, pendant ces séances, l’une des questions qui surgit dans votre esprit c’est : que fait ma langue dans ma bouche quand je cours ?
Assimilation des consignes
Pour déterminer la vitesse de cou