je ne veux pas me débarrasser
Parfois la vie est si étroite
Je bande mon arc
Plie mais ne rompt pas
J’ordonne
Vouloir un adieu
*
Je veux vous dire que ma vie est corrompue
Le jour je me détends
Le soir
Je serre les mâchoires
J’écoute les pneus
Je grimpe dans ma tête pour ne pas oublier
Que demain aussi il faut
Le grand zapoï pour se guérir
Les amis harponneurs de tout ce qui fait du bien
Comme le bonheur par exemple
La bonne fringale
Cul sec des litres d’eau
Des bijoux pour dehors des bijoux pour dedans
Le calme au sang
*
Addict à
On me parle dans les tympans
*
Je suis le fond du bus
J’ai la
Pupille sabrée sous la casquette
Le monstre sous le lit qui grogne
L’œil qui se souvient borgne avoir mariné
* *
*
Les mains qui ont cherché à tort
*
*
*
Les gens d’ici vivent rideaux fermés
Je ne comprends pas pourquoi
Je me suis caché
*
Parfois je ne sais plus
Où je suis passé
*
À midi plus huit crève rouge sur pales éoliennes
Mélanger jus de monde
Les portes du métro
La en rose sur vieux magnéto
*
Les grandes embrasures me crispent les épaules
*
Il y a au moins une forêt dans mon crâne et chaque tronc s’ouvre sur un mur. Un hectare d’alvéoles dans mes poumons. J’essaye de penser un peu plus loin sur la route. La matière grise une bouillie. Je m’excuse encore et encore. Les saules gangrenés par le gui.
* * *
Tu peux être une tombe
Jusqu’à ta tombe
*
J’ai peur de parler
À la place
Je fais des trous noirs
Hier encore
Je toque à ma porte
Je fais semblant de m’habiller
*
La pluie rentre le linge
*
*
L’imprimé sur le pull de grand-père s’effrite
*
*
Sur les trottoirs
La capitale des gens bien coupés
Me souffle
*
On marche les dents serrées
Un caravansérail sous la ceinture
*
*
*
Le bruit familier d’une arme russe
*
*
*
Les choses existent
Je les manipule avec le début de l’ivresse
Ou la fin d’un livre dit
La vraie part sombre sous la fausse
C’est plein de mots en – ir
La nuit m’engourdit
Me réveille
*
La descente d’alcool
Que tu remontes