écologie

Y aura-t-il une vie « après » l’Anthropocène ?

Chercheur en sciences de l'éducation

Et si la tenue de la COP26 à Glasgow était l’occasion d’élargir la réflexion sur la dimension capitaliste de la condition anthropocène ? Car dans une étrange et inquiétante étreinte, la modernité démocratique nous permet toujours plus de liberté qu’aussitôt le capitalisme transforme en dépendance(s). Et l’on ne peut dès lors comprendre cette emprise sans considérer sa logique addictive.

Le système capitaliste joue un rôle dans l’exploitation des ressources, qu’il s’agisse de l’humanité ou des éléments et du vivant dans son ensemble, dans l’épuisement et la destruction du monde[1]. Ceci se produit en différentes étapes, qui, chacune, accélère, approfondit et aggrave ce processus : d’abord surexploitation, ensuite industrialisation qui aggrave cette surexploitation, encore ensuite débridage consumériste, et enfin virtualisation qui nous fait basculer dans un autre monde.

Cette histoire, douloureuse, tragique, est bien connue. Mais il importe de souligner son implication anthropologique, la seule à pouvoir expliquer sa « solidité », sa résistance à toutes les révolutions, toutes les révoltes, toutes les luttes sociales, en finissant par marginaliser et écraser toutes les alternatives.

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On pourrait dire, d’un certain point de vue, dans une optique psychanalytique certes inconfortable, que tout un chacun, même exploité, même exclu, continu d’adhérer à un tel système parce qu’il en « jouit ». Il y a bien des raisons possibles à cela : il n’est guère besoin de se demander comment « jouissent » ceux qui en profitent.

Mais les autres ? Il faut sans doute compter sur l’espoir d’en jouir un jour, de goûter à sa « part du gâteau », quand bien même c’est avec autant de « chance » qu’en jouant au loto. Mais, bien malheureusement, il faut aussi faire ce qui est politiquement incorrect, avec une propension « faible » : ne pas avoir de responsabilités, ne pas trop en savoir, ne pas trop souffrir de sa conscience, ne pas trop s’engager pour ne pas trop se risquer à échouer.

C’est en sachant parfaitement jouer avec ces deux propensions, toutes deux inscrites sous le signe de la jouissance mais sous des modalités différentes et parfois étonnamment convergentes, que le système capitaliste triomphe partout.

L’extraordinaire résilience de ce système tient à son intelligence du psychisme humain, à sa capacité à le prendre par le petit bout, mais aussi à maintenir une illusion, et enfin à faire que tout soit dans tout : qu’on puisse rester petit/immature tout en réussissant (des « grandes choses », une « grande » entreprise, etc.) et/ou en développant des compétences extrêmement poussées, qu’on puisse aussi rester dans la servitude volontaire et l’ignorance malgré la circulation des savoirs et l’éducation, dans l’irresponsabilité, et même dans une sur-responsabilisation qui conduit à l’épuisement professionnel, comme si nous n’étions plus responsables de nous-mêmes.

D’abord « déraciner » l’humain, ensuite le rendre dépendant de la solution de rechange qu’on lui propose.

Cette pente humaine, il ne s’agit pas seulement de l’entretenir à la manière dont les industriels entretiennent la consommation en saturant leurs produits de sel et de sucre pour rendre les consommateurs dépendants. Il s’agit de l’augmenter, d’une part, et de saper les moyens de résistance qui pourraient subsister ou émerger, d’autre part.

Pour que le « toujours plus » du profit capitaliste soit possible, il faut que la masse des individus se rallie au même objectif. En vouloir toujours plus, c’est la base de la jouissance, aujourd’hui bien identifiée – et on sait depuis Sade qu’il n’y a pas d’autre fin à cela que la mort. Mais cela ne suffirait pas : ce « toujours plus » est toujours en regard d’un « toujours moins ».

Plongée dans la misère de millions de personnes dans le monde, chômage, précarisation, migrations économiques et climatiques, délocalisations, etc. Ce ne sont pas des dommages collatéraux, cela fait pleinement partie du système.

Les ressources ne sont pas infinies : pour que certains puissent jouir toujours plus, il faut qu’un grand nombre d’autres « coûtent » toujours moins. Et comment ces derniers tiennent-ils ? Précisément parce que le système capitaliste va jusqu’au bout, en aiguisant un sentiment de manque dont la consommation semble être la solution (alors qu’elle ne l’est pas). C’est la grande victoire, perverse, de ce système.

L’histoire de la résistance est riche, notamment en France, de la Révolution aux Gilets jaunes en passant par les luttes sociales du XXe siècle. Tout le monde n’a pas cette « chance » ; la place Tiananmen n’est pas la place de la République.

Pourtant, s’il y a, s’il y a eu des aménagements, plutôt à la marge, notamment à partir de 1936 puis à la Libération, le système n’a pas dévié de sa trajectoire. Les individus ne sont certes plus, machinisme oblige, asservis comme des bêtes de somme, mais ils sont sans doute plus aliénés que jamais : impliqués mentalement, émotionnellement, psychiquement, et quand ils ne sont pas convaincus de leur cause professionnelle, ils le sont de l’avantage qu’il y a à consommer et pour cela à supporter des conditions de travail dégradées.

Certes, il faut bien gagner sa vie, mais il semble que de s’en remettre à la seule loi du marché n’améliorera jamais les choses, et que pour gagner vraiment sa vie (lui donner du sens), il faudrait être prêt à y « perdre » et plutôt commencer à s’engager dans la résistance.

On ne manque pas de dénoncer une société de la discipline, de la surveillance, du contrôle, et on a effectivement vu comment la répression policière pouvait, ces dernières années, détruire un mouvement de protestation qui confinait à l’insurrection. Mais le travail de sape le plus profond et le plus efficace, celui qui opère sur la majorité silencieuse, celle qui ne proteste que dans les discussions de fin de repas, est d’un tout autre ordre. Il consiste à priver les individus de leurs propres forces.

En fait, comme tout coup bien joué, cela passe par un coup double. D’abord « déraciner » l’humain, ensuite le rendre dépendant de la solution de rechange qu’on lui propose : « laissez-nous vous couper les pattes, on a un moteur à vendre qui vous permettra d’aller plus vite », sauf qu’après ça non seulement il faut payer un moteur, puis un autre, puis encore un autre (toujours plus, toujours mieux), mais on a vraiment les pattes coupées, on ne sait plus « marcher » de nous-mêmes.

Un certain vocabulaire rend bien compte de ce tour de passe-passe : quand on prend quelque chose à quelqu’un, on peut lui proposer une compensation. C’est ainsi que fonctionne ce système, à une précision près : d’une part la compensation paraît toujours meilleure que ce qui nous est pris, et d’autre part, il faut sans cesse la renouveler, la changer, la payer, et donc dépendre tant et plus de compensations et pour cela faire le travail et investir les loisirs dont le système a besoin pour en tirer profit.

Nous voilà lancés dans une course infernale après des compensations toujours plus fortes, toujours plus nombreuses, toujours plus obsolescentes, et pour cause : on les prend pour se « remplir », alors qu’en fait elles nous vident ; on croit s’enrichir et on s’appauvrit autrement ; on imagine se détendre et nous voilà addicts à nos loisirs devenus presque tous marchands.

Cette logique addictive a été bien pointée par Majid Rahnema dans Quand la misère chasse la pauvreté (Actes sud, 2004). Dans une étrange et inquiétante étreinte, la modernité démocratique nous permet toujours plus de liberté qu’aussitôt le capitalisme transforme en dépendance(s). Et l’addiction n’est pas seulement une dépendance, en fait, elle est aussi complètement « absurde », elle ne répond à aucune nécessité : on n’a pas besoin de tabac, d’alcool, de cannabis, de divertissements permanents dans le travail ou le loisir. Il suffit juste de nous en donner le goût pour nous donner le sentiment, aussitôt, d’en manquer, et la roue qui nous enchaîne commence à tourner…

On imagine se détendre et nous voilà addicts à nos loisirs devenus presque tous marchands.

À partir de ce constat, on peut se questionner : l’humain a-t-il depuis toujours eu cette propension à la jouissance que nous disions plus haut, qui nous fait tenir au système, qui nous fait tenir dans le système, qui nous fait tenir malgré un système qui nous épuise ? Ou bien est-ce le système qui crée le mal pour en tirer profit ?

On observe des phénomènes addictifs bien avant l’histoire du capitalisme et aussi dans d’autres cultures, ou même chez les animaux. Le plaisir immédiat (circuits de récompense, etc.), redoublé pour l’humain de la possibilité de dissoudre ses inhibitions jusqu’à sa conscience, donne à la dynamique addictive bien des avantages.

De plus, de façon évidente, comme en a témoigné de manière tragique la vente ou le don d’alcool à des peuples premiers dont les richesses étaient convoitées, l’addiction est un puissant moyen de domination, en rendant dépendant, sans résistance et sans force propre. On retrouve ici ce formidable coup double pernicieux que le capitalisme a généralisé jusqu’à le faire économie, jusqu’à en faire un mode de vie, jusqu’à en faire un nouvel horizon, un nouveau « paradis » (clairement artificiel, pour le coup).

Rousseau, dans son Émile, nous avait déjà alertés : c’est bien la société et l’éducation qui rendent l’humain mauvais, précisément en le rendant sur-dépendant, aussi bien de l’autre que de ses « fantaisies », les deux choses étant liées, car on a toujours besoin de quelqu’un pour satisfaire des fantaisies qui sont au-delà de nos moyens propres. Si le philosophe a soutenu que l’humain était bon par nature, c’est une manière de dire qu’avant de devenir mauvais/sur-dépendant, l’humain ne l’était pas encore, et qu’on peut à bon droit le supposer bon, alors.

Nous pouvons à présent aligner les différentes dimensions du problème. Il y a une disposition, animale, à l’addiction, au risque de jouir à en mourir (comme dans l’overdose). Cette disposition prend une intensité particulière chez l’humain, car celui-ci peut multiplier les sources d’addiction, d’une part, mais surtout augmenter le simple plaisir d’une véritable jouissance : celle de dissoudre sa conscience, son individualité même parfois, ses propres forces et finalement son sentiment de responsabilité.

Cette terrible tentation, sans doute connue depuis longtemps, a été, jusqu’à peu, fortement encadrée. Soit par une proscription complète, soit par des ritualisations bien délimitées (pensons aux amérindiens inhalant de la fumée). Autrement dit, les sociétés, les cultures, les institutions ont contrecarré cette tentation, qui conduit à une double régression : celle de l’enfance (libérée d’une conscience et de la souffrance qui s’y attache) et celle d’une infra-humanité, réduite à son animalité, à un corps de jouissance ou de satiété, un « nirvana » finalement inhumain. Aujourd’hui encore, dans les sociétés occidentales, certaines addictions, les plus immédiatement délétères et/ou accidentogènes, restent proscrites (les « drogues », l’alcool au volant, le tabac dans les lieux publics clos, …).

Mais les interdictions sont en fait extrêmement marginales. De facto, et au nom de la liberté, il s’agit plutôt de laisser faire tout ce qui peut être fait. On comprend l’avantage, toujours double : politiquement, on a la « paix », économiquement, ça tourne à fond.

La « paix » tient à ceci : pendant qu’on n’en finit plus de consommer-de travailler-de se distraire – parce qu’il faut toujours recommencer – on n’est pas dans la rue, et comme ces activités débridées prennent la place des forces qui nous ont été confisquées, elles entretiennent notre misère, sapent nos forces, nos velléités de résistance.

Ceci se joue à présent dès l’enfance : totalement abandonnés aux écrans numériques, les enfants, et bien plus encore les adolescents, deviennent très dépendants et paraissent en même temps sans force et sans combativité, sans désir même, comme l’a bien vu Bernard Stiegler. Eux non plus, ils ne sont pas dans la rue, et ils ne sont même plus « dehors ». Économiquement, c’est le « jackpot » !

Il y a tous ceux qui sont prêts à « tout donner » à leur travail pour bien « gagner » leur vie/consommer plus, et qui consomment effectivement autant qu’ils peuvent, faisant tourner le système à fond. Mais il y a aussi ceux qui « ne sont rien », la « horde » des blessés qui ne peuvent travailler ou travaillent pour gagner… une misère.

Aucun problème ! Eux aussi consomment tant qu’ils peuvent, quitte même à « flamber » le peu qu’ils ont dans les objets les plus inutiles et les plus aliénants que leur vend le système marchand, plus perméables encore à l’addiction que les autres.

On ne peut comprendre sans doute l’emprise du système capitaliste sans prendre en considération sa force de déspiritualisation, parachevée dans l’apogée néolibérale.

L’impératif du renouvellement, de la mise à jour, de la modernisation achève d’accélérer la roue du système. Ce n’est pas – pas seulement – une question d’obsolescence programmée. C’est une affaire de vacuité, dans la consommation d’objets qui ne nous nourrissent pas, qui ne créent que du manque, qui entraînent une répétition dont le pathologique est masqué par le succès (tout le monde le fait !). Mais c’est aussi, plus profondément, une affaire de mal.

Les compensations que nous consommons ne font pas que nous remplir de façon illusoire, elles nous font du mal : elles nous font perdre nos forces propres, notre liberté, notre dignité, notre connexion avec le monde naturel, celui qui est là, gratuitement, qui (se) donne sans compter et nous nourrit vraiment.

Le système capitaliste a besoin de « cerveaux » pour se perfectionner, et de « ventres » pour manger à tous les râteliers, et surtout la merde dont on leur « offre » de se remplir (comme l’écrit Dany-Robert Dufour, le pervers capitaliste « couvre le monde de merde »). Mais il n’a pas besoin d’esprit, au contraire (il n’y a pas à proprement parler d’ « esprit du capitalisme »).

Il n’y a que l’argent du capitalisme, celui qu’on gagne ou qu’on nous donne pour le dé-penser (on ne peut pas tout faire en même temps, et on ne consommerait pas comme on le fait si on pensait vraiment) et, toujours au-delà de nos besoins, nous faire dépendre. Il se peut même qu’on puisse dé-penser tout ce qu’on a, voire dé-penser sans compter tout en ne satisfaisant pas nos vrais besoins, et parfois jusqu’à dé-com-penser.

On ne peut comprendre sans doute l’emprise du système capitaliste sans prendre en considération sa force de déspiritualisation, parachevée dans l’apogée néolibérale. C’est bien la même force qui tout à la fois nous nourrit sans fin/sans faim et qui nous permet de résister : celle de l’esprit. Gandhi, Luther King ou Mandela ont incarné cela, cette possibilité de puiser à la source spirituelle les forces d’un combat politique résolu, qui a déplacé des montagnes.

Ce lien entre l’esprit et le monde/le politique est capital (si on ose dire), car un risque majeur se présente d’un affaiblissement de la spiritualité, qui devient une affaire privée, voire un loisir, dans le but du « bien être » et de l’efficacité. Et ainsi, un succédané de spiritualité peut devenir une compensation parmi d’autres, non seulement compatible avec un système d’exploitation et de destruction, mais y participant même comme « produit » susceptible d’être marchandisé (on vend des formations spirituelles, etc.).

Plus anciennement, ce « risque » se présentait différemment : celui d’un retrait du méditant, de l’ermite, de l’anachorète, visant le vide ou le sublime, l’union avec Dieu ou le mysticisme.

Mais le problème que nous pose le monde est à présent devenu autrement incontournable. Il n’y a plus vraiment de vie meilleure à espérer, ni dans un autre monde ni dans l’avenir notre pauvre Terre, sur la Terre. Il n’y a pas de justice divine à attendre, nous libérant d’un coup des injures du destin ou de la violence des humains. Et par ailleurs, est-il encore possible de considérer qu’il n’y a rien à faire contre l’injustice ? Que tout est égal ? Que tout ce qui est réel est « bien » parce que tout ce qui est est comme il est ?

Cela peut être vrai de la nature, ça ne l’est pas dans le monde humain, qui est fait d’actes intentionnels et engagent une responsabilité, qui est à présent compromis dans un vaste système de profit illimité, d’exploitation et de destruction contre lesquels une résistance est plus que légitime, nécessaire, et plus que nécessaire, obligée.

Mais même la nature, dans sa cécité fondamentale, dépend à présent de nous. En Anthropocène, il n’y a plus de pure nature, il y a un monde dévasté, blessé, affaibli, appauvri, dont il s’agit de prendre soin au risque de voir tout disparaître et la conscience – humaine – de l’être et de sa néantisation avec.

Une spiritualité du monde, une spiritualité dans le monde, qui ne soit pas pour autant matérialiste, et encore moins appropriative, réifiante et consumériste, c’est bien le défi qu’il s’agit de relever.

À quoi est-elle susceptible d’œuvrer, que ne prendrait pas en charge le politique ? À un effort toujours recommencé, à la fois sensible, relationnel et moral de lien avec toute chose existante et méritant d’être considérée, respectée et le cas échéant, honorée.

C’est au-delà même de la Cité, à moins que le monde soit notre nouvelle Cité, que nous sommes appelés, en quelque sorte, à devenir des citoyens de la nature, qui tiennent compte, dans l’expression de leur voix, de tout être incapable de s’exprimer, de toutes les voix muettes qui montent d’un monde qui veut être, d’une vie qui veut se donner et se transmettre, mais qui n’ont pas plus les moyens de se défendre de nous que de s’exprimer. Elles ne peuvent nous dire non, et quand bien même le pourraient-elles et le feraient-elles qu’il est improbable que nous les écoutions, comme en témoigne la longue histoire de la civilisation.

Qu’il s’agisse d’esclavage ou de colonisation, de patriarcat ou de « pédagogie noire » (Alice Miller), d’exploitation des forces de travail ou de commercialisation d’objets d’addiction, séparation, classification, domination sont à l’œuvre dès que l’esprit se retire du monde, dès qu’on a l’esprit ailleurs, dès qu’on croit pouvoir laisser faire en imaginant que notre salut ne vaut pas ce combat-ci, celui qui se présente à nous, qui est devant nous.

C’est bien d’une spiritualité de combat dont il est question, qui pour nous relier à ce qui est et à ce qui vit, commence par nous délier de ce qui nous aliène, par nous faire « dé-dépendre », nous ouvre à un certain vide, débarrassé de nos habituelles compensations, pour faire place à ce qui est, à la nature, à tout ce qui se donne sans compter, et à cette vie en nous qui ne manque jamais.

NDLR : Renaud Hétier a récemment publié L’humanité contre l’Anthropocène. Résister aux effondrements aux PUF


[1] Cela fait l’objet du dernier ouvrage de Renaud Hétier, L’humanité contre l’Anthropocène. Résister aux effondrements, PUF, 2021

Renaud Hétier

Chercheur en sciences de l'éducation, Professeur à l’Université Catholique de l'Ouest (Angers)

Rayonnages

Société Écologie

Notes

[1] Cela fait l’objet du dernier ouvrage de Renaud Hétier, L’humanité contre l’Anthropocène. Résister aux effondrements, PUF, 2021