50 km/h ? Inventons plutôt un nouveau périph’ !

Limiter à 50 km/h la vitesse sur le périphérique parisien pourrait ne pas être l’imposition d’un code de la route municipal, entraînant les polémiques politiques que l’on sait, mais la conséquence, avec un peu de perspective, de deux transformations de fond : celle des véhicules d’une part, déjà en cours, et celle des usages du périphérique et de son organisation spatiale et foncière d’autre part, autrement dit la manifestation d’un projet métropolitain. Ces deux déplacements du raisonnement peuvent guider la décision.
Un véhicule qui change
On ne s’interroge pas suffisamment sans doute sur la transformation du véhicule amené à circuler sur le périphérique à une échéance relativement rapprochée. Tout se passe comme si cette voie était condamnée à « supporter » les mêmes véhicules qui l’empruntent depuis cinquante ans.
Si les pollutions sonore et atmosphérique et la vitesse facteur d’accident et de mortalité sont bien les trois critères sur lesquels s’appuient opposants et partisans de la nouvelle limitation de vitesse sur le périphérique, qui bon gré mal gré obéit à la lente décroissance des vitesses autorisées dans le monde occidental, il y a nécessité à rappeler que les difficultés du périphérique sont liées à sa fréquentation par des véhicules thermiques, largement responsables des pollutions en cause.
On sait combien, au début du XXe siècle, l’abandon de la technologie du moteur électrique au profit du thermique a permis un gain de poids décisif dans ses performances en termes d’autonomie et d’augmentation de la vitesse, au détriment du silence des moteurs comme de leur moindre pollution. À l’heure du changement climatique et des demandes sociales en matière de santé publique comme de la recherche de qualité de vie urbaine et de la prise de conscience de la part des transports dans la décarbonation des énergies, les recherches et la production de véhicules électriques ont été relancées, à une échelle qui n’est plus confidentielle mais inscrite dans l’a