Alternatives aux réseaux anti-sociaux
Depuis la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis le 5 novembre 2024, et la nomination consécutive d’Elon Musk à la direction du Département de l’Efficacité gouvernementale, de nombreux médias, parmi lesquels The Guardian, La Vanguardia ou encore Ouest France ont annoncé leur départ de la plateforme X (ex-Twitter)[1]. En à peine deux ans, l’entrepreneur milliardaire est en effet parvenu à transformer l’un des principaux réseaux sociaux planétaire en une véritable machine d’influence et de propagande au service du candidat républicain.

La dernière campagne électorale américaine s’est caractérisée par la diffusion massive de fausses informations, la circulation virale de contenus truqués et le ciblage publicitaire mensonger – phénomènes auxquels le propriétaire de X s’est allé-ègrement livré, postant des centaines de messages quotidiens à ses centaines de millions d’abonnés, amplifiant l’audience des influenceurs pro-Trump à travers les algorithmes de recommandation automatique ou diffusant de manière ciblée des messages biaisés au sujet de Kamala Harris. Elon Musk a par exemple financé le comité d’action public Future Coalition PAC, qui a lui-même acheté plusieurs centaines de milliers de dollars d’encarts sur Snapchat, Google, Instagram et Facebook afin de diffuser des contenus décrivant la candidate démocrate comme un soutien indéfectible d’Israël auprès des électeurs musulmans ou, à l’inverse, la dépeignant comme « dans la poche des Palestiniens » auprès des électeurs juifs[2].
Les réseaux sociaux commerciaux : de la publicité à la propagande
Ces manœuvres ne surprendront que ceux qui croyaient encore qu’un réseau social planétaire, aux mains d’une entreprise privée elle-même détenue par un libertarien milliardaire, pouvait demeurer « neutre » à l’égard des contenus diffusés… Il faudrait être bien naïf, en particulier quand on sait qu’indépendamment des idéologies de leurs propriétaires, les réseaux sociaux commerciaux (comme X, Faceboo