Arabie Saoudite : après le football, l’esport ?
Assis sur un siège noir en cuir typique des gamers, Cristiano Ronaldo affiche un large sourire. À sa gauche, l’héritier du trône d’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, vêtu de son traditionnel qalmi blanc, l’écoute déblatérer. À sa droite, Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), est tout aussi attentif. Mais les apparences sont trompeuses. En ce lundi 21 octobre 2023, Cristiano Ronaldo n’est pas à Riyad pour parler football mais de la scène professionnelle du jeu vidéo : l’esport.

Si le sujet des discussions de cette soirée peut étonner, voir cette légende du ballon rond à Riyad aux côtés de ce duo n’est pas une surprise. « MBS » rêve de faire de son pays une nouvelle place forte du football. A l’été 2023, le championnat local frappe un grand coup : Cristiano Ronaldo rejoint le club d’Al-Nassr pour le salaire mirobolant de 200 millions de dollars par an.
Le génie portugais n’est pas le seul à jouer dans le championnat saoudien, devenu le sas des gloires sur le déclin avant leur retraite sportive. L’ancienne star parisienne Neymar, le Ballon d’Or Karim Benzema ou encore l’infatigable Ngolo Kanté font partie du florilège de joueurs installés en Arabie Saoudite. Ces investissements tous azimuts n’ont pas été vains. Le pays devrait être l’hôte de la Coupe du monde de football 2034, douze ans après son rival le Qatar. Si son voisin a investi très tôt dans le sport roi, la monarchie saoudienne rattrape son retard par les montants colossaux qu’elle investit dans le football. Mais le rectangle vert n’est pas son seul terrain de jeu.
Esport, Arabie Saoudite : un rapprochement qui arrive à point nommé
L’annonce de la soirée à laquelle le quintuple Ballon d’Or prend part est de taille, tout du moins pour les amateurs de pixels : l’Arabie Saoudite va organiser une Coupe du monde des sports électroniques à l’été 2024. Aussi appelée Esports World Cup (EWC), cette compétition a réuni les meilleures équipes pour les dé