L’avenir incertain de l’IA en santé
Novembre 2022 marque un tournant majeur. L’intelligence artificielle est sortie des laboratoires de recherche et des débats de spécialistes pour s’adresser au grand public et devenir un outil à la portée de tous. Avec ChatGPT, et d’autres depuis, elle conquiert tous les domaines de la vie sociale et bouscule toutes les pratiques, qu’elles soient ludiques ou professionnelles.

Depuis, pas une semaine sans que soient annoncés ses progrès, ses conquêtes et les craintes qu’elle suscite. Ce sont par exemple, et sans souci d’exhaustivité, les traducteurs qui pourraient disparaître, les scénaristes et les graphistes qui sont mis en concurrence avec des machines capables de créer des contenus originaux, les enseignants qui sont face à des mémoires ou des exercices dont ils ne savent plus avec certitude qui les a écrits, ou des visages et des comportements qui peuvent être identifiés automatiquement au sein des foules et être signalés aux forces de police… L’intelligence artificielle est une réalité. Elle gagne tous les secteurs et entre pleinement dans le travail et son contenu, comme ce fut le cas il y a un peu plus de quarante ans avec les ordinateurs puis avec le numérique. En moins de quatre ans, elle s’est imposée et annonce des bouleversements majeurs dans un futur proche.
L’univers de la santé ne fait pas exception. Il existe à son propos une multitude de projets et une myriade d’entreprises qui développent des solutions mobilisant l’intelligence artificielle pouvant, soit contribuer à l’aide au diagnostic, comme en radiologie ou en ophtalmologie, soit affiner les traitements, comme en cancérologie, ou bien encore contribuer à l’optimisation de la gestion des établissements de santé. Les universités et les grands centres de recherche, les médecins et les services hospitaliers s’associent aux entreprises pour entraîner les algorithmes et faire en sorte que l’intelligence artificielle devienne un outil au service de la santé afin d’en améliorer ses performance