Amour et sentiments par temps de confinement
17 janvier 2020
Pressentiments de Nouvel An : Prenez soin de vous, les chéris
Les chéris ? Quels chéris ? Au début, quand cette appellation est apparue sur le Net, j’ai eu du mal à m’y faire. Utiliser ce terme à propos de n’importe qui, j’ai trouvé cela trop familier. Mais si familier soit-il, cela ne l’a pas empêché de croître en popularité, et de s’imposer en un clin d’œil dans tous les milieux, que cela vous plaise ou non. Pas un chat sans qu’on vous donne du chéri : les librairies, les banques, les boulangeries, les salons de coiffure, les pharmacies, les parfumeries, et jusqu’aux publicités indésirables. Il a bien fallu en prendre son parti. Heureusement quand les poux sont trop nombreux on ne les sent plus. Peu à peu je m’y suis habituée et étrangement j’ai vu ce mot d’un autre œil : tout d’abord, c’est un mot commode, un seul caractère en chinois. Et puis vous n’avez pas à hésiter sur le terme d’adresse à utiliser, le même mot convient pour tout le monde, cela simplifie la vie. En outre, jusqu’ici, on ne connaissait pas les formules de politesse, quand on se rencontrait on se contentait d’un « Avez-vous mangé ? ». Même si son apparition a été brutale, ce mot affable est venu opportunément combler un manque. Au besoin, on peut d’ailleurs lui donner un tour ironique. C’est un mot léger qui peut s’appliquer à tout le monde.
Les chéris, donc, écoutez-moi. Aujourd’hui, du fond du cœur, je veux m’adresser à vous, que vous soyez des miens ou que nous ne soyons pas liés par le sang, en ce début de printemps 2020 je vous dis à tous avec gravité : « Prenez soin de vous, les chéris. »
J’ai été malade toute l’année dernière. Une fois en particulier j’ai fait une chute malencontreuse et me suis gravement blessée. Moi qui m’étais toujours crue peu sujette aux maladies, quoique de constitution frêle, voilà que de mauvais pressentiments m’ont assaillie lentement, comme des ombres noires, jusqu’à ce que tout à coup la maladie arrive et me terrasse. Quand vous êtes ainsi t