Rideau sur un coup de théâtre populiste de la gauche allemande
En 2016, un dramaturge, une femme politique et un sociologue à la retraite se sont retrouvés au restaurant Paris-Moskau de Berlin en vue d’élaborer un plan visant à perturber la gauche allemande. L’homme de théâtre était Bernd Stegemann, une cinquantaine d’années, costaud, lunettes à monture métallique et la mine avachie de l’éternel étudiant. Il travaillait à cinq minutes en taxi de là, au Berliner Ensemble, la compagnie de théâtre fondée par Bertolt Brecht la même année que la RDA socialiste.
La femme politique était Sahra Wagenknecht, l’une des critiques les plus acerbes du statu quo dans le pays. Née en Allemagne de l’Est d’un père iranien et d’une mère allemande, Wagenknecht a présidé le groupe parlementaire du parti Die Linke (La Gauche). Depuis sa fondation en 2007, ce parti – mélange d’ex-sociaux-démocrates et d’anciens communistes est-allemands – était estimé, au plan national,...
Pour lire la suite
et accéder gratuitement à 3 articles par mois,
créez votre compte
Ou si vous avez déjà un compte,
connectez-vous ici
Pour accéder en illimité
aux articles de AOC :
Profitez de notre Offre découverte.
Offre découverte
1€ * le 1er mois puis 12€ par mois
Accès à tous les articles d’AOC par reconduction mensuelle (la résiliation en cours de période à 1 € entraîne l'interruption immédiate)