« Her Majesty’s Most Loyal Opposition » face au Covid-19
Le reconfinement en Angleterre, qui vient d’être annoncé ce samedi 31 octobre par le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, vient s’ajouter aux mesures successives prises par son gouvernement depuis les prémices de l’épidémie de Covid19. Souhaitant tout d’abord opter pour une stratégie de mitigation de la propagation du virus en vue de la création d’une immunité collective, le gouvernement britannique a fait face à de très vives critiques et à une situation sanitaire s’aggravant rapidement qui l’ont conduit à renier cette orientation et à entrer dans une période de confinement fin mars.
L’hospitalisation du Premier Ministre en avril a pu ainsi apparaître comme le malheureux symbole de ces errements. Alors même que ce confinement, peu à peu assoupli à partir de fin mai, avait réussi à ralentir temporairement la propagation du virus, les mesures d’endiguement mises en places durant l’été ont été bien insuffisantes pour empêcher l’émergence d’une importante deuxième vague de contamination à l’automne. L’instauration, début octobre, de trois niveaux de restrictions sanitaires à travers les différentes régions du pays, n’aura en outre pas été une mesure suffisante pour empêcher en définitive le recours au confinement généralisé.
À travers le monde, cette épidémie a souvent placé les gouvernements nationaux au centre de l’attention. Comme souvent en période de crise globale, c’est dans un premier temps à eux qu’échoit la responsabilité de trouver des réponses immédiates à un problème qui touche pourtant une grande partie de l’humanité. Nous avons pu ainsi observer des divergences entre les stratégies qui ont été mises en place dans différents pays et entre les résultats qu’elles ont engendrés.
Si certains pays, comme l’Allemagne ou la Nouvelle-Zélande, sont fréquemment encensés pour leur gestion rapide et efficace de l’épidémie, ce n’est pas le cas du Royaume-Uni. Alors que Johnson souhaitait à la fois protéger sa population et sauvegarder l’économie b