Le « Grand remplacement » aux États-Unis : racisme, antisémitisme et antisionisme
De l’antisémitisme…
«L’oiseau est libéré. » Le 28 octobre 2022, Elon Musk annonçait son rachat de Twitter en célébrant la libération de la parole. Depuis lors, les discours de haine se sont donné libre cours sur le réseau social rebaptisé X, avec les encouragements de l’homme le plus riche du monde.

Le 15 novembre 2023, à un « juif conservateur de Floride » qui dénonce la lâcheté des antisémites s’abritant dans l’anonymat d’internet, un compte sous pseudonyme répond : « Les communautés juives ont encouragé exactement la même forme de haine dialectique contre les Blancs qu’elles veulent faire cesser contre elles. Je n’en ai vraiment rien à foutre des populations juives occidentales troublées par la prise de conscience que ces hordes de minorités qu’elles soutiennent pour inonder leur pays ne les aiment vraiment pas beaucoup. Vous voulez la vérité en face ? La voici. » Elon Musk approuve ce message : « C’est la vérité vraie ». Il garantit ainsi des millions de vues à un post qui n’en sera pas moins supprimé pour avoir enfreint les règles du réseau X.
L’Anti-Defamation League (ADL), fondée en 1913 pour combattre l’antisémitisme, réagit le lendemain. Pour son président, Jonathan Greenblatt, qui est un ancien de la Maison Blanche sous Barack Obama, « dans un moment où l’antisémitisme explose en Amérique et fait une poussée à travers le monde, il est indéniablement dangereux d’utiliser son influence pour valider et promouvoir des théories antisémites. » Comme l’ADL dénonce la progression des discours de haine depuis qu’il a pris le contrôle de Twitter, Elon Musk l’accuse régulièrement de… diffamation. Pour expliquer son soutien au post antisémite, il a d’ailleurs enfoncé le clou : « L’ADL attaque injustement la majorité en Occident, bien que celle-ci soutienne le peuple juif et Israël. C’est à défaut de pouvoir, en vertu de ses principes, critiquer les groupes minoritaires qui constituent leur menace principale. » Il a toutefois tenu à élargir sa cible : « Il es