Édouard Gardella

Édouard Gardella est sociologue, chargé de recherche au CNRS, Directeur adjoint du Laboratoire interdisciplinaire d’études sur les réflexivités – Fonds Yan Thomas.

Ses premiers travaux ont porté sur la politique d’urgence sociale destinée aux sans-abri, que ce soit ses tensions morales (L’urgence sociale en action. Ethnographie du Samusocial de Paris, La Découverte, 2011, avec Daniel Cefaï) et ses conflits temporels (L’urgence sociale comme chronopolitique. Temporalités et justice sociale de l’assistance aux personnes sans-abri en France depuis les années 1980, thèse de doctorat, ENS Cachan). Dans ce domaine spécialisé, il a publié un ouvrage collectif de synthèse concernant le sans-abrisme (Les sciences sociales et le sans-abrisme, Presses universitaires de Saint-Étienne, 2013, coordonné avec Katia Choppin).

Ses travaux s’appuient sur des réflexions d’ordre méthodologique, depuis la manière de décrire et comprendre le monde social (il a participé à l’ouvrage coordonné par Daniel Cefaï, L’engagement ethnographique, Éditions de l’EHESS, 2010) jusqu’à la façon de produire une critique sociologique (il a coordonné en 2023 le livre Faire de la sociologie au LIER avec Valentina Grossi, Maîtresse de conférences à l’Université de Strasbourg).

Ses travaux actuels sont consacrés aux tensions entre asymétrie et égalitarisme moral, ainsi qu’au renouvellement de la critique en sociologie ; enjeux qu’il a commencé à articuler dans son dernier ouvrage, La solidarité individualiste. L’assistance moderne aux sans-abri et ses pathologies (Économica, 2023) et qu’il poursuit dans une enquête collective sur la prise en charge des nourrissons et leurs mères en prison.