Auteur·e·s
Maxime Ossipov
Maxime Ossipov est né en 1963 à Moscou. Issu d’une famille d’intellectuels, il fait des études de médecine et, en 1991 (encore sous le régime soviétique), il soutient une thèse de doctorat : « un chemin tout à fait traditionnel », écrit-il.
Il fait ensuite un voyage d’étude d’un an aux États-Unis. Mais il ne souhaite pas prolonger son séjour, revient en Russie, travaille dans différents instituts, fonde une maison d’édition spécialisée dans la traduction en russe d’ouvrages scientifiques étrangers. « Mon père était écrivain. Je l’ai vu se débattre toute sa vie entre éditeurs censeurs et correcteurs soviétiques. Peut-être est-ce de là que m’est venu le désir, non d’avoir un pouvoir sur les mots, mais du moins d’en disposer librement. »
En 2005, le besoin de retrouver le contact direct avec des patients s’impose, il décide alors de partir en province. « Mon grand-père était médecin. Envoyé en 1932 au Belomorkanal, puis libéré en 1945, il est toutefois interdit des 100 km. Il s’est donc installé à 117 km au sud-ouest de Moscou, à Taroussa où il est mort en 1968. » (Il était en effet interdit, pour les anciens prisonniers du Goulag, de vivre à moins de 100 km d’une grande ville.)
Maxime Ossipov s’établit donc à son tour à Taroussa. Le premier des récits de Ma province évoque les débuts de son expérience.
La traduction de l’œuvre de Maxime Ossipov par Catherine Perrel est en cours aux éditions Verdier. Déjà parus : Après l’Éternité (2018), Histoires d’un médecin russe (2014), Ma Province (2011).
Les nouvelles du recueil Luxemburg (Verdier, 2025) sont traduites par Paul Lequesne.
Paul Lequesne (1961), professeur-tuteur du Centre européen de traduction littéraire (Bruxelles), est traducteur du russe (Ossip Senkovski, Victor Chklovski, Iouri Olécha, Vladimir Charov, Boris Akounine, Andreï Kourkov…), et également de l’espagnol en duo avec Julia Azaretto. Il a dirigé la collection « Domaine russe » aux éditions L’Esprit des Péninsules de 1998 à 2007.