Au migrant (pas tout à fait) inconnu – sur des livres de Sylvain George et Cristina Cattaneo
« Un roman qui traite de notre épouvantable époque doit être épouvantable : violent, disposé sur plusieurs couches, riche en contrastes crus, parsemé d’obscénités, de visions, de transes, de fragments de discussions sur la politique, la métaphysique, les problèmes artistiques et sociaux ». En juillet 1943, lorsqu’il écrit ces lignes dans son journal, Klaus Mann est réfugié aux États-Unis, à deux mois de recevoir sa naturalisation. Quelques pages plus loin, il propose « La course d’obstacles » comme titre de son prochain roman, faisant allusion aux « effroyables haies que l’on est contraint de sauter ».
Adorno énonça la (non-)théorie esthétique à dégager d’un tel positionnement sous la forme d’un art « non administré », refusant toute complicité ou toute conciliation avec le réel et reconduisant à cette fin l’énergie de résistance des avant-gardes. La poésie de Celan, l’écriture de Beckett en sont des exemples ou encore l...
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