Le vrai du faux – sur le Journal de l’année de la peste de Daniel Defoe
Matière littéraire
Cinquante-sept années se sont écoulées depuis les ravages causés par la peste bubonique de 1665-1666. Il faut pourtant croire qu’il y a urgence, de la part de Daniel Defoe, l’auteur de Robinson Crusoe (1719), à y revenir. C’est qu’une autre peste menace – toujours l’épidémie fait retour, nous rappelle l’Histoire. Sous les initiales H.F. (pour Henry Foe, oncle de l’écrivain), il fait paraître un Journal destiné à documenter la nocivité d’un fléau qui fit 100 000 morts, loin des chiffres officiels faisant état de 68 000 victimes. Pour la postérité, et de manière à prévenir une récidive, il stigmatise l’impréparation des autorités et s’émeut de l’aspect « inédit » d’une métropole fantomatique vidée de ses habitants.
La soi-disant objectivité de la démarche, journalistique dans le choix de la forme, ne tient pas longtemps. Tout dans la Capitale de la douleur et des larmes est « extrême » : passion, agonie, désespoir, terr...
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