Hommage

¡Viva Arrabal!

Écrivain

Après la récente projection à Cannes de son film culte Viva La Muerte, France Culture et le Théâtre de la Ville s’associent samedi 18 juin pour une journée spéciale consacrée à Fernando Arrabal, avec notamment l’enregistrement en public d’une œuvre de jeunesse du dramaturge, romancier et cinéaste espagnol. L’occasion d’un hommage rendu par son ami, Christophe Fiat.

Alors que les partis d’extrême droite réapparaissent en Europe dans toute leur brutalité sur fond de guerre en Ukraine et autres conflits mondiaux, il est judicieux de revoir Viva La Muerte d’Arrabal, projeté en 1971 en ouverture de la Semaine de la critique au Festival de Cannes et restauré récemment par la cinémathèque de Toulouse. Le titre est emprunté à un commandant de la légion étrangère, pendant la guerre civile espagnole, hurlant au philosophe Miguel de Unamuno, lors de son discours à l’Université de Salamanque en 1936 : « ¡Mueran los intelectuales! ¡Viva la muerte! ». Traduction : que crèvent les intellos et vive la mort ! Dès la première scène, on voit un camion militaire dans un paysage aride et on entend en off un communiqué officiel qui finit comme ça : « Si nécessaire, nous tuerons la moitié du pays. ¡Viva la muerte! ». Puis, dans la scène suivante, un enfant est avec sa mère. Ils parlent ensemble de la mort et il lui lance : « Quand tu mourras, ton ventre me servira de tambour ».

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Tout est dit. Pour lui, la violence est politique et s’immisce jusque dans les familles quand elle prend la forme d’un régime autoritaire à tendance fasciste (le franquisme) dont la finalité est d’anéantir les individus en ayant recours aux tueries, aux assassinats ou à la terreur. L’enfant de Viva La Muerte, c’est Arrabal, ce film est adapté fidèlement de son roman autobiographique Baal Babylon paru en 1950. Et nul mieux que lui pouvait passer de la littérature au cinéma avec cet amateurisme qui fait de Viva La Muerte un film et poétique et expérimental. En effet, il a toujours reconnu qu’il ne cessait de questionner les techniciens pendant le tournage tellement il était ignorant des rudiments de la réalisation et qu’il s’est permis des choses qu’il n’aurait jamais tenté s’il avait été un professionnel, comme les scènes oniriques filmées en vidéos sur des bandes de magnétoscope aux couleurs incomparables provoquant chez le spectateur une émotion d’horreur. Ce qui valut au film une interdiction totale à la Commission de contrôle des films avant que le ministre de la Culture, Jacques Duhamel, n’annule cette censure après qu’Arrabal a lancé : « Brûlez mon film mais ne coupez rien ! ».

Né en 1932 à Melilla dans le Maroc espagnol, Arrabal grandit à Ciudad Rodriguo à quelques kilomètres de la frontière espagnole et un jour – comme dans Viva La Muerte et Baal Babylone – son père est arrêté pendant la guerre civile à cause de ses sympathies de gauche et il est « porté disparu », titre d’un autre de ses livres. Mais heureusement, Arrabal a une maîtresse d’école, une religieuse du nom de mère Mercedes qui lui fait découvrir un christianisme lumineux et verra en lui un surdoué. Opposée au franquisme et passionnée de science, elle développe chez ses élèves le goût pour les faits et la vérité. Capable de dire non (« La mère était porteuse d’une inébranlable volonté de dire non ! » écrit-il), Mère Mercedes fait d’eux des savants (« Pour la mère Mercedes, la science prévoyait tout ») et des « étincelles », c’est-à-dire des enfants sensibles d’où peut jaillir de la lumière au moindre choc. Ce qui ne se fait pas attendre parce qu’Arrabal va cultiver un certain mysticisme alors qu’il est un jeune homme. Il travaille dans une papeterie à Valence et un soir, alors qu’il est allongé sur son lit dans sa chambre, la vierge lui apparaît.

Mais cette apparition ne fera pas de lui un croyant, bien au contraire, elle lui révèle plutôt un phénomène : l’hallucination. Ce qui lui fait dire : « Malheureusement, je ne crois pas en la Vierge Marie mais je crois que je l’ai vue. Et aujourd’hui, je ne crois pas que je crois[1]. » Voilà, à partir de ce jour, l’hallucination devient pour lui une représentation autonome qui s’apparente au rêve et singulière parce qu’elle perturbe, parasite les normes, les cadres sociaux et la bienséance bourgeoise comme on le voit dans le roman L’Enterrement de la sardine (1970) : « Maintenant sous ma fenêtre la terre recommence à bouger. Le sol se fend et les pavés s’écartent. Le cratère a la taille d’une petite roue de bicyclette. Un groupe de femmes en blouses blanches essaient de calmer la foule. Mais elle ne veut pas les entendre et les uns commencent à hurler, les autres à menacer : “salaud” en montrant le ciel. Certaines chantent des psaumes, d’autres disent en chœur : “Protégez-nous, Seigneur.” Je m’aperçois que les femmes en blouses blanches portent avec elles divers appareils : bistouris, stéthoscopes et des lampes rondes au front. »

L’hallucination ne déforme pas la réalité contrairement à l’illusion mais elle accroît notre perception et notre intelligence.

Mais on mesurera vraiment les effets de l’hallucination chez Arrabal au moment de sa rencontre avec Alejandro Jodorowsky et Roland Topor. Compagnie détonante : l’exilé espagnol qu’est Arrabal crée à Paris en 1962 Le Panique avec un Chilien fils d’émigrés russes (Jodorowsky) et un fils de réfugiés polonais (Topor). Que des étrangers pour un collectif d’avant-garde qui ne s’enferme pas dans un dogme comme le surréalisme qui est sur son déclin, ni ne se réduit à un programme comme le situationnisme qui est en train de naître. Le Panique n’est ni un groupe, ni un mouvement parce que « Tout le monde peut se dire panique » dit Arrabal lors d’une conférence à Sydney, en Australie.

Voilà, fidèles à Pan (dans « panique », il y a « pan ») qui est une divinité grecque mi-homme mi-animal, symbole de la fertilité et de la force de la nature, Arrabal et ses amis proclament l’euphorie et la jubilation et aussi l’importance du hasard dans tout ce qu’ils entreprennent. Ceci leur permet de faire apparaître la vie telle qu’elle est dans son imprévisibilité, ses accidents, sa vitalité contre les lois et les règles morales qui conduisent les hommes et les femmes au malheur et au désespoir. La vie pour eux n’est pas une idée mais une énergie qui s’incarne dans une présence qu’on pourrait qualifier de Baroque en écho à Deleuze qui explique que dans le Baroque « ce n’est pas l’hallucination qui feint la présence, c’est la présence qui est hallucinatoire[2] ». L’hallucination ne déforme pas la réalité contrairement à l’illusion mais elle accroît notre perception et notre intelligence et surtout elle nous libère de cette schizophrénie qui sépare, scinde la réalité de la fiction, l’éveil du rêve, le corps de l’esprit.

Ainsi, faut-il une scène spéciale à cette présence et ce sera celle du Happening et de l’art de la Performance : « Il y a quelques mois, écrit Arrabal en 1966, notre spectacle panique joué à Paris présentait au public la scène suivante : Alejandro Jodorowsky ouvre une boîte d’où s’échappent cinquante pigeons, puis il décapite une oie vivante qui se vide peu à peu de son sang en battant des ailes. Aujourd’hui, le spectacle US de Peter Brook à Londres s’achève par l’apparition d’un acteur qui monte sur scène, délivre une foule de papillons enfermés dans une petite boîte, en choisit un de plus grande taille et met le feu à ses ailes ; l’insecte volette de tous côtés, et périt carbonisé. » (p. 97) Arrabal reconnaît le caractère insoutenable de ces spectacles mais il leur confère une dimension sacrée faisant de cette cruauté à l’égard des animaux un geste sacrificiel qui pousse l’art dans les derniers retranchements de la culture occidentale.

Sont donc hallucinantes, ces images de base qui bousculent les cadres et produisent des événements qui désorientent, troublent, déboussolent, choquent, terrorisent. Et si cela échoue, si cela rate, si cela n’est vu que comme une provocation, tant pis, Arrabal, Jodorowsky et Topor ont le sens de l’humour et de la dérision et peuvent être grotesques, burlesques comme en témoigne ce très beau livre d’Arrabal, Champagne pour tous, où il dialogue avec Topor sur fond de fête : « À Mexico je voulais faire la fête avec Jodorowski… Mais Jim Morrisson était là sous les dahlias. — Tu devais en avoir marre de ton cher New York. Là-bas les montagnes sont poilues… surtout entre les cuisses ! Tu n’avais pas assez fumé avec tes beatniks ? — Une cigarette Camel me déplaisait moins entre les doigts et dans la bouche que la marijuana. Là-bas je ne fumais que des toscani (Noboli était le nom US). »

La confusion est pour le trio autant un état de conscience qu’un savoir-vivre.

Mais Arrabal n’a pas attendu de rejoindre Le Panique pour écrire des pièces hantées par la démesure et l’excès. Dès le Cimetière des voitures ou Oraison, il sème le trouble en montrant des situations extrêmes avec des personnages monstrueux et souvent insolents. Situations extrêmes dans le Cimetière des voitures se déroulent dans une casse : « La pièce se déroule sur une esplanade devant un cimetière de voitures. Au fond, des automobiles, écrit Arrabal en préambule plantant un décor crépusculaire. Grâce au dénivellement du terrain, on voit parfaitement au loin de nombreuses automobiles entassées les unes sur les autres. Elles sont toutes vieilles, sales et rouillées. Les voitures au premier rang n’ont pas de vitres mais des rideaux en toile de sac ». Personnages monstrueux dans Oraison où l’on entend un couple criminel à côté d’un berceau d’enfant silencieux : « Fidio : Il faudra te confesser. Lilbé : Tout ? Fidio : Oui, tout ! Lilbé : Et aussi que tu me déshabilles pour que tes amis couchent avec moi ? Fidio : Oui, ça aussi. Lilbé, triste : Et aussi… que nous avons tué ? (Elle montre le cercueil). Fidio : Oui, aussi. (un temps triste) Nous n’aurions pas dû le tuer. (Un temps) Nous sommes mauvais. Il faut être bon. »

Par la suite, concernant les pièces écrites après le moment Panique, on peut remarquer une plus large place laissée à la confusion qui est pour le trio autant un état de conscience qu’un savoir-vivre. Arrabal découvre à ce moment-là ce qui était latent jusque-là, à savoir la conjonction de la démesure et de la minutie, de l’excès et de la précision. Ainsi va-t-il explorer le Vaudeville et aussi le théâtre de Guérilla avec des pièces comme Punk et Punk et Colégram et …Et ils passèrent les menottes aux fleurs qui captent l’ambiance de leur époque avec une candeur et une naïveté insolente créant des surprises, des déviations et des moments exceptionnels oscillant entre le quiproquo délirant pour ce qui est du Vaudeville et l’affront pour le théâtre de Guérilla : « Dans les pays où sévit la dictature, avertit Arrabal, j’autorise la représentation de ces pièces par des troupes clandestines, sans les formalités d’usage. »

Mais pour bien comprendre la confusion, deux allégories vont nous éclairer, celle du « fou » du jeu d’échec et celle de la création du monde dans la Bible. L’allégorie s’entend ici dans le sens que lui donne Baudelaire dans Les Paradis artificiels c’est-à-dire comme la forme la plus primitive de la poésie qui illumine l’intelligence par l’ivresse. Dans son livre Fêtes et défaites sur l’échiquier, Arrabal nous apprend que le fou était à l’origine un éléphant oriental, animal rapide et imprévisible et que son déplacement en diagonale sur l’échiquier est une façon rusée, subtile de se mouvoir. La Bible ? « Tohu-bohu ! » me lance-t-il un jour que nous nous promenons sur les rails de la Petite ceinture qui longent le boulevard Pereire. « Parlez-vous l’hébreu ? Lisez-vous la Bible ? La confusion, c’est le tohu-bohu de la Genèse, l’état du monde avant l’arrivée de l’homme et de la femme. »

Ainsi se développe chez Arrabal un théâtre qui n’est ni un théâtre de l’absurde, ni un théâtre engagé, ni un théâtre de la cruauté mais plutôt un théâtre picaresque. Ce genre littéraire d’origine espagnole met en scène un picaro qui est un individu au rang social bas et qui est à la fois l’acteur de son histoire et aussi l’auteur. Il passe d’un lieu à l’autre, d’une intrigue à une autre et ne cesse de confondre les hypocrites et les puissants. Il est tout entier déterminé par sa conduite aberrante et dévoyée comme le duo Sancho Panza et Don Quichotte (Cervantès) ou L’Abuseur de Séville (Tirso de Molina) qui est la première version du mythe de Don Juan. On ignore s’il est courageux mais en tout cas, il est ardent et valeureux et peut-être même casse-cou.

Voilà, comme le dit Émilie Combes dans son livre Le Théâtre panique de Fernando Arrabal, il va « affronter d’une manière beaucoup plus directe les réalités de l’oppression[3] ». Et en premier lieu, à l’occasion d’un séjour en prison. Combes raconte qu’on est en 1967 et qu’Arrabal est retourné en Espagne pour présenter dans une librairie un essai sur la confusion et à un jeune homme qui lui demande une dédicace, il écrit : « Me cago en Dios, en la Patria y todo lo demas ». Traduction : je chie sur Dieu, la Patrie et tout le reste. Cette dédicace blasphématoire lui vaudra d’être arrêté et d’être incarcéré à la prison de Carabanchel et d’avoir un procès qu’il gagnera grâce au soutien de nombreux écrivains comme Samuel Beckett et aussi en expliquant au juge que Patria est le nom de sa chatte.

Il appelle ça des « arrabalesques », où le bon sens et le non-sens se téléscopent avec fulgurance.

Mais Arrabal que rien n’arrête, cinq ans plus tard, s’en prendra nommément au Général Franco dans un livre intitulé Lettre à Franco. On est en 1972, un an après la projection au Festival de Cannes de Viva La Muerte et trois ans avant la mort du dictateur et il écrit : « Excellence, je vous écris cette lettre avec amour. Sans la plus légère ombre de haine ou de rancœur, il me faut vous dire que vous êtes l’homme qui m’a causé le plus de mal. J’ai grand-peur en commençant à vous écrire : je crains que cette modeste lettre (qui émeut tout mon être) soit trop fragile pour vous atteindre, qu’elle n’arrive pas entre vos mains. Je crois que vous souffrez infiniment seul un être qui ressent une telle souffrance peut imposer tant de douleur autour de lui. La douleur règne non seulement sur votre vie d’homme politique et de soldat mais jusque dans vos distractions : vous peignez des naufrages et votre jeu favori est de tuer des lapins, des pigeons ou des thons ! » Ici, se dessine en creux le portrait de l’artiste et d’un dictateur. Alors que l’écrivain est du côté du sensible et de l’émotion et d’une aspiration au bonheur, le dictateur a une douleur infinie qu’il propage tout autour de lui sadiquement, brutalement. Terrible adresse qu’il répétera quelques années plus tard en écrivant, cette fois, une lettre à Fidel Castro. Voilà, on l’aura compris, il semble ici picaresque jusque dans sa vie, affrontant les puissants de façon insolite mais toujours librement à ses risques et périls.

Aussi va-t-il développer une langue bien à lui capable de conjuguer sur un même plan le phénomène de l’hallucination, la confusion et sa dénonciation de la violence politique. Cette langue a la forme de sentences ou d’aphorismes ou bien de vers arrachés à un poème. Il appelle ça des « arrabalesques » usant de son nom propre comme du concept d’une philosophie vivante où le bon sens et le non-sens se téléscopent avec fulgurance. Ici, nous sommes entre Cioran et Alphonse Allais, entre l’extrême lucidité et l’humour farceur. S’y mêlent le sang-froid et l’énergie du « picaro » et quand on les lit, on ignore d’où viennent ses pensées, ni quelle est leur destination jouant de l’errance et de la fuite et pourquoi pas d’un mouvement perpétuel à venir comme celui du « picaro », encore toujours à vivre des aventures extraordinaires en des lieux reculés ou surgissant sans prévenir lors d’une cérémonie officielle.

En voici quelques-unes : « Si j’étais devenu fou et avais épousé Lady Gaga… / Si Mathusalem avait vécu un peu plus longtemps, il serait mort aux soins palliatifs / Si les exilés avaient disposé de plus de racines et surtout de plus de jambes / Si ma grand-mère faisait vraiment du vélo / Si au lieu de se cacher dans le cagibi où il vécut, André Breton avait fondé Amazon » et encore : « Et si au lieu d’être végétarien Adam avait mangé le serpent / Et si Roméo avait préféré sa cousine Montaigu à Juliette Capulet ? / Et si Francis Fukuyama avait analysé la fin de l’histoire par le commencement de la fin ? / Et si la confusion avait un programme pour se perpétuer, le chaos serait-il translucide ? »

À moins que ces arrabalesques ne soient une lointaine réponse au cri du commandant de la légion étrangère de l’armée franquiste : « ¡Mueran los intelectuales! ¡Viva la muerte! » Réponse non pas désespérée mais solitaire, réponse non pas violente mais frontale et à la fin, écho de toute une œuvre ayant traversé la seconde moitié du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui montrant l’homme tel qu’il est dans sa folie comme dans sa sagesse. Mais lui, Arrabal, qui est-il réellement ?

Aujourd’hui, en 2022, Arrabal, 90 ans et on peut l’apercevoir déambulant dans les rues et avenues de son 17e arrondissement vêtu d’une veste noire, portant toujours une fleur à la boutonnière et des doubles lunettes, l’une de vue sur le nez et l’autre de soleil sur le front cerclé de petites roses en plastique. Et quand il vous invite à l’accompagner, il peut mettre en joue le premier passant venu imitant avec sa main un revolver ou se baisser pour parler à un chien en laisse et lui demander : « Est-ce que votre maîtresse est gentille avec vous ? », puis se redresser en vous souriant et vous parler à bâton rompu de Tristan Tzara, Salvator Dali, Picasso, Alain Bashung, John Lennon, Andy Warhol qu’il a connu et d’enchaîner sur Staline, Wittgenstein et Saint Thérèse d’Avila et Thierry Foulc, décédé depuis peu et grand ami du Collège de ‘Pataphysique (Arrabal y a le grade de Transcendant Satrape). Puis, il vous glisse à l’oreille qu’il a été blacklisté de Facebook après qu’il a posté une de ses peintures représentant un adolescent nu tenant sous le bras un phallus géant.

Arrabal ne fait plus de films depuis longtemps parce que c’est trop long à élaborer comparé à l’écriture d’un livre dit-il et sa dernière pièce de théâtre qui s’intitule Pétales (CRUMBS) met en scène une jeune femme qui est seule dans son appartement pendant le lockdown du printemps 2020 suite aux mesures d’urgence déclenchées à cause de l’épidémie du virus Covid 19, et elle s’exclame à un moment « J’apprécie sans vertige l’étendue de la poésie ». Quant à la littérature, je viens de recevoir ce mail de sa part : « … j’écris un livre (pas un mémoire, mon moins mauvais écrit), il devrait être terminé avec 300 pages… le 11 août 2022 (je serai nonagénaire ?) … je ne fais plus ni tweets, ni Instagram, ni presse internationale ; mon avant-dernier tweet date du 26 mai. Arrabalaïquement. »

Journée spéciale Arrabal de France Culture et du Théâtre de la Ville ce samedi 18 juin, plus d’informations ici.


[1] Frédéric Aranzueque-Arrieta, Arrabal, une œuvre-vie panique, Éditions Moires, collection Atropos, 2019, p 108.

[2] Gilles Deleuze, Le Pli, Lebniz et le Baroque, Éditions de Minuit, Paris, 1988, p 170.

[3] Émilie Combes, Le Théâtre panique de Fernando Arrabal, Classiques Garnier, Paris, 2020, p 116.

Christophe Fiat

Écrivain, Poète

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Notes

[1] Frédéric Aranzueque-Arrieta, Arrabal, une œuvre-vie panique, Éditions Moires, collection Atropos, 2019, p 108.

[2] Gilles Deleuze, Le Pli, Lebniz et le Baroque, Éditions de Minuit, Paris, 1988, p 170.

[3] Émilie Combes, Le Théâtre panique de Fernando Arrabal, Classiques Garnier, Paris, 2020, p 116.