À côté et en plein cœur – sur Le Rendez-vous de l’été de Valentine Cadic
Prêt.e.s pour la JOstalgie ? Ces jours-ci, vous flânez dans les rues et sur les quais de la capitale. Cet été en approche est toujours aussi délicieux, mais vous le savez, ce délice n’aura plus jamais le même goût que celui dont vous vous êtes délecté, il y a un an.

Vous vous en souvenez. Vous y étiez. Plus jamais, vous ne ferez partie d’une foule en fusion devant une dernière longueur de 100 mètres papillon, un sprint de BMX ou une finale de cécifoot, sport dont vous ignoriez jusqu’à l’existence dix jours auparavant. Cette ferveur s’est évanouie à jamais. Une seule fanzone vous manque et tout s’est désenivré.
Vous vous en souvenez même si vous n’y étiez pas. En fait, vous vous souvenez surtout d’un sentiment légèrement désagréable : le FOMO (Fear of Missing Out, peur de manquer quelque chose) de compétition, voire le FOMO de votre vie. Vous aviez fui la capitale et cette parenthèse enchantée, vous l’avez vécue à distance. C’était déjà pas mal, peut-être même déjà très bien, mais vous auriez pu carrément y être ! Et quand vous y repensez…
Mais rassurez-vous ! Quelle qu’ait été votre situation fin juillet-début août dernier, Le rendez-vous de l’été, le délicieux et enthousiasmant premier long-métrage de Valentine Cadic tourné à la marge de la quinzaine olympique, est fait pour vous.
Faux film-carte postale et (déjà) mini capsule temporelle d’une période révolue, cette comédie existentielle est une odyssée minuscule qui se joue dans les interstices d’un évènement majuscule. Blandine débarque à Paris pour assister aux épreuves de natation des JO. Ce faisant, ce séjour offrirait-il aussi l’opportunité de renouer le fil avec sa demi-sœur avec qui elle n’a plus de contact depuis plusieurs années ? Double objectif pas gagné d’avance, tant cette héroïne paraît d’emblée à côté de ses pompes, littéralement jamais à la bonne place. Les premiers plans la montrent, filmée de loin, passant un laborieux coup de fil, dans le tumulte de la Place de l’Étoile. Puis arr