Carnet de notes 2021
Ve 1.1.2021
Debout à six heures et demie. J’expédie les notes de décembre aux Editions Verdier, réponds aux vœux de nouvel an puis reviens à Céline. Dans l’après-midi, j’accompagne Cathy à l’institut. Elle a des boîtes à sortir. Nous parcourons ensuite l’espèce de ville nouvelle qui est sortie, en quelques années, des labours. Une partie des bâtiments sont achevés, les autres à divers stades de construction. Comme il s’agit d’un complexe universitaire et que les facultés sont fermées, on ne voit personne. On se croirait dans un film d’avant-garde des années soixante, quand l’habitat moderne, les grands ensembles ont commencé à supplanter l’architecture traditionnelle et inspiré des réalisateurs. Le ciel pâle de janvier, le vent âpre qui souffle sur le plateau sont dans le ton.
Sa 2.1.2021
Levé à cinq heures et demie. Cathy descend l’instant d’après, repliée sur elle-même, tête baissée, et me fait signe de m’écarter. Elle n’est pas bien. Il y avait, lundi, une étudiante malade au laboratoire. Elle craint d’avoir été contaminée et toute l’inquiétude du monde me rentre dans le corps. Elle remonte se coucher tandis que je m’efforce de lire, au salon. Ce n’est qu’en fin de matinée qu’elle pose elle-même le diagnostic après avoir consulté Internet. Elle est exempte des principaux symptômes de la covid. Un gros rhume, semble-t-il. Je respire.
Il a gelé. Le feu brûle depuis une semaine. Je termine Rigodon.
Di 3.1.2021
Debout à cinq heures. Je lis les variantes des textes de Céline avant d’ouvrir un ouvrage collectif sur l’Afrique de 1962. Cathy se remet et travaille dans son bureau. Nous ne sortirons pas. L’humide et froide grisaille n’y incite aucunement.
Lu 4.1.2021
Levé à six heures et demie. Il fait un vilain temps d’hiver, bouché, mouillé, froid, le jour où l’on va nous changer trois Vélux. C’est un jeune gars sympathique, capable, qui s’en occupe. Il serait surprenant que l’affaire se déroule normalement. Il m’appelle. L’une des trois fenêtres a été endommagée,