Pour un nouveau mode de scrutin : « le jugement majoritaire »
Avec l’avènement de la démocratie libérale, l’élection est devenue l’acte civique fondamental, où l’exercice d’un droit politique individuel contribue à forger la souveraineté collective. Les travaux d’Olivier Christin sur l’histoire du vote [1] nous démontrent que pareille évolution n’avait rien d’inéluctable, et que ce progrès n’est pas irréversible. Dans les sociétés dites primitives, la recherche de l’unanimité ou du consensus prohibait toute forme d’élection, et plus encore d’élection libre régie par la règle majoritaire. Le vote par assentiment, le tirage au sort, la convocation de l’esprit saint, ou encore l’acclamation eurent, au Moyen-âge, la part belle.

L’érudition méticuleuse d’Olivier Christin nous en apprend cependant beaucoup sur le fonctionnement de quelques « sociétés électives » à compter du Moyen-âge central (XII-XIIIème siècles), au sein de communautés comme les villes, les universitas ou encore les conclaves. Ces communautés faisaient un usage du scrutin qui n’avait rien de commun avec celui que nous connaissons aujourd’hui. Pour des raisons qui peuvent être liées aussi bien à la taille et à la composition des communautés qu’à leur phil...
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