L’honneur perdu d’une institution – hommage à Brigitte Lainé
C’était il y a près de vingt ans, mais rien ne semble avoir changé. Le communiqué du Service Interministériel des Archives de France et, peut-être pire encore, celui des Archives de Paris, concernant la disparition de Brigitte Lainé le 2 novembre dernier – pour ne rien dire de celui de l’Ecole des Chartes – en attestent. Le premier se borne à énumérer sèchement les états de service de Brigitte Lainé sans la moindre allusion à la sanction que lui a valu son geste civique. Le second fait mine de louer « son esprit d’indépendance et de liberté, sa conscience politique [qui] l’amènent parfois à tenir des positions lourdes de conséquences mais qu’elle assume entièrement ». Un éloge à la sincérité suspecte. Une pudibonderie administrative déplacée.

Pour quelles raisons ne pas être plus explicite sur cette « conscience politique » qui amena Brigitte Lainé à déposer en faveur de Jean-Luc Einaudi, attaqué en diffamation ...
Pour lire la suite
et accéder gratuitement à 3 articles par mois,
créez votre compte
Ou si vous avez déjà un compte,
connectez-vous ici
Pour accéder en illimité
aux articles de AOC :
Profitez de notre Offre découverte.
Offre découverte
1€ * le 1er mois puis 12€ par mois
Accès à tous les articles d’AOC par reconduction mensuelle (la résiliation en cours de période à 1 € entraîne l'interruption immédiate)