Immigration : la victoire du chauvinisme du bien-être
La période dite de la « fin des utopies » a entériné l’affirmation inconditionnelle du capitalisme, un système économique qui n’aurait pas pu s’imposer sans l’ordre politique d’une démocratie consensuelle confiée au pouvoir souverain de l’État. Dans le libéralisme dominant, la démocratie est devenue de plus en plus formelle, de moins en moins politique : d’un côté, exercice du dispositif étatique, de l’autre, récit ininterrompu destiné à monopoliser l’opinion publique. Tout ceci correspond à une politique entendue comme « gouvernance » administrative ou simple gestion policière.

La mondialisation a ouvert un nouveau chapitre où l’on voit affleurer l’inadéquation des démocraties nationales, incapables d’affronter toute question allant au-delà des limites étatiques. En effet, il est clair désormais que les communautés politiques ne constituent plus des mondes isolés car elles sont traversées par des dynamiques nouvelles et par des exigences supranationales. Il s’agit alors de repenser non seulement la démocratie mais aussi la forme politique de l’État et de rouvrir le débat sur la souveraineté.
S’il est vrai que l’on parle du déclin de l’État-nation depuis...
Pour lire la suite
et accéder gratuitement à 3 articles par mois,
créez votre compte
Ou si vous avez déjà un compte,
connectez-vous ici
Pour accéder en illimité
aux articles de AOC :
Profitez de notre Offre découverte.
Offre découverte
1€ * le 1er mois puis 12€ par mois
Accès à tous les articles d’AOC par reconduction mensuelle (la résiliation en cours de période à 1 € entraîne l'interruption immédiate)