Santé publique : pour l’empowerment plutôt que l’infantilisation
En mandarin, le mot crise est constitué de deux idéogrammes signifiant danger et opportunité. Le danger est bien présent. Il l’est dans la contagiosité du SRAS-CoV-2 si ce n’est sa létalité. En effet, au 6 juillet, il y a déjà plus de 11 418 475 de cas confirmés dans le monde, et 533 958 décès. En France, à la même date, on compte 166 335 cas confirmés et 29 920 décès, essentiellement chez les patients âgés ou/et atteints d’autres pathologies. C’est la crise, la « guerre » paraît-il. Il faut agir au nom de la santé publique. Alors, on déploie l’arsenal de la peur contre cet envahisseur né du croisement de virus d’un pangolin et d’une chauve-souris. Il faut sensibiliser la population au danger et elle doit devenir « responsable ».

Pour cela, on égraine le nombre de morts quotidiens, on exhorte la population à rester cloîtrée, on culpabilise les comportements individuels déviants. Ce sont les « armes » de la santé publique, en tous les cas d’une certaine vision de...
Pour lire la suite
et accéder gratuitement à 3 articles par mois,
créez votre compte
Ou si vous avez déjà un compte,
connectez-vous ici
Pour accéder en illimité
aux articles de AOC :
Profitez de notre Offre découverte.
Offre découverte
1€ * le 1er mois puis 12€ par mois
Accès à tous les articles d’AOC par reconduction mensuelle (la résiliation en cours de période à 1 € entraîne l'interruption immédiate)