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La démocratie brésilienne en ruines

écrivain, anthropologue et politiste

Des sondages publiés cette semaine ont montré que trois Brésiliens sur cinq désapprouvaient l’action de Jair Bolsonaro, et une majorité d’entre eux réclamerait désormais sa destitution. Un retournement de situation spectaculaire à un an d’une élection, pour laquelle l’ex-président de gauche Lula est désormais largement en tête des intentions de vote. Mais l’histoire de l’accession au pouvoir de l’ancien capitaine invite à la prudence, pour l’héritier de la dictature militaire, la tentation du coup d’État n’est jamais loin.

En juin 2013, un million de personnes ont occupé la plus grande avenue de Rio de Janeiro, dans une atmosphère de fête et de révolte, brandissant de petites pancartes individuelles humoristiques, pleines d’indignation et d’ironie, poussant leurs cris de guerre et d’amour.

Les dirigeants de la principale organisation nationale des étudiants, marquée à gauche, marchaient, anonymes et étonnés, au milieu de la foule, se demandant qui avait appelé à la mobilisation, qui était responsable, qui avait cet immense pouvoir. Qui, puisqu’il n’y avait ni voiture sonore, ni drapeaux, ni slogans ? Qui, puisqu’il n’y avait pas de partis ni de syndicats ?

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Ils ne pouvaient croire que cette marée humaine pouvait se mobiliser sans leader, répondant à l’appel spontané des réseaux sociaux. La même chose se produisait, par contagion, dans presque tout le pays. Ils étaient perdus, comme les autres leaders de gauche et de droite, comme le gouvernement de Dilma Roussef, dont beaucoup de membres étaient convaincus qu’il ne pouvait s’agir que d’une énième tentative de déstabilisation de la CIA, de la NSA, « des forces impérialistes, associées aux forces réactionnaires de la bourgeoisie brésilienne ».

Les gouvernements des États du Brésil ont lancé leur police dans une impossible et sanglante répression qui n’a fait que jeter de l’huile sur le feu. Les manifestations se sont multipliées. Il suffisait d’être dans la rue pour se rendre compte que les programmes et les revendications étaient pluriels et contradictoires, et qu’à côté de groupes supposément de droite, beaucoup d’autres s’identifiaient à des programmes et des valeurs de gauche.

La seule définition fidèle à la réalité était : Babel. De toute évidence la CIA était présente, mais quand ne l’était-elle pas ? Elle était de toute façon incapable d’organiser une telle mobilisation. Le désir de changement à gauche était également là, animant surtout les jeunes. Tous les courants d’opinion sont descendus dans la rue. Et lorsque toutes les tendances sont dans la rue, la question politique devient : qui sera capable de canaliser une telle énergie disruptive ? La posture défensive et paranoïaque du Parti des Travailleurs (PT) laissait présager que la gauche de gouvernement ne saurait pas comment faire face à ce déplacement des plaques tectoniques de la subjectivité collective. Elle ne saurait pas comment dialoguer avec ces désirs et ces affects, ni céder à cette volonté de participation, à ce désir de protagonisme.

Dans la rue, une seule certitude était partagée par tous : la représentation politique institutionnelle s’était effondrée ; la société était devenue trop complexe et dynamique pour le costume vieillot de la démocratie limitée au vote et au choix entre des discours de plus en plus similaires et éloignés de la réalité quotidienne, surtout dans les grandes villes, mal desservies par des services publics médiocres, en proie à des inégalités abyssales, à la corruption et à la violence, au manque de logements et de transports décents, à la santé publique et à l’assainissement précaires.

Paradoxalement, la société se réveillait de son apparente léthargie parce que la situation du pays s’était grandement améliorée dans presque tous les domaines, en particulier sous les gouvernements du PT depuis 2003. Des dizaines de millions de personnes ont été intégrées à la société de consommation, le chômage a disparu, le salaire minimum a été augmenté, les travailleurs ont eu accès au crédit, le Brésil a quitté la carte de la faim et les politiques de discrimination positive ont ouvert les portes des universités publiques aux noirs et aux pauvres.

Les mesures de justice sociale ont été très importantes, bien que timides et absolument insuffisantes face au racisme structurel, à la brutalité du machisme patriarcal, aux inégalités dégradantes devant l’accès à la justice, à l’incarcération massive des jeunes des favelas – dans le cadre de l’hypocrite guerre contre la drogue –, à la violence policière incontrôlée et aux taux élevés d’exploitation du travail. Les critiques de gauche méprisaient ces politiques sociales comme autant de concessions sans intérêt face aux profits croissants du capitalisme financier, mais les masses populaires reconnaissaient les avancées comme des réalisations qui transformaient leur vie quotidienne. Ce n’est pas un hasard si Lula a terminé son deuxième mandat présidentiel en 2010 avec plus de 85 % d’approbation.

La fable était la suivante : la société est dominée par l’État – des parasites corrompus – qui vampirise son effort et draine les fruits de son travail.

La population est descendue dans la rue en 2013 parce qu’elle se sentait habilitée à revendiquer ce qu’elle avait fini par percevoir comme ses droits. Elle en voulait plus, elle voulait aller plus loin maintenant qu’elle avait compris qu’il était possible et légitime d’obtenir davantage. Les masses populaires et les classes moyennes inférieures, traitées pour la première fois comme des citoyens de première zone, ont commencé à agir comme des acteurs de l’histoire de leur pays. La classe moyenne a estimé qu’elle pouvait exiger des services publics décents en échange des impôts qu’elle payait. Bien sûr, au milieu des rumeurs de la foule, rugissaient aussi des voix fascistes et racistes qui rejetaient les politiques de discrimination positive et les valeurs égalitaires.

Depuis le début des années 1990, la religiosité populaire néo-pentecôtiste s’est rapidement développée, propageant une théologie de la prospérité qui promet des bénéfices dans le bas monde. Les époques de Lula et de Dilma ont confirmé les prophéties optimistes, la prospérité était réelle, renforçant les liens des classes pauvres avec la nouvelle religiosité et ses églises, dont les dirigeants deviendront par la suite, dans leur majorité, les porte-paroles de l’ultra-conservatisme.

Parallèlement, la croissance, même limitée, a ouvert des horizons, suscité des attentes, stimulé l’endettement et accru les ambitions. Dans de telles conditions, une crise économique, outre son caractère dramatique, ne pouvait que constituer une expérience traumatique, un renversement douloureux et déprimant des attentes, vécue comme une trahison. Et la crise est arrivée, plongeant le deuxième gouvernement Roussef, en 2015, dans le gouffre de l’impopularité.

L’opposition libérale-conservatrice a alors compris qu’elle avait là l’opportunité de réaliser un coup d’État – par une destitution reposant sur un crime inexistant –, d’isoler le Parti des Travailleurs, les mouvements sociaux progressistes, les organisations de travailleurs et de mettre en œuvre un programme néolibéral sauvage, dévastant les droits et les acquis sociaux inscrits dans la Constitution de 1988 qui avait couronné la transition de la dictature vers la démocratie.

Dilma Roussef a été remplacée par le vice-président Michel Temer et le programme régressif a commencé à être mis en œuvre. Rien de tout cela n’aurait été possible, cependant, sans l’opération de lawfare organisée par les élites économiques avec le plus grand réseau médiatique brésilien, des segments du pouvoir judiciaire, du Parquet, de la police fédérale, des unités de renseignement américaines et du milieu politique : l’action anti-corruption dite « Lava Jato » (« lavage express »).

Cette articulation offrait le langage et le récit capables de canaliser et de diriger l’énergie déchaînée en 2013, en marginalisant et en refoulant la partie inassimilable, résistante à cette appropriation. La fable était la suivante : la société est dominée par l’État – composé de parasites corrompus – qui vampirise son effort et draine les fruits de son travail. La tâche des « hommes de bien » est donc de soutenir les Torquemadas [1] de la Nouvelle Inquisition, qui mènent une guerre sainte pour libérer la société par un hygiénisme anti-politique et une purification morale exorcisant la corruption.

Les premiers pas des poursuites contre la corruption semblaient courageux et bien intentionnés car des criminels en col blanc faisaient l’objet d’enquêtes et étaient arrêtés pour la première fois dans notre histoire. Cependant, il est rapidement apparu que les procédures légales et les garanties individuelles étaient foulées aux pieds. Il n’a pas échappé non plus à tout observateur attentif et indépendant l’importance des fuites sélectives vers les médias, la focalisation sur les politiciens du PT et la destruction des plus grands entrepreneurs du Brésil, des multinationales à capitaux nationaux qui employaient des centaines de milliers de personnes, rivalisaient avec les conglomérats étrangers et avaient développé une expertise technique admirée et copiée dans le monde entier.

Il est progressivement apparu que l’objectif était de détruire des pans entiers de l’économie nationale, Lula, le PT, les gauches, les mouvements sociaux et toute trace de résistance organisée à l’agenda néolibéral. Tout, finalement, a été prouvé, lorsque des hackers ont publié les coulisses de l’opération, après que Lula ait été arrêté et empêché de se présenter en 2018 – 21 jours avant le premier tour du scrutin, il atteignait 40 % des intentions de vote et Bolsonaro 22 %. Le juge qui a persécuté Lula et qui, à la veille de l’élection, a publié des dénonciations qui s’avéreraient plus tard intenables, est devenu ministre de la Justice dans le gouvernement de Bolsonaro. En 2021, le juge Sérgio Moro a été jugé partial par la Cour suprême et les condamnations de Lula ont été annulées.

Il a qualifié de « héros national » le tortionnaire le plus notoire de la dictature.

Jair Bolsonaro, obscur député pendant 30 ans qui n’agissait que pour la défense corporatiste des militaires et était connu par ses pairs comme médiocre, inculte, grossier, misogyne, homophobe et extrémiste, a été élu président en 2018, défendant le même programme néolibéral qui avait porté Temer au pouvoir lors du coup d’État parlementaire de 2016. Lors du vote sur la destitution de Dilma Roussef, à la Chambre fédérale, il s’est distingué par une explication de vote choquante, diffusée en direct sur les chaînes de télévision du pays. Il a qualifié de « héros national » Carlos Alberto Brilhante Ustra, le tortionnaire le plus notoire de la dictature, et a ajouté : « la terreur de Dilma Roussef ». Ce colonel meurtrier avait lourdement torturé la présidente, ancienne guérillera, pendant la dictature.

Mais ce n’est pas tout. Sa campagne promettait une révolution pour détruire l’État corrompu et les ennemis de Dieu, de la patrie et de la famille : communistes, gays, féministes, écologistes, militants noirs, militants des droits de l’homme, représentants de sociétés indigènes et de mouvements sociaux. Dans son dernier discours, adressé par téléphone portable à des dizaines de milliers de fans, rassemblés sur l’avenue Paulista à São Paulo, il a menacé les opposants : « Allez en exil ou à “ponta da praia” », code utilisé par la dictature militaire (1964-1985) pour désigner les exécutions.

Allié à Donald Trump et à Steve Bannon, héritier des drapeaux de l’Intégrisme, le mouvement fasciste brésilien (créé dans les années 1930 et actif, plus ou moins ostensiblement, depuis lors), Bolsonaro, tout au long de son mandat, s’est confronté à la Cour suprême, suggérant à plusieurs reprises qu’il serait sur le point d’intervenir si les décisions continuaient à limiter son pouvoir. Il a rallié la majorité du Congrès, élue dans le sillage de l’extrémisme de droite, cherché à plaire aux élites économiques en faisant progresser le programme néolibéral, bien qu’il se soit heurté dès le début à l’opposition de la partie la plus puissante des médias – qui, toutefois, applaudit sa politique économique.

Bolsonaro a harcelé les médias critiques, tandis que son gouvernement et certains segments du système judiciaire qui s’assumaient « bolsonaristes » ont cherché à « criminaliser » les leaders sociaux, les communicants et les intellectuels. Le président défend l’héritage de la dictature militaire et ne cache pas son intention de faire, dès que possible, un coup d’État contre les institutions démocratiques qui l’« empêcheraient de gouverner ». Il appelle fréquemment ses fidèles militants à manifester dans les rues et mobilise un large réseau sur Internet autour du cri de guerre de la « dictature militaire avec Bolsonaro ».

En deux ans et demi de mandat, Bolsonaro a défait pratiquement toutes les réglementations visant à protéger les peuples indigènes et l’environnement, surtout en Amazonie, s’est allié aux mineurs et aux prédateurs de la forêt, a annulé les amendes et les sanctions. Il a suspendu les commissions qui ouvraient les ministères à une certaine forme de participation de la société. Il a supprimé ou réduit de manière drastique les fonds et le soutien aux activités culturelles, artistiques, scientifiques et éducatives. Il a fait pression sur le Congrès pour qu’il approuve l’« exclusion de l’illégalité », proposée par l’ancien juge Moro (actuellement hors mandat et mécontent) qui empêcherait de punir les policiers violents.

Bolsonaro, qui a été contraint de quitter l’armée pour avoir participé à d’obscurs plans d’actes terroristes contre la redémocratisation à la fin des années 1970, a déclaré à la télévision en 1999, alors qu’il était déjà membre du Congrès, que la dictature tuait peu et que son erreur consistait à torturer plutôt qu’à tuer. Il estimait qu’il était impossible pour le pays de progresser sans tuer « quelques 30 000 personnes », à commencer par le président de l’époque, Fernando Henrique Cardoso.

Dans les années qui ont suivi, il a rendu hommage aux policiers condamnés pour exécutions extrajudiciaires et a proposé de légaliser les milices, mafias criminelles composées de policiers et d’anciens policiers qui se présentent comme des « justiciers » et s’approprient une partie des bénéfices générés par toutes les activités économiques des communautés pauvres sous leur domination armée, y compris l’accès aux terres publiques. Rappelons que des miliciens sont accusés du meurtre de la conseillère municipale noire carioca, Marielle Franco, et de son chauffeur, Anderson Gomes, le 14 mars 2018. Déjà au pouvoir, Bolsonaro a assoupli l’accès aux armes et opposé son veto à des mesures permettant le traçage des armes et les munitions. Son fils, aujourd’hui sénateur, employait des membres de la famille de miliciens dans son cabinet lorsqu’il était député.

Pour se faire réélire, Bolsonaro investit dans des alliances avec les forces armées et les polices pour un éventuel coup d’État.

En 2020, cette voie écrasante contre l’État de droit démocratique s’est heurtée à l’imprévisible : la pandémie. Ç’aurait pu être l’occasion pour Bolsonaro d’assumer le rôle d’homme d’État, d’appeler à surmonter la haine, de convoquer le soutien de la société, de s’entourer de scientifiques spécialisés et de coordonner, avec les États et les municipalités, des actions sanitaires et économiques efficaces.

Ce n’est pas ce qui s’est passé. Le président a évalué la situation comme une occasion de radicaliser son projet autoritaire, en intensifiant les attaques contre l’opposition. Il a défini la pandémie, d’abord comme une farce, un simple spectacle médiatique, puis comme le fruit d’une conspiration chinoise contre lui, Trump et ses alliés, visant à détruire le monde chrétien occidental. Puis, alors que le nombre de personnes contaminées et de morts augmentait, il a refusé d’accepter les chiffres, les a dénoncés comme étant surestimés et a encouragé ses alliés à envahir les hôpitaux et à dévoiler la manipulation.

Il a refusé d’envisager les politiques adoptées par plusieurs gouverneurs et maires, comme la distanciation sociale et l’exigence du port de masques. Il s’est mis à dénoncer certaines autorités régionales et locales comme des dictateurs et à les menacer de convoquer l’armée pour « libérer le peuple ». Lors d’une réunion ministérielle le 22 avril 2020, dont l’enregistrement a ensuite été rendu public sur ordre judiciaire, Bolsonaro a déclaré qu’il était nécessaire d’armer le peuple pour résister aux pouvoirs locaux. Dans de nombreuses déclarations publiques, le président a rendu les gouverneurs de l’opposition responsables de la crise économique, qui existait déjà avant la pandémie et qui a été aggravée par celle-ci.

Lorsque les effets de la pandémie sont devenus trop dramatiques pour être dissimulés, Bolsonaro a accepté de distribuer une aide d’urgence aux plus pauvres et, minimisant toujours le drame sanitaire, a commencé à prôner l’utilisation préventive de médicaments rejetés par la science. Soutenu par un cabinet parallèle d’acolytes, il a endossé la stratégie proposée par les principaux négationnistes : l’« immunité collective ».

Les morts seraient inévitables, mais les plus faibles mourraient. C’était un projet hygiéniste. Lorsque la contamination se répandrait suffisamment, la pandémie céderait. Les plus fort survivraient. Il a refusé d’acheter des vaccins, a essayé de les refuser, les a critiqués et n’a cédé au besoin de les acquérir lorsque la seconde vague avait déjà tué plus de 200 000 Brésiliens. La population la plus touchée est celle rendue vulnérable par les inégalités raciales et socio-économiques.

En juin 2021, le chômage a atteint des niveaux sans précédent, la faim est revenue dans le pays, le Congrès n’est pas toujours docile envers le président ; Lula, innocenté par la justice, est déjà en tête des sondages sur les intentions de vote en 2022, et le nombre de victimes mortelles de la pandémie atteint le demi-million. Malgré ce bilan dévastateur, le président maintient sa compétitivité électorale et son gouvernement bénéficie toujours du soutien surprenant d’environ 25 % de la société (ce chiffre atteignait encore 40% en octobre 2020).

Ce soutien est encore important, mais insuffisant pour le réélire. Par conséquent, Bolsonaro investit dans des alliances avec les forces armées et les polices pour un éventuel coup d’État. Il prévient d’ores et déjà qu’il n’acceptera pas de résultats frauduleux lors des élections de 2022 et que le système électoral brésilien, avec les urnes électroniques, produira des fraudes. Il avait déjà dénoncé avoir été victime de fraudes lors de l’élection de 2018, où il aurait gagné dès le premier tour, mais n’a jamais présenté de preuves à l’appui de cette accusation.

Le système de vote électronique fonctionne depuis de nombreuses années et il n’y a jamais eu le moindre soupçon plausible de fraude. Bolsonaro exige maintenant que le Congrès change le système et détermine que les votes soient imprimés, ce qui ouvrirait la porte à une guerre de contestations judiciaires, d’accusations, d’émeutes et à l’invalidation du processus.

Le désordre est l’utopie de Bolsonaro, le chaos serait le signe avant-coureur du coup d’État qu’il prépare, jour après jour. Il n’y a plus moyen de cacher la nature fasciste du projet du président. Il reste à voir si la société sera prête et capable de défendre la vie et ce qui reste de la démocratie.

traduit du brésilien par Barbara Serrano


[1] Tomás de Torquemada, dominicain espagnol, a été le premier Grand inquisiteur de l’Inquisition espagnole, à la fin du XVe siècle. Sous son autorité, des milliers de personnes ont été exécutées et des centaines de milliers exilées de force (NDLR).

Luiz Eduardo Soares

écrivain, anthropologue et politiste

Notes

[1] Tomás de Torquemada, dominicain espagnol, a été le premier Grand inquisiteur de l’Inquisition espagnole, à la fin du XVe siècle. Sous son autorité, des milliers de personnes ont été exécutées et des centaines de milliers exilées de force (NDLR).