Un « acte 2 de la NUPES » ? Chiche, mais…
Ce dimanche à Marseille, s’est achevé le congrès du PCF. Il s’agit du troisième congrès en quelques mois de trois des quatre grands partis composant la NUPES, après ceux d’EELV en novembre et du PS en janvier.

Chacun aura été dominé par la question des relations avec La France insoumise (LFI), devenue en juin 2022 le pôle dominant de la coalition à l’Assemblée nationale. Au PCF et à EELV, une ligne que certains ont pu qualifier d’identitaire l’a emporté nettement ; au PS, les tenants d’une ligne « unitaire » n’ont gagné que d’extrême justesse et ont dû bricoler un accord avec les « identitaires », dont l’élection partielle de dimanche dans l’Ariège a montré la fragilité.
À l’occasion de ces trois congrès, de nombreux griefs communs à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et de « son » parti se sont faits entendre : volonté hégémonique, autoritarisme, style populiste, irréalisme programmatique, etc. Dans ces conditions, le débat sur les retraites, qui aurait pu être l’occasion d’une stratégie concertée, puisque tous les partis de la NUPES rejettent la réforme et ses présupposés, a au contraire donné une occasion pour les trois mousquetaires de la coalition de dire tout le mal qu’ils pensaient de D’Artagnan et de sa troupe…
Résultat, les Français n’ont toujours aucune idée de ce que serait la politique de la NUPES en matière de retraite si elle arrivait au pouvoir. Quant aux autres questions saillantes (transition écologique, droits des femmes, politique étrangère et de défense, inégalités, pouvoir d’achat, réforme des institutions…), qui pour affirmer ou croire que les points de vue des partis de la NUPES ont réellement convergé depuis sa constitution ?
Après cette période où chaque organisation a semblé tourner sur elle-même, y compris LFI, empêtrée dans les suites de l’affaire Quatennens et les querelles de leadership, personne n’est donc aujourd’hui en mesure d’imaginer quand et comment se mettra en branle le processus permettant de transformer cette coalitio