« Décivilisation » en Méditerranée : il y a urgence à construire des navires pour le sauvetage en haute mer
« Combien de temps, combien de victimes nous faudra-t-il encore compter pour mettre un terme à ce spectacle de décivilisation ? ». Ces mots très récents d’Emmanuel Macron appellent avec force et justesse une insurrection contre tous les projets d’assassinats d’innocents.

La « décivilisation » n’est jamais plus d’actualité que lorsque ces projets deviennent programme de gouvernement. Hier mercredi 14 juin, au large des côtes grecques, des dizaines de personnes sont mortes noyées en raison d’une politique d’hostilité organisée de longue date, et armée de moyens colossaux, par nous autres Européens. L’Europe, ce continent politique construit sur un extraordinaire projet de paix, connaît effectivement aujourd’hui un processus de « décivilisation ».
Certaines et certains d’entre nous ont pris le chemin d’une insurrection nécessaire : des ONG, comme SOS Méditerranée, œuvrent au quotidien pour sauver non seulement des personnes en détresse, mais l’Europe avec. La voie est tracée : au présent, il nous faut les soutenir ardemment, contre tous les vents contraires. C’est pourquoi nous avons décidé de faire inscrire les gestes de ces marins sauveteurs au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité. C’est pourquoi nous nous organisons simultanément pour construire le Navire Avenir, premier navire spécifiquement conçu pour le sauvetage en haute-mer, outil pionnier permettant à ces gestes de se déployer demain plus encore. Avec plus de 500 concepteurs, nous dessinons les plans de ce catamaran de 69 mètres de long, et nous écrivons aussi le discours dont nous imposerons la lecture à un.e représentant.e de l’Europe qui inaugurera l’Avenir avec nous, un beau jour de 2025.
Ce discours est un chantier public : lisez-le, éprouvez-le, faites le évoluer, envoyez-nous vos corrections pour que l’Europe fasse retentir de nouveau une voix de toute beauté. Le Navire Avenir est un chantier public tout autant : rejoignez-nous pour prendre part à l’assemblée bâtisseuse qui organise no