éducation

Ce que peut l’école

Enseignant et auteur

En octobre dernier, une classe de lycée devient le théâtre d’une expérience pédagogique unique : réfléchir et s’exprimer suite à l’assassinat du professeur Dominique Bernard. Les réponses spontanées des élèves dévoilent le rôle vital de l’école dans la compréhension et la gestion des émotions face à la tragédie, et amènent à repenser le potentiel de l’éducation dans l’adversité.

Vendredi 13 octobre, alors que dans la matinée un enseignant avait été assassiné dans un lycée d’Arras, je suis allé chercher mon fils à l’école. J’ai franchi comme d’habitude la grille d’entrée, toujours ouverte, dit bonjour à la dame qui faisait, comme d’habitude, l’accueil, puis, quelques pas plus loin, alors que je descendais vers les salles de cours, j’ai vu deux policiers, l’un des deux était armé d’un fusil tourné vers le sol, se tenant droits face à la cour de récréation, à l’entrée du bâtiment principal. J’ai poursuivi mon chemin, tête basse, pour aller, comme tous les jours, retrouver mon fils devant sa salle de cours. Au bout de cinq pas, j’ai cependant arrêté ma marche.

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Non. Il n’était pas possible que je passe à côté de cette image ; l’image de deux hommes armés au milieu d’une cour d’école. Je ne pouvais pas passer à côté sans m’y arrêter, sans la regarder en face ; la regarder vraiment. J’ai fait demi-tour sans trop savoir ce que j’allais faire, ce que j’allais dire à ces deux hommes qui ne faisaient que leur travail. J’ai fini par m’adresser à eux, d’un ton plutôt empathique qui sonnait parfaitement faux, pour leur demander si c’était nécessaire. Fallait-il vraiment qu’ils se tiennent là, à l’intérieur d’une école ? « Il faut qu’on se tienne au plus près d’une intervention éventuelle, Monsieur. Pour vous protéger ». Puis, devant ma perplexité et sans doute aussi cette émotion que je dissimulais à peine, l’indéfectible renvoi vers le ministre ; « c’est lui qui décide, Monsieur », et ma reconnaissance, mon sentiment profond d’incompréhension mêlé à la soumission volontaire à ceux qui nous protègent, « oui, je sais Messieurs, vous ne faites que votre travail et je vous en remercie ».

Seulement voilà que sans blâmer personne ni exiger de quiconque cette forme de rébellion, ou de résistance, dont on veut toujours croire que l’on serait capable de faire preuve soi-même à la place des autres ; sans même questionner mon propre rapport à l’ordre et aux forces qui le maintiennent, seulement voilà qu’il était nécessaire, qu’il est nécessaire je pense, de s’arrêter deux minutes sur notre propre image, sur ces images que nous nous donnons à voir au quotidien et qui nous soumettent, de gré ou de force, à notre propre monde. Je suis descendu chercher mon enfant et j’ai ressenti ma gorge se nouer quand je l’ai vu souriant, comme d’habitude, joyeux d’être là, content d’en repartir. C’était le weekend. Je n’avais pas eu cours ce vendredi, je retrouverai mes élèves au lycée lundi pour une journée de six heures de cours, dans ce même monde où deux policiers étaient postés, fusil en main, devant les yeux curieux de mon enfant et de ses camarades.

Les images de la guerre à Gaza et du massacre qui l’a déclenchée hantaient mes nuits depuis plus d’une semaine et le meurtre d’Arras s’est vite installé dans une sorte d’arrière-plan de la terreur. Contrairement à trois ans plus tôt lorsque Samuel Paty avait été décapité, je n’ai pas cette-fois-ci reçu d’appel de la famille depuis l’Espagne, ni de sollicitation journalistique pour essayer de comprendre ce qui se passe, ce qui s’était passé en France. Sans être devenu pour autant un fait divers, l’assassinat d’un collègue dans la cour de son lycée adoptait une place particulière dans le flot d’images de l’horreur et de la violence qui font aujourd’hui l’actualité ; l’événement naviguait transporté par ce même flot, comme un tronc arraché à un arbre mort par le courant d’un fleuve.

Comme beaucoup d’entre-nous je pense, j’ai le sentiment d’être moi-même plongé dans ce fleuve étrange, fait de vidéos sur Internet, d’informations télévisés que je ne regarde plus, de photos en Une des différents journaux numériques, de mots terribles entendus à la radio et aussi, c’était le plus déroutant pour moi, de visages, de situations précises, de combats, que j’avais suivis, quatre saisons durant, dans la série Fauda. Elle était tellement lucide, malgré tout et malgré ses limites, ou bien tellement tragique, cette série qui raconte la vie d’un commando des forces spéciales de l’armée israélienne, qu’au moment du massacre terroriste du Hamas sur Israel, quelqu’un m’a dit « dis-donc, elle est violente la dernière saison de Fauda ! » ; cette plaisanterie, on affronte chacun le non-sens comme on le peut, disait une vérité terrible : le constat définitif d’échec d’un monde qui est capable de se raconter et d’anticiper le pire sans pour autant être en mesure d’y apporter la moindre réponse.

Si les images de Fauda se mêlaient tous les soirs, dans mon sommeil, aux terribles images de l’horreur de toute une population soumise à l’impitoyable sort des bombes, c’est parce qu’elles étaient en elles-mêmes le constat de la fuite en avant d’un monde insaisissable et pourtant parfaitement visible : cette série non seulement nous montrait l’illusion de toute puissance technologique des images satellite censées tout voir et tout contrôler et pourtant aveugles à la réalité, mais encore, elle nous disait que cette illusion ne pouvait que déboucher sur la réalité qui nous frappe aujourd’hui en pleine figure et qui n’est rien d’autre, en effet, que la suite logique de la série. On a regardé la série comme si regarder pouvait être une forme d’agir, comme si le récit de la violence allait par essence à l’encontre de la violence elle-même.

Voilà ce fleuve confus, où la réalité et les fictions se mêlent, dans lequel on baigne et qui nous emporte. Et voilà pourquoi dimanche soir, au moment de préparer mes cours, ce tronc d’arbre arraché transporté par le courant m’a heurté de plein fouet. Non, je ne vais pas faire comme d’habitude. La séance après la catastrophe, celle d’après l’attentat, celle d’après le meurtre, était en effet devenue une habitude, bientôt sans doute un genre.

Le Corps d’Inspection nous envoie des suggestions et des ressources pédagogiques, on organise un temps d’échange au lycée, on se dit les uns aux autres que notre rôle est de faire vivre l’école et que la meilleure réponse est donc de continuer à exercer notre métier. On monte en cours et on continue. Mais non. Pas cette fois-ci. Pas dans ce monde qui nous écrase. Pas pour ce lundi-là. J’ai donc essayé de préparer quelque chose de plus personnel. Rien de bien original ou particulièrement pertinent, mais tout simplement quelque chose qui répondrait à mon état d’esprit. La question peut sembler bête mais elle n’est pas si évidente à résoudre. Comment dire aux élèves : aujourd’hui on ne fera pas cours, mais on reste ensemble ?

L’expérience n’est pas une valeur en soi, mais elle apporte son lot de savoir-faire et de réflexes acquis, rendant le travail plus efficace, ou du moins la mise en œuvre de certaines actions. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai assez rapidement construit une activité que j’ai intitulée « Prise de parole collective » et qui a pris la forme d’une longue consigne adressée aux élèves :

« Vendredi dernier, trois ans après l’assassinat d’un collègue, Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie, un autre collègue, Dominique Bernard, Professeur de Français, a été assassiné dans son lycée. Aujourd’hui c’est notre premier jour de cours. On ne fera pas un cours comme d’habitude, j’ai besoin de vous pour qu’on s’arrête le temps d’une heure.

L’école est le lieu où on apprend à agir sur le monde pour que le monde n’agisse pas sur nous. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, le monde nous écrase. C’est pour cela que j’ai besoin qu’on trouve des mots et des choses à nous dire. Je pense qu’on peut toujours faire quelque chose, mais quoi, comment, avec qui ? Cet exercice que je vous propose est un tout petit pas en ce sens.

Je vous transmets ici un questionnaire anonyme. Je voudrais que vous y répondiez comme bon vous semble, il ne s’agit pas de donner des bonnes ou de mauvaises réponses, mais de parler de notre monde. Je vous donne une seule contrainte : quand je dis « on » je pense à nous tous, à notre société. Mes deux premières questions nous obligent donc à penser quelle est notre responsabilité collective dans ce qui s’est passé, dans ce qui se passe.

Ce questionnaire enfin est très général. Quand je dis « là », je pense aussi bien à l’assassinat de Dominique Bernard, qu’aux différentes guerres, attentats, attaques et naufrages qui font, en ce moment, l’actualité de notre monde.

Qu’est-ce qu’on a fait pour en arriver là ?

Qu’est-ce qu’on n’a pas fait qui nous a conduits là ?

Qu’est-ce que je peux faire ?

Qu’est-ce que je ne peux pas faire ?

Qu’est-ce que je voudrais faire ? »

 

Les élèves prendraient connaissance de ce petit texte, et ils pourraient ensuite réfléchir ou échanger à partir de ces questions très génériques. Puis, quand ils le souhaiteraient, s’ils le souhaitaient, ils se lèveraient et apporteraient leurs réponses sur des feuilles A3 affichées au mur. J’avais six heures, donc six classes différentes, j’avais peur qu’une certaine mécanique ne s’installe, mais j’avais une sorte d’intuition ou tout simplement le désir d’offrir à tous mes élèves, de nous offrir ensemble, ce temps de pause.

Lundi matin en arrivant au lycée je n’étais pourtant plus sûr de rien. J’étais fatigué. Fatigué des nuits hantées par les images mais aussi rythmées par les enfants, fatigué par l’échéance très proche d’une traduction à rendre et des copies à corriger, rien de bien particulier, mais une fatigue à la fois physique et nerveuse qui m’insécurisait : aurais-je l’énergie d’affronter et d’assumer ce désir de pause face à des élèves qui eux, très souvent, ont d’autres attentes, d’autres désirs et surtout, leur propre vécu des choses ? J’ai donné ma consigne à lire à une collègue, « tu es courageux », m’a-t-elle dit. Et je me suis senti encore plus incertain, encore plus inquiet. Je n’étais plus monté en cours avec une boule au ventre depuis très longtemps. On peut monter tendu, avoir plus ou moins envie d’aller en cours, être plus ou moins fatigué, mais la boule au ventre, la peur de m’effondrer, ça non, je n’en avais plus le souvenir.

Et c’est dans cet état d’esprit que j’ai commencé ma première séance. Il y en avait six, et je ne voulais surtout pas de catharsis. Je voulais au contraire une pause, faire une pause dans l’émotion. J’avais donc six séances devant moi, je ne savais pas du tout ce qui allait se passer, je commençais la première et ma voix ne sortait pas ; j’essayais de retrouver mon souffle, mes mots étouffés remontaient à peine jusqu’à ma gorge, mes yeux rougissaient d’émotion et les élèves, s’en rendant compte, en étaient touchés. Je l’ai vu dans leur regard et je l’ai ressenti par leurs gestes, par des attitudes imperceptibles mais qu’on apprend à détecter, et cela, cette bienveillance spontanée, tout simplement humaine peut-être, a eu l’effet d’un baume sur moi. Ce sont donc eux qui m’ont rassuré, qui m’ont accompagné dans ma démarche incertaine et tâtonnante. Ils ont ensuite retrouvé doucement leur état habituel, leur distance à mon égard, leur autonomie et leur désinvolture. Sans que cette première séance réponde pour autant aux attentes du foisonnement de mots anonymes, d’échanges et de paroles qu’on imagine quand on prépare une activité de la sorte, ils se sont levés, ils ont écrit quelques phrases sur les affiches qui tapissaient le mur de la salle de cours et ont commencé, par ces quelques gestes, à donner une couleur, la couleur des mots, de leurs mots, aux feuilles blanches que j’avais collées. Je me suis rendu-compte que je n’allais pas refaire six fois la même activité mais que d’heure en heure, séance après séance, ce mur allait se remplir des mots et de la parole de mes élèves. Elle était là la pause, sur cette autre image qui, par sa densité, par son foisonnement et par sa spontanéité nous permettait, l’instant d’un mot, d’une phrase, d’un échange, d’habiter notre monde, notre salle de cours. La réalité.

Ce n’est peut-être pas grande chose. Cela ne contribue certainement pas à l’orientation des élèves ni à leur intégration au marché de l’emploi, encore moins à l’efficacité de l’école, cela ne sert à rien si les mêmes élèves ne profitent pas des cours d’histoire, de français, de mathématiques, de physique, de svt, de langues, de latin ou de philosophie, mais cette pause est, à mon sens, ce que l’école peut faire de mieux pour nous. « C’est vraiment chouette ce que vous avez fait-là, Monsieur ». Mais non, je n’ai vraiment rien fait, c’est juste qu’on est à l’école, c’est juste qu’on a profité de ce temps de pause. Protégeons-le.

Voici enfin l’ensemble de paroles que cette journée nous a données. Elles peuvent beaucoup dire, ou rien du tout. Mais elles sont là et elles font aussi l’école de la République.

 

Qu’est-ce qu’on a fait pour en arriver là ?

Rien.

Trop d’inégalités.

Perdu le contrôle.

Le loup de l’homme est l’homme / L’homme cour à sa propre perte.

L’inégalité, la haine, le manque de pardon, se ranger dans un camp d’une guerre qui n’est pas la nôtre.

Laisser les gens (français ou non) se révolter comme bon leur semble, ce qui a engendré une énorme liberté sur les droits et les envies de s’exprimer.

Manque de justice.

Manque de sévérité envers les fichés S.

Pression médiatique et sociale.

On a choisi de faire front à l’obscurantisme.

On a créé de la haine et on a lui a permis de s’exprimer.

Manque d’humanité.

Pour certaines personnes on était surement trop libres, on a été égoïstes.

On a fermé les yeux aux injustices qui nous entourent dans le monde.

Favoriser des cas alors qu’il y en a d’autres qui sont aussi graves que d’autres, comme par exemple les pays de l’Ouest qui sont favorisés et plus médiatisés, la guerre en Ukraine (accueillir des réfugiés, envoyer des aides en Ukraine) alors qu’il y a des centaines de rescapés syriens qui n’ont pas de logement, alors qu’il y a la Palestine qui est en guerre depuis 70 ans et qui ne reçoit de l’aide ni de visibilité aux infos. Mais aussi le gouvernement français qui interdit la liberté d’expression alors que c’est une des valeurs de la république française, en interdisant les manifestations pro-palestiniennes.

Le fait qu’on soit divisés en pays qui ont des conflits entre eux alors que le peuple ne demande rien.

Pour éviter la guerre on essaye de faire peur.

La peur engendre le chaos.

Nous avons trop laissé passer des choses graves comme par exemple les inégalités : le racisme ! + les réseaux sociaux qui sont très nocifs dans notre monde pour tout le monde.

Banaliser des choses pas normales, ne pas mettre des limites.

Qu’est-ce qu’on n’a pas fait qui nous a conduits là ?

Pas assez intervenu à ce qui nous entoure.

On s’est trop occupé des pays étrangers et peut-être pas assez des français.

On ne s’est pas assez mélangé.

Ecouter les professeurs qui se plaignaient déjà des violences.

Certaines discriminations n’ont pas assez été limitées, elles conduisent à la colère et à ce genre d’acte. Nous n’avons pas assez limité les discriminations.

On n’a pas su taire ni expliquer les pensées extrêmes.

On a été trop égoïstes, on aurait dû écouter et aider le monde au lieu de l’ignorer.

Pas assez de prévention.

Pas assez de dialogue.

Pas apprendre la vraie notion de la laïcité.

Ne pas laisser de fichés S en liberté sachant que toute sa famille l’est aussi.

Laisser les religions s’exprimer plus librement et plus également.

Une prise en charge psychologique des personnes suspectées.

Assez sensibilisé.

Combattre le terrorisme au sein du pays.

Remis la peine de mort pour les terroristes.

Régler les conflits.

Empêcher les bonnes personnes de devenir des mauvaises personnes.

Nous ne nous sommes pas écoutés.

Mettre des limites.

Qu’est-ce que je peux faire

Se préoccuper de ce qui se passe à l’intérieur de la France plutôt que montrer une plus grande importance avec ce qu’il se passe dans les pays étrangers, entre autres, « essayer » de stabiliser les problèmes français au lieu de se préoccuper des problèmes d’autres pays.

Ne pas faire le héros et attendre la police.

Montrer que l’on peut exprimer son mécontentement à travers la parole plutôt que par la force (militaire ou armes blanches).

Essayer de comprendre la mentalité des autres.

Prévenir les élèves si l’on va montrer quelque chose qui va les blesser.

Demander au professeur de s’exprimer librement lors des vies de classe pour libérer son esprit.

S’engager.

Débattre avec les autres élèves.

Je peux manifester pour montrer un message de paix à tous les citoyens car nous sommes tous concernés par cet événement tragique.

Partager pour informer le monde autour de nous.

Véhiculer la raison face à l’obscurantisme.

Sensibiliser les plus jeunes pour éviter que les mêmes histoires ne se répètent.

Exercer un métier qui puisse aider les autres, faire changer les choses ou empêcher que ça ne se reproduise.

Aider les gens qui ne sont pas libres.

Pouvoir rendre ses libertés et ses droits à chacun de façon égale.

Faire cours, penser avec mes élèves

Exprimer ma colère, ma tristesse (moi)

Me méfier.

Entraînement MMA obligatoire.

En parler.

Arrêter le terrorisme.

Condamner les criminels.

Changer le futur pour oublier le passé.

Se préparer un maximum pour limiter les pertes.

Combattre l’ennemi pour sauver notre planète.

Rétablir la peine de mort pour les criminels (énoncé qui a été ensuite barré).

Faire la paix car personne n’aime les ennemis.

Rétablir la peine de mort à bon escient.

Etablir une justice égale à tous et supprimer les médias qui visent à attiser une haine injustifiée envers une communauté sans preuve ni vérification.

Apprendre à écouter pour comprendre et à réagir pour solutionner.

Arrêter d’utiliser des morts dans la politique pour arriver à ses fins.

Supprimer les médias qui donnent des faux news, que les médias vérifient leurs sources.

Avoir plus d’humanité.

Qu’est-ce que je ne peux pas faire ?

Exprimer mon mécontentement avec violence (ex : prendre les armes).

Ce qui serait impossible pour moi de faire ce serait de mettre fin à tous les conflits mondiaux afin d’établir le mot d’ordre paix dans le monde.

Enlever l’acharnement sur une population.

Empêcher la transmission d’idées terroristes.

Les arrêter.

Penser à la place des autres.

Mobiliser des troupes.

Je n’ai pas assez de pouvoir.

Dire des trucs sur des sujets qui ne nous concernent pas.

Attiser la haine.

Stopper l’immigration (racisme).

Améliorer la sécurité des lycées.

Dénigrer les autres.

Généraliser.

Ne pas agir.

Se venger.

Tuer, un homme.

Empêcher le mal-être psychologique de certaines personnes.

Faire du mal, faire des actes irréversibles.

Qu’est-ce que je voudrais faire ?

Changer de pays.

Faire disparaître la haine.

Changer le monde.

Je voudrais reconstruire le monde

Le monde est détruit ?

Je voudrais améliorer le monde.

Libérer l’humanité de tous ses problèmes.

Essayer de comprendre le point de vue des gens. Car se sentir écouté et compris est toujours agréable et peut même aider.


Toni Ramoneda

Enseignant et auteur, Auteur, traducteur, enseignant au LPO Aragon-Picasso de Givors (69) et à l’Université Lyon 2

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