Vertus de l’antifascisme ou comment la gauche a retrouvé sa voix
Comment se fait-il que les principaux représentants du Nouveau Front Populaire (NFP) se montrent soudain si éloquents et sympathiques ? Qu’ils soient issus d’Europe Écologie les Verts (EELV), de La France Insoumise (LFI) ou du Parti socialiste (PS), les mêmes qui désespéraient leurs électeurs pendant la campagne des Européennes, et dont l’engagement à s’unir au lendemain du scrutin semblait souvent plus contraint que sincère, se comportent à présent comme les mandataires intraitables et généreux auxquels le peuple de gauche est en droit d’aspirer. Mais pourquoi maintenant – et, serait-on tenté d’ajouter, pourquoi seulement maintenant ?
Sans doute le contraste avec l’ancienne majorité présidentielle joue-t-il en faveur de l’image donnée par les ténors du NFP. Car, du côté de la macronie, les antiennes relatives aux « extrêmes » et à l’antisémitisme endémique des Insoumis apparaissent clairement pour ce qu’elles sont, à savoir une manière d’encourager l’électorat censément modéré à s’accommoder de l’arrivée du Rassemblement National (RN) au pouvoir. Qu’ils soient encore hésitants ou déjà déterminés à sacrifier l’État de droit au maintien d’une politique fiscale conforme à leurs intérêts, les hommes et les femmes qui ont donné leur voix à la coalition Ensemble ! au premier tour des législatives sont demandeurs d’un message destiné à justifier leur choix au second. Si, d’ordinaire, il leur suffit d’invoquer le risque d’une inflation cruelle pour les plus modestes ou le souci de ne pas trop endetter leurs enfants pour se donner une contenance morale, face à l’éventualité d’un gouvernement d’extrême droite, la décision de s’abstenir requiert un argument d’une autre nature. Or, tel est bien ce que leur prodigue le camp présidentiel lorsqu’il les autorise à soutenir que c’est la sauvegarde de leurs concitoyens juifs, et non leur hostilité à une plus forte progressivité de l’impôt, qui les aura conduits à demeurer loin des urnes le 7 juillet 2024.
L’infamie des gardiens du cercle de la raison n’est pourtant pas la seule raison de la bonne mine affichée par la gauche. Si, en dépit d’une adversité inédite, ses porte-parole semblent aujourd’hui à la hauteur de leur tâche, c’est aussi, et même surtout, parce qu’au soir du 30 juin, ils ont pleinement assumé que l’antifascisme était leur combat. Rétorquera-t-on qu’il ne saurait s’agir d’une nouveauté, que l’opposition au fascisme structure l’engagement à gauche depuis pratiquement un siècle ? Certes. Mais une chose est de s’en réclamer « pour mémoire », au titre d’objet de commémoration rituelle, une autre d’en éprouver l’urgence et d’en ressaisir les implications. Reste alors à comprendre pourquoi la menace dont le FN/RN est le nom – et qui ne date pourtant pas d’hier – a tant tardé à susciter ce ressaisissement.
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Pour s’en faire une idée, il suffit de se reporter quatre semaines en arrière, soit au lendemain des élections européennes et de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. Chez les adversaires les plus déterminés de l’extrême droite, l’interprétation de son triomphe avait alors un furieux air de déjà-vu. Pour l’essentiel, en effet, elle consistait en une récapitulation de lieux communs sur la colère et le désarroi dont le vote pour le RN serait l’exutoire. Jordan Bardella et sa marraine politique, entendait-on une fois de plus, ne bénéficiaient que de la détestation dont Emmanuel Macron fait l’objet, des maux dont les priorités du chef de l’État sont jugées responsables – détérioration du pouvoir d’achat, délabrement des services publics, souffrance au travail – et de l’abandon des classes populaires par la gauche.
D’où venait la conviction que les suffrages accordés au parti d’extrême droite attestent d’une hostilité farouche aux réformes néolibérales et d’une nostalgie tenace de forces politiques réellement engagées à réduire les inégalités ? Assurément pas de la manière dont les principaux intéressés expliquaient leur geste. Pour 79% d’entre eux, rapportait un sondage réalisé au soir du dimanche 9 juin, c’était bien le projet de « doubler » les frontières, de refouler systématiquement les bateaux de migrants, d’externaliser le traitement de l’asile et, plus généralement, de faire en sorte que la France cesse d’être un « guichet social » pour les étrangers qui avait joué un rôle prépondérant dans le choix de la liste Bardella.
Pour qui ne se fierait pas à des propos récoltés à l’emporte-pièce, le livre récent du politiste Félicien Faury, qui repose sur plusieurs années d’entretiens avec des électeurs lepénistes du Sud-Est de la France, confirme l’emprise que le désir d’épuration des populations réputées allogènes exerce sur ses interlocuteurs. Quelques années plus tôt, la sociologue Violaine Girard plaçait déjà la préservation d’un entre-soi blanc dans l’espace résidentiel en tête des préoccupations qui conduisaient les petits propriétaires de la banlieue lyonnaise à donner leur voix au Front national. Quant à son collègue Benoît Coquard, l’enquête qu’il a menée auprès de jeunes ruraux du Grand Est montre comment ceux-ci retrouvent le « d’abord nous » local dont ils ont fait leur devise dans la « préférence » que le FN/RN entend instaurer au niveau national.[1]
D’une manière générale, les chercheurs qui prennent le temps d’écouter les électeurs d’extrême droite accréditent depuis longtemps la notion de « conscience triangulaire » esquissée dès les années 2000 par Olivier Schwarz. Plutôt qu’une société divisée entre dominants et dominés – division atténuée par une moyennisation tendancielle ou au contraire accentuée par le délitement du compromis social d’après-guerre – l’imaginaire auquel le lepénisme doit son succès fait apparaître une tripartition de la population. Au portrait d’un peuple numériquement majoritaire et culturellement disposé à vivre du fruit de ses efforts, il oppose les profils contrastés de deux minorités également rompues à l’extraction de rentes. La première devrait sa fortune et son influence à l’appréciation des capitaux financiers ou culturels sur lesquels elle spécule, tandis que la seconde est accusée de détourner à son profit des dispositifs publics de redistribution des revenus et d’allocation des droits.
Fondée sur une représentation singulière de la conflictualité – où les tensions structurelles entre la rémunération du travail et la rentabilité du capital cèdent la place à un antagonisme moral entre producteurs et parasites – la question sociale qui s’offre à la « conscience triangulaire » se prête volontiers au surlignage racial pratiqué par le RN. Les parasites d’en haut sont plus aisément livrés à la vindicte lorsqu’ils ont les traits de spéculateurs cosmopolites qui se jouent des frontières pour affaiblir l’économie ou corrompre la culture française, tandis que la réprobation des parasites d’en bas bénéficie de leur assimilation à des intrus qui abusent de l’hospitalité de la nation pour puiser dans les caisses de l’État.
Outre la revalorisation des souches qui est son pendant, l’allochtonie dont le parti d’extrême droite pare les populations moralement défectueuses lui permet d’offrir une solution indolore aux spoliations qu’il dénonce. Alors que la droite néolibérale et la gauche éco-socialiste gagent le redressement du pays sur des réformes susceptibles d’affecter tout le monde – réduire les dépenses publiques pour rendre la France compétitive ou augmenter la pression fiscale pour remédier au creusement des inégalités – la purge des prédateurs improductifs que prône le RN a pour sa part vocation à améliorer la condition des citoyens méritants sans entamer leurs avantages sociaux ni les contraindre à partager davantage.
Il est certes facile de rétorquer que pour soutenir le pouvoir d’achat, résoudre la crise de l’hôpital ou œuvrer à la réindustrialisation, la traque des parasites est un remède aussi illusoire que cruel. Reste que les caciques du lepénisme n’en ont cure, tant ils savent leurs électeurs disposés à admettre que l’éventuelle inefficacité des premières mesures discriminatoires ne sera due qu’à la sous-estimation du nombre et de la nocivité des accapareurs du produit de la sueur nationale. Aujourd’hui comme hier, les extrêmes droites s’accommodent en effet fort bien d’une absence de résultats concrets. Au contraire, la frustration qui naît de leur inaptitude à tenir leurs engagements tend à exacerber la passion épuratrice qui assure leur popularité.
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La gauche avait-elle désappris que le fascisme est l’objet d’un tel désir ? En dépit des enquêtes de terrain et des travaux historiques qui le lui rappelaient, jusqu’au 30 juin dernier, l’hypothèse d’un vote d’adhésion demeurait anathème dans ses rangs. Les fondateurs du NFP étaient certes révoltés par les politiciens, les experts et les journalistes qui s’employaient à mitiger la nocivité du parti lepéniste en lui retirant l’exclusivité de l’extrémisme et même en saluant ses efforts de réintégration dans l’« arc républicain ». Pour autant, ils n’hésitaient pas à les rejoindre dans le souci de ménager la sensibilité des millions de personnes qui brûlent d’installer Jordan Bardella à Matignon.
Estimant qu’il était de leur devoir de contester qu’un bulletin pour le RN puisse être choisi en connaissance de cause, les artisans de la réunion des forces de gauche s’obstinaient à entériner la thèse de l’égarement suscité par un sentiment d’inquiétude voire à accréditer le raisonnement paresseux qui assimile le vote lepéniste à une option de dernier recours, « après avoir tout essayé ». Or, comme le montrent bien les entretiens conduits par Félicien Faury et Benoît Coquard, donner sa voix à « Marine » ou à « Jordan » n’est pas plus un geste de détresse qu’un pari à l’aveugle sur une nouvelle équipe. Sans nier que leurs enquêtés ont de bonnes raisons d’être à la fois mécontents de leur condition et inquiets pour leur avenir, le politiste et le sociologue constatent que les moments où ils manifestent leur allégeance partisane s’apparentent bien moins à des occasions d’exprimer leurs angoisses qu’à de brefs intermèdes joyeux dans le cours de leur existence.
Nombre d’entre eux, ajoute Faury, supputent qu’une fois aux affaires, la formation lepéniste décevra leurs attentes en matière de pouvoir d’achat et de services publics : c’est que la fraction des prédateurs oisifs qui s’enrichit par la spéculation financière n’est pas aisément atteignable. En revanche, ils lui font entière confiance tant pour mener la chasse aux assistés qui squattent les guichets de la République que pour mettre au pas les élites arrogantes qui méprisent les gens ordinaires mais ont les yeux de Chimène pour tous les parasites d’en bas. À défaut d’escompter que ces mesures de nettoyage amélioreront sensiblement leur sort matériel, leur anticipation suffit à sceller la loyauté des individus dont l’auteur de Des électeurs ordinaires rapporte les propos.
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Pourquoi, dans ces conditions, persister à parler d’un vote de dépit ou par défaut ? La raison d’une telle obstination est à chercher dans le malaise que les discours identifiant l’électorat RN aux classes populaires n’ont cessé de produire au sein de la gauche. Depuis longtemps, en effet, les éditorialistes et les experts qui exercent leur magistère sur les plateaux de télévision se délectent de l’existence d’un peuple gagné aux thèses de l’extrême droite. Dans un premier temps, ils ont mis l’accent sur un phénomène appelé « gaucho-lepénisme », qui aurait vu des électeurs anciennement communistes accorder massivement leurs faveurs au Front national. Formulée à une époque où la mondialisation heureuse apparaissait encore comme une perspective vendable, la thèse de la reconversion frontiste des bastions rouges visait à montrer qu’une même rétivité au progrès et à la mobilité pouvait être exploitée par des démagogues aux idéologies ostensiblement antagonistes mais en réalité également conservatrices.
Par la suite, toutefois, les couplets sur les réfractaires à la marche du monde ont cédé la place à une tout autre interprétation de la préférence ouvrière pour le FN. Les mêmes fabricants de sens commun qui s’étaient jusque-là complus à déplorer l’archaïsme des électeurs lepénistes ont acquis la conviction qu’on ne contiendrait pas la progression du populisme de droite en taxant les récriminations de ses partisans de jérémiades révélatrices d’un refus de se prendre en main. Au contraire, il leur a désormais semblé opportun d’y reconnaître les légitimes doléances des Français simultanément exposés aux délocalisations d’entreprises, à la concurrence étrangère sur le marché de l’emploi, à une cohabitation difficile avec des minorités allogènes et au dédain affiché par les intellectuels donneurs de leçons.
Aussi longtemps que l’amalgame des oppositions à la rationalité néolibérale constituait l’opinion dominante, ses détracteurs de gauche ont réagi en récusant toute similitude entre « leur » peuple et l’électorat du FN. Celui-ci, admettaient-ils, comptait bien une proportion importante de ménages dotés de revenus modestes. Cependant, loin de fonder son essor sur l’accueil de transfuges du Parti Communiste Français (PCF), le parti de la famille Le Pen bénéficiait avant tout de la radicalisation des fractions traditionnellement conservatrices des classes ouvrière et moyenne. Autrement dit, ce n’était pas d’un gaucho- mais bien d’un gaullo-lepénisme que se nourrissait l’extrême droite, notamment depuis que Jacques Chirac s’était démarqué du souverainisme cher au fondateur de son parti.
En revanche, lorsque les remontrances adressées aux retardataires se sont muées en assauts de sollicitude envers les oubliés de la mondialisation, les répliques venues de la gauche n’ont plus consisté à désavouer le peuple du FN/RN mais seulement à lui prêter une vision erronée des causes de sa défiance : plutôt qu’à une dérive droitière de populations déjà conservatrices, les griefs mis en avant par la propagande lepéniste et sa chambre d’écho médiatique ont été imputés au travestissement d’une insécurité sociale justifiée en « insécurité culturelle » factice. Autrement dit, la phobie des frontières poreuses ne devait pas tant être réfutée que redirigée – de la « submersion migratoire » vers les traités de libre-échange et la déréglementation des flux de capitaux.
Or, une fois les fiefs du lepénisme reconfigurés en terres de mission, il est devenu inconvenant de trop s’intéresser aux gratifications que la vision du monde proposée par le RN offre à celles et ceux qui l’épousent. Tant pour préserver le moral des missionnaires que pour les aider à surmonter leurs préventions à l’encontre des populations à convertir, mieux valait insister sur ce que les victoires de l’extrême droite doivent à la toxicité des médias, aux ravages du néolibéralisme et aux trahisons du Parti socialiste. Bientôt, même le sentiment d’être pris en tenaille par deux catégories de parasites a été perçue comme un prisme propice au basculement des électeurs frontistes dans le camp de la gauche. Pour les y attirer, ne suffisait-il pas de leur faire valoir que les seuls véritables accapareurs étaient ceux d’« en haut » ?
C’est ainsi qu’est apparu cet avatar contemporain du Godot de Samuel Beckett, baptisé « fâché pas facho » par Jean-Luc Mélenchon. Ce personnage, qui se fait toujours attendre, serait sur le point de réaliser que les responsables de son sort funeste ne sont pas, comme il l’avait longtemps cru, les immigrés ou les Musulmans, mais bien les spéculateurs financiers et leurs compères de caste. Pour le faire advenir, le chef de file des Insoumis s’est employé à dépeindre une oligarchie composée de « bons à rien (…) qui sont là, qui occupent les postes, qui vous font la leçon (…) ».[2] Toutefois, comme son inconscient a fini par le lui signaler – le jour où, par mégarde, il a appelé les « fachos pas trop fâchés » à le rejoindre – les efforts qu’il a déployés sont demeurés vains. Les élites méprisantes perçues par la « conscience triangulaire » ont conservé le visage, prisé par Marine Le Pen, de l’« islamo-gauchisme » qui attente à « la liberté d’être français et d’en tirer quelques bénéfices ».
Plus propices à la légitimation des ingénieurs du ressentiment national qu’à la conversion de leurs partisans, les tentatives d’appropriation de l’axiologie du producteur et du parasite n’en ont pas moins continué à irriguer la rhétorique de gauche. Loin d’avoir un effet dissuasif, les échecs essuyés étaient portés au compte d’une empathie encore insuffisante. Les électeurs lepénistes avaient beau redoubler d’assurance et de clarté dans la désignation de leurs cibles, il ne pouvait être question de les croire sur parole. En dépit des apparences, il s’agissait d’hommes et de femmes de bonne foi mais suffisamment désorientés – par la décomposition des anciennes solidarités et les miasmes de l’environnement médiatique – pour être dupes de l’habillage social du programme lepéniste.
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Encore intact à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, le mythe du « fâché pas facho » s’est pourtant dissipé au lendemain du premier tour des législatives. En prévision de sa probable victoire, Jordan Bardella avait veillé à rassurer les milieux d’affaires, annonçant successivement qu’il s’abstiendrait d’abroger la réforme des retraites, qu’il maintiendrait la TVA sur les produits de première nécessité et qu’il reportait sine die son projet de taxe sur la richesse mobilière. Or, on le sait, ces revirements ne lui ont pas coûté une seule voix.
Le lundi premier juillet, les commentateurs de tous bords se sont donc livrés à des analyses inédites. La vague brune, ont-ils affecté de découvrir, n’est pas le produit d’une protestation : elle est portée par des citoyens fiers de leur préférence et parfaitement au fait de ses implications. Bref, un vote d’adhésion qui dramatise les enjeux mais non sans les simplifier considérablement : car face à un fascisme qui est certes « patrimonial » – au sens où il est moins question de forger un homme nouveau que de revaloriser un actif appelé « liberté d’être français » – mais néanmoins désiré par un vaste mouvement populaire, il n’y a guère de place pour autre chose qu’un antifascisme d’intensité égale ou une collaboration plus ou moins assumée.
C’est peu dire qu’une pareille alternative embarrasse les courtiers en juste milieu raisonnable. Habitués à professer que le mot « extrême » n’existe qu’au pluriel et qu’il désigne des positions également condamnables, ils se retrouvent un peu à la peine au moment de renvoyer dos à dos le fascisme et l’antifascisme. S’il leur est permis de rêver à la formation d’un nouvel « arc républicain » dont le RN et LFI seraient exclus – ou encore de miser sur la formation d’un « gouvernement technique » – pour l’heure, la suspension du sens commun dont ils font commerce semble surtout les tétaniser.
En revanche, depuis que les choses sont aussi simples que dramatiques, la gauche rayonne. Tout se passe en effet comme si la gravité du moment l’avait libérée de deux types d’entraves : les mises en garde des demi-habiles qui serinent que faire barrage à l’extrême droite ne suffit pas et les harangues des flagellants qui réclament des leurs toujours plus de contrition afin d’aider les électeurs lepénistes à ne plus se sentir réprouvés. L’antifascisme n’est certes pas un programme et il n’a pas vocation à amadouer les admirateurs du camp qu’il combat. Mais si le mode de vie qu’il enveloppe n’assure pas la victoire, il empêche de se perdre et donne le courage de résister. C’est parce qu’elles l’ont redécouvert que les figures de proue du NFP nous paraissent aujourd’hui si éloquentes et sympathiques.
NDLR : Michel Feher publiera fin août Producteurs et parasites. L’imaginaire si désirable du Rassemblement national aux éditions La Découverte