Écologie

Pour un « technosolutionnisme » tempéré

Ingénieur, architecte et historien

À l’Anthropocène, la technique est perçue comme un problème, responsable de la destruction en cours des écosystèmes. Et l’écologie politique de promouvoir le low tech, fantasme d’un monde passé illusoire. Mais à quoi sert la technique, à condition de repenser les rapports entre humains, non-humains et technologies et nos priorités politico-économiques, sinon à trouver des solutions ? Car sans innovation de rupture, l’humanité court à sa perte.

Sur Staten Island, au sud de l’île de Manhattan, s’étend un parc en cours d’aménagement dont la construction, débutée en 2008, devrait se poursuivre jusqu’à la fin des années 2030. À côté d’espaces destinés au public, le parc de Fresh Kills comprend des zones vouées à la préservation de la flore et de la faune. Il abrite déjà des colonies importantes d’oiseaux, dont certaines appartiennent à des espèces menacées.

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La création de ce parc a été abondamment commentée. Il est en effet situé à l’emplacement, ou plutôt au-dessus de la décharge à ciel ouvert dans laquelle la ville de New York avait accumulé ses déchets pendant une cinquantaine d’années sans se soucier des dégâts infligés à l’environnement. Fresh Kills est emblématique du monde dans lequel nous vivons. Les ordures n’ont pas disparu. Elles ont été recouvertes par une série de couches techniques destinées à les isoler de la terre et, au-dessus, par des plantations. À cela s’ajoute une gestion des liquides résiduels et des gaz produits par la décharge au moyen d’équipements tels que des systèmes de drainage, bassins d’épuration et torchères.

À Fresh Kills, on est loin d’un retour à un état originel du site. Les 890 hectares du parc se caractérisent par l’association entre le legs encombrant de décennies de production et de consommation de masse et des séquences diversifiées destinées à la fois aux humains et aux non-humains, prairies ouvertes, voies navigables ou encore structures artificielles[1].

Les enseignements de cet aménagement ne sont pas difficiles à tirer. Que nous l’acceptions ou non, nous allons vivre sur une planète irrémédiablement polluée. Un retour en arrière, une régénération pleine et entière n’est plus possible. À Fresh Kills, la renaturation possède un caractère hautement technique. Le parc newyorkais n’est pas la seule réalisation contemporaine fondée sur cette association entre des termes longtemps opposés dans l’imaginaire collectif. Que l’on s’en félicite ou qu’on le déplore, la technique et le vivant ont désormais partie liée, et l’Arcadie des poètes et des peintres, cette contrée mythique où les hommes auraient vécu heureux au contact d’une nature inviolée, nous est à jamais interdite.

Technique : des pans entiers de l’élite intellectuelle française frémissent à l’évocation de ce terme, porteur selon eux de toutes les dérives de l’Anthropocène. En face des grands appareils économiques, des géants de l’extraction minière, des plateformes numériques poussant à la consommation, la tentation est grande, il est vrai, de prendre ses distances à l’égard de la technicité avancée qui rend possible leurs débordements ainsi que la destruction de l’environnement qui en résulte. La proposition de privilégier le low tech, une technique déshabillée et simplifiée au point de ressembler à celle d’un « monde d’autrefois », plus respectueuse de l’environnement que les dispositifs et les procédés dont nous faisons usage, fait de nombreux émules[2].

Pendant ce temps, ailleurs sur la planète, aux États-Unis ou en Chine notamment, gouvernements, laboratoires et entreprises jouent résolument la carte du high tech, des nanotechnologies à l’intelligence artificielle. Quant aux pays du Sud global, ils jugent souvent inaudibles les appels à la frugalité d’économies développées comme celles de l’Europe de l’Ouest. En se limitant à l’Europe, il faut bien reconnaître de surcroît l’audience décroissante de l’écologie politique, battue en brèche par le populisme.

Dans un tel contexte, les objectifs de moins en moins ambitieux de limitation du réchauffement climatique et des dommages infligés à l’environnement que s’assignent les conférences internationales deviennent inaccessibles les uns après les autres. Peut-être est-il temps de reconnaître que sans innovation technique de rupture, l’humanité va au-devant d’une série de catastrophes ainsi que d’un amoindrissement durable de la qualité de l’existence à la surface de la planète. Les effets du changement climatique et de la pollution ne sont pas seuls en cause dans l’affaire : le risque de conflit nucléaire augmente au fur et à mesure que les ressources disponibles se raréfient.

En France, l’innovation a souvent mauvaise presse, du moins chez les élites intellectuelles. « Rien n’est à inventer, mais tout reste à faire », proclame ainsi un adepte de l’« urbanisme circulaire », lequel consiste en l’application des principes de l’économie circulaire à la fabrique de la ville. Si la formule peut séduire, elle tend tout de même à évacuer les défis techniques bien réels qui continuent à se poser dans les villes. Sans innovation dans le domaine des géotextiles et des géomembranes, la conversion de Fresh Kills n’aurait pas été possible. « Rien n’est à inventer, mais tout reste à faire » : dans un ordre d’idées voisin, il est fréquent d’entendre fustiger le « technosolutionnisme », la volonté de recourir aux techniques pour résoudre quelques-uns des problèmes soulevés par l’entrée dans l’Anthropocène. Qu’on nous permette de nous étonner de cette condamnation. À quoi peut bien servir la technique si ce n’est à trouver des solutions ?

Il ne s’agit pas pour autant de tout accepter, de se lancer tête baissée dans une géoingénierie à grande échelle dont les effets sur la planète peuvent se révéler plus dommageables encore que le réchauffement climatique contre lequel elle prétend lutter. Il ne saurait non plus être question de continuer à tout justifier au nom de la recherche du profit. Plutôt que de jouer les docteur Faust ou les serviteurs aveugles d’un système qui court à sa perte, il semble préférable de promouvoir un technosolutionnisme tempéré. La tempérance ou encore la modération semblent, aujourd’hui, des attitudes à certains égards plus radicales que l’extrémisme devenu fréquent, de la politique aux choix de vie en passant par l’urbanisme.

La recherche de l’efficacité et les procédures d’optimisation destinées à guider les décisions techniques doivent être redéfinies en relation avec le nouvel impératif de respect de la vie sous toutes ses formes.

Reste à savoir comment promouvoir cet usage tempéré des techniques qui devrait conduire à prendre ses distances à l’égard d’attitudes démiurgiques dangereuses comme d’avec une soumission complète aux diktats de l’économie de marché. Le défi est immense. Il nécessite d’être relevé sur différents plans, techniques bien sûr, mais aussi économiques, éthiques et politiques. Les débats dont fait actuellement l’objet l’intelligence artificielle, qui voient les partisans d’un laissez-faire absolu s’opposer aux défenseurs d’une règlementation impulsée par les États, donnent une idée de la complexité de la tâche.

Dans cette quête, un ensemble de mesures tout à fait concrètes s’impose d’emblée. Ainsi que le soulignait l’ingénieur économiste et aménageur Pierre Veltz, il faut commencer par réduire la longueur des chaînes logistiques ainsi que la complexité souvent inutile de nombreux dispositifs et objets techniques, qu’il qualifiait de « profondeur technologique »[3]. Les smartphones, par exemple, poussent à la consommation d’énergie et souffrent d’obsolescence accélérée en relation assez directe avec la surabondance des fonctions qu’ils assurent.

La frugalité numérique dont on parle volontiers aujourd’hui, du fonctionnement des plateformes aux usages quotidiens du numérique, rend nécessaire ce type de limitation, qui n’a rien à voir avec la perspective low tech évoquée précédemment. Mais outre qu’elle réclame une refonte en profondeur des circuits de création de valeur, une telle évolution ne peut pas suffire à tempérer la technique. Il faut également remettre en cause le socle épistémologique sur lequel elle a longtemps reposé.

Ce socle faisait appel à une nette séparation entre la nature, réduite à des principes actifs et des ressources disponibles, et les instruments, machines, processus et organisations conçus par les humains afin de mettre en œuvre ces principes et d’utiliser ces ressources avec plus ou moins d’efficacité. Les forces de la nature et ses gisements de minerais d’un côté, les dispositifs et les processus techniques de l’autre. Des relations systémiques se tissaient entre ces différents facteurs, relations que l’on pouvait cartographier et étudier. Introduite au XVIIIe siècle par le scientifique allemand Johann Beckmann, la notion de technologie désignait au départ ce type d’approche. Un peu plus tard, les programmes des premières écoles d’ingénieurs et des universités techniques allaient faire appel à cette même hypothèse systémique. Son influence demeure profonde jusqu’à aujourd’hui, même s’il est plus que temps de s’en affranchir[4].

Appréhender la technique comme un ou des systèmes en ce sens restrictif continue à présenter de l’intérêt. Mais l’impact sur les écosystèmes est tel qu’il convient de déplacer le centre de gravité des analyses. Au lieu de continuer à envisager la nature d’un côté, la technique de l’autre, il faut se résoudre à les considérer comme indissociables l’une de l’autre, une situation qui conduit certains spécialistes des sciences sociales à parler de « techno-nature »[5].

Une telle notion invite en fait à franchir un pas supplémentaire en pensant la technique comme l’une des dimensions constitutives de l’environnement dans lequel nous vivons. Au lieu de l’envisager comme un système articulant des facteurs en nombre limité, il convient de prendre la pleine mesure de la manière dont elle se ramifie et s’hybride pour ne plus faire qu’un avec le monde qui nous entoure. Plutôt que de l’aborder à partir des liens qui se tissent entre ressources naturelles, machines et procédés, il est peut-être plus parlant de la décrire à la façon dont on brosse les traits saillants d’un paysage à la fois étrange et familier. Étrange, car il n’est pas si facile que cela de renoncer une fois pour toutes à opposer le naturel et l’artificiel, et familier, dans la mesure où nous sommes depuis longtemps habitués aux conséquences concrètes de ce brouillage.

Des systèmes aux écosystèmes et à l’environnement dans son épaisseur vécue et sa richesse difficilement réductible à un ensemble fini de paramètres et de boucles de rétroaction, on ne saurait assez insister sur la portée immense de cette évolution. Elle conduit à prendre ses distances à l’égard des critères traditionnels d’évaluation des effets des projets et des réalisations techniques. La recherche de l’efficacité, cette valeur cardinale de l’ingénierie, et les procédures d’optimisation destinées à guider les décisions des ingénieurs et de leurs commanditaires doivent être en particulier redéfinies en relation avec le nouvel impératif de respect de la vie sous toutes ses formes[6]. L’efficacité ne peut plus consister à fluidifier les process et à augmenter la production au mépris de toute autre considération. Elle doit à présent composer avec d’autres valeurs et modalités d’évaluation.

Une telle évolution est à la fois radicale et loin d’être évidente à opérer en pratique tant nous sommes dépendants des instruments que nous utilisons pour concevoir, réaliser et gérer les dispositifs techniques, à commencer par les infrastructures[7]. Elle s’accompagne d’une beaucoup plus grande incertitude qu’autrefois quant au bien-fondé de l’intervention technicienne. Tout se passe comme si la technique et ses représentants ne pouvaient plus se réclamer de principes et de méthodes d’évaluation objectifs et impartiaux à la façon des lois de la mécanique. En d’autres termes, il n’est plus possible de se situer au-dessus de la mêlée, la multiplication des conflits opposant partisans et adversaires de nouvelles infrastructures en témoigne à l’évidence. Ponts, tunnels et aéroports ne sont plus nécessairement appréhendés comme des améliorations apportées à l’existence.

À l’action technique conçue comme l’application de principes et de méthodes indiscutables et garantes d’un progrès partagé semble être appelé à se substituer un ensemble de pratiques plus tâtonnantes, fondées sur des protocoles de négociation complexes, qui évoquent la façon dont travaillent les aménageurs.

Après avoir longtemps constitué un cas limite, une sorte de zone frontière du vaste continent de l’ingénierie, qui était plutôt axée sur les machines, les usines et les infrastructures, la production de la ville acquiert une portée nouvelle. Elle pourrait bien occuper à l’avenir une place centrale dans la réflexion sur les techniques, et cela en dépit de la fascination qu’exercent des domaines comme les nanotechnologies ou l’intelligence artificielle. Faut-il s’en étonner, à l’heure où la ville semble être devenue le laboratoire privilégié de l’Anthropocène, de ses débordements comme des solutions qu’il est possible de leur apporter ?

En renforçant la dimension du projet, avec ses incertitudes, au détriment de l’application de la science, dont elle s’était longtemps réclamée, l’évolution que l’on vient d’évoquer rend la technique beaucoup plus urbaine. Rien de surprenant, encore une fois, dans la mesure où une « urbanisation planétaire », pour reprendre l’expression du sociologue américain Neil Brenner, tend à faire de la ville, ou de l’urbain, si l’on préfère employer ce terme, l’environnement par excellence des humains ainsi que celui d’une fraction sans cesse croissante des entités non-humaines avec lesquelles ils partagent leur destin[8].

Les grandes agglomérations contemporaines ont devant elles de nombreux défis à relever. Elles seront à coup sûr beaucoup plus dépendantes des technologies numériques que leurs devancières. Même si l’on parle beaucoup moins aujourd’hui de « smart city », de ville intelligente, les technologies que recouvrent cette appellation sont de plus en plus présentes dans les villes. Rien de surprenant dans la coïncidence entre cette moindre actualité et cette présence renforcée. Ainsi que le faisait observer, en 1991, l’Américain Mark Weiser, alors directeur du centre de recherches en informatique Xerox à Palo Alto, « les technologies les plus profondes sont celles qui disparaissent. Elles s’intègrent à la trame de l’existence quotidienne jusqu’à ne plus s’en distinguer »[9]. Les technologies qui constituent l’assise de la ville intelligente, comme la géolocalisation, sont devenues invisibles. Elles se sont intégrées à la trame de l’existence quotidienne.

Il n’empêche que sans innovations permettant de rendre le numérique moins énergivore en même temps que plus résistant à ces événements extrêmes que constituent les vagues de chaleur et les inondations, qui vont se multiplier avec le changement climatique, les villes vont au-devant de sérieux problèmes. Il est, à ce stade, tentant d’attribuer ces défis difficiles à relever à l’erreur que constituerait un usage excessif du numérique dans le fonctionnement et la gestion des villes. Les critiques de la « smart city » n’ont pas tous désarmé, en dépit de son invisibilité croissante[10].

Mais des orientations plus consensuelles, comme le désir de faire une place plus grande à la nature dans les villes, pour des raisons qui vont de la nécessité de limiter les îlots de chaleur aux bienfaits moraux du contact avec les éléments naturels, réclament, elles aussi, des innovations sans lesquelles la biophilie contemporaine risque de se révéler rapidement une impasse. Cette dépendance de la renaturation des villes à l’égard de la technique constitue l’un des thèmes de l’exposition et du livre que nous avons consacrés aux « natures urbaines »[11].

Beaucoup reste à inventer, même si toutes les innovations ne sont pas forcément désirables. Beaucoup reste à inventer, ce qui n’empêche pas qu’encore plus de choses restent effectivement à faire.

NDLR : Antoine Picon a dirigé l’exposition « Natures urbaines. Une histoire technique et sociale (1600-2023) », présentée au Pavillon de l’Arsenal (Paris) jusqu’au 20 octobre 2024.


[1] Voir Imène Ouali-Bourahla, Enjeux et impacts de Fresh Kills Parkland (New York) et Field Operations-James Corner sur l’évolution de la démarche et la théorie du projet de paysage dans le cadre de la requalification des décharges urbaines, thèse de doctorat, sous la direction de Yann Nussaume, Paris : Université Paris I Panthéon-Sorbonne, soutenue en 2022.

[2] La formule a été popularisée par le livre de Philippe Bihouix, L’Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, Paris : Le Seuil, 2014.

[3] Pierre Veltz, L’Économie désirable. Sortir du monde thermo-fossile, Paris : Le Seuil, 2021.

[4] Voir Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Pérez et Jochen Hoock (dir.), La Technologie Générale. Johann Beckmann Entwurf der algemeinen Technologie/Projet de technologie générale (1806), Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 13-36.

[5] Voir Damian F. White et Chris Wilbert (dir.), Technonatures. Environments, Technologies, Spaces, and Places in the Twenty-First Century, Waterloo (Ontario) : Wilfrid Laurier University Press, 2009.

[6] Sur l’importance de la notion d’efficacité chez les ingénieurs, voir Antoine Picon, « Imaginaires de l’efficacité, pensée technique et rationalisation », Réseaux. Communication, technologie, société, 2001/5, n° 109, 2001, p. 18-50.

[7] Nous empruntons cette notion d’instrument à Pierre Lascoumes et Patrick Le Galès (dir.), Gouverner par les instruments, Paris : Presses de Sciences Po, 2004.

[8] Voir Neil Brenner (dir.), Implosions/Explosions. Towards a Study of Planetary Urbanization, Berlin : Jovis, 2014.

[9] Mark Weiser, « The Computer for the 21st Century », Scientific American, vol. 265, n° 3, septembre 1991, p. 94-104.

[10] Voir Antoine Picon, Smart Cities. A Spatialised Intelligence, Chichester : Wiley, 2015.

[11] Antoine Picon, Natures Urbaines. Une histoire technique et sociale (1600-2030), Paris : Pavillon de l’Arsenal, 2024.

Antoine Picon

Ingénieur, architecte et historien, Directeur de recherches à l'École nationale des Ponts et Chaussées et professeur à la Harvard Graduate School of Design

Notes

[1] Voir Imène Ouali-Bourahla, Enjeux et impacts de Fresh Kills Parkland (New York) et Field Operations-James Corner sur l’évolution de la démarche et la théorie du projet de paysage dans le cadre de la requalification des décharges urbaines, thèse de doctorat, sous la direction de Yann Nussaume, Paris : Université Paris I Panthéon-Sorbonne, soutenue en 2022.

[2] La formule a été popularisée par le livre de Philippe Bihouix, L’Âge des low tech. Vers une civilisation techniquement soutenable, Paris : Le Seuil, 2014.

[3] Pierre Veltz, L’Économie désirable. Sortir du monde thermo-fossile, Paris : Le Seuil, 2021.

[4] Voir Guillaume Carnino, Liliane Hilaire-Pérez et Jochen Hoock (dir.), La Technologie Générale. Johann Beckmann Entwurf der algemeinen Technologie/Projet de technologie générale (1806), Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 13-36.

[5] Voir Damian F. White et Chris Wilbert (dir.), Technonatures. Environments, Technologies, Spaces, and Places in the Twenty-First Century, Waterloo (Ontario) : Wilfrid Laurier University Press, 2009.

[6] Sur l’importance de la notion d’efficacité chez les ingénieurs, voir Antoine Picon, « Imaginaires de l’efficacité, pensée technique et rationalisation », Réseaux. Communication, technologie, société, 2001/5, n° 109, 2001, p. 18-50.

[7] Nous empruntons cette notion d’instrument à Pierre Lascoumes et Patrick Le Galès (dir.), Gouverner par les instruments, Paris : Presses de Sciences Po, 2004.

[8] Voir Neil Brenner (dir.), Implosions/Explosions. Towards a Study of Planetary Urbanization, Berlin : Jovis, 2014.

[9] Mark Weiser, « The Computer for the 21st Century », Scientific American, vol. 265, n° 3, septembre 1991, p. 94-104.

[10] Voir Antoine Picon, Smart Cities. A Spatialised Intelligence, Chichester : Wiley, 2015.

[11] Antoine Picon, Natures Urbaines. Une histoire technique et sociale (1600-2030), Paris : Pavillon de l’Arsenal, 2024.