Explosive économie du football
Dans quelques jours va débuter la Coupe du monde de football et la planète entière aura les yeux rivés sur la Russie. Sachant que la compétition lui aura coûté la bagatelle de 9,2 milliards d’euros, le pays des Tsars espère un retour sur investissement sans précédent : accélération de sa croissance, de son tourisme, de sa visibilité, de son attractivité, de sa réputation, etc. Il faut dire cet événement est le plus médiatisé au monde. En 2014, la FIFA, la fédération internationale de football, avait estimé que la finale opposant l’Allemagne à l’Argentine avait été vue par au moins 1,1 milliard de téléspectateurs, et que sur l’ensemble des 64 rencontres, l’audience dépassait les 3,2 milliards. Le nouvel engouement de l’Asie pour le ballon rond fait espérer des résultats plus importants encore pour cette édition russe de la Coupe du monde.
Ce sport se mondialise (à titre d’exemple, la finale Italie – Brésil du Mondial 1994 n’avait été vue que par 100 millions de téléspectateurs), attire de plus en plus de fans, de supporters, de spectateurs et affiche une santé remarquable. Qu’il s’agisse des sélections nationales comme des clubs de football, la croissance économique générée depuis le début des années 2000, se maintient autours des 9% par an en moyenne. Quant aux rémunérations des joueurs, elles explosent : entre 1996 et 2016, la masse salariale totale de l’ensemble des footballeurs professionnels en Europe a crû de 450% !
Mais les comptes devraient être dans le rouge, me diriez-vous ? Eh bien non, pas du tout ! Depuis 2011 et l’introduction du fair-play financier, règle comptable imposée par la Commission européenne stipulant qu’une équipe de football ne peut plus, sur une année en cours, dépenser plus d’argent qu’elle n’en gagne, la dette sportive a diminué de 80%. Et la conjoncture continue d’être aussi favorable. Tout va donc bien dans le monde du ballon rond et il n’y aurait pas à se plaindre. Si les supers-stars comme Neymar, Lionel Messi ou Cristiano