Isolés ensemble – Vivre sans la ville abîmée ?
« L’intégration au système doit ressaisir les individus
isolés en tant qu’individus isolés ensemble »
Guy Debord
À l’approche des élections municipales de mars 2020, la ville apparaît comme une chose bien moribonde. Bien peu désirable. Bien peu prometteuse. Sans rien dire ici des espoirs que les habitants pourraient encore placer dans une quelconque politique municipale. Face à la prise de conscience grandissante du désastre climatique à venir et à une production de l’espace métropolitain toujours plus soumise aux impératifs marchands et aux enjeux de pouvoir, l’air de la ville semble irrémédiablement vicié et comme intrinsèquement vidé de ses possibles.

La ville, comme l’art romantique chez Hegel, apparaît au moment même de son hégémonie comme « une chose du passé ». Les anciennes vertus dont l’existence urbaine était parée jusque dans la tradition marxiste dont héritaient encore Henri Lefebvre ou Guy Debord (qui affirmait que « l’histoire de la ville est l’histoire de la liberté[1] »), à savoir : émancipation, exposition à l’altérité et à la diversité,...
Pour lire la suite
et accéder gratuitement à 3 articles par mois,
créez votre compte
Ou si vous avez déjà un compte,
connectez-vous ici
Pour accéder en illimité
aux articles de AOC :
Profitez de notre Offre découverte.
Offre découverte
1€ * le 1er mois puis 12€ par mois
Accès à tous les articles d’AOC par reconduction mensuelle (la résiliation en cours de période à 1 € entraîne l'interruption immédiate)