Les quatre dimensions économiques de la justice climatique
À la suite de la pétition « L’affaire du siècle », signée par plus de 2 millions de personnes, quatre ONG environnementales ont déposé en mars 2019 un recours devant le tribunal administratif de Paris, visant la carence de l’État en matière climatique. À la suite des Pays-Bas et de quelques autres, la France est entrée dans le club des pays où l’État est poursuivi par une partie de ses citoyens lui reprochant son inaction face au réchauffement climatique. Pour reprendre l’expression de Marta Torre-Schaub, il s’agit « d’aller au prétoire national pour résoudre un problème planétaire non réglé par le droit international » [1]. La multiplication des contentieux pourrait faire émerger une jurisprudence fournissant aux juges une définition partagée du concept de justice climatique. Nous nous attachons ici à définir une approche économique de la justice climatique permettant de guider l’action face au réchauffement global.
