Politique

Il faut bien comprendre François Fillon…

Sociologue

À travers l’affaire Fillon, dont le procès en appel vient de s’achever, c’est la condition politique moderne qui se donne à voir. Il faut donc aller au-delà du cliché bien installé du politicien cupide en mobilisant les outils d’analyse des sciences sociales. Non pour excuser l’ancien premier Ministre, mais pour saisir son comportement au regard de l’histoire de la machine parlementaire et de sa trajectoire sociologique.

Fin novembre s’est achevé le procès en appel du couple Fillon. Les griefs contre l’ancien premier Ministre et sa désormais célèbre épouse sont bien connus. Le tribunal accuse le premier d’avoir octroyé plusieurs emplois fictifs à la seconde : dès les premières années de son mandat de député, en mai 1981, et de façon régulière dans les trente années qui ont suivi, Pénélope Fillon aurait perçu des salaires, parfois élevés, pour une activité dont la réalité est mise en cause par la cour.

Le tribunal s’intéresse aussi à l’embauche par l’ancien premier Ministre de deux de ses enfants comme collaborateurs ponctuels lorsqu’il était sénateur. Ces derniers auraient ensuite été invités à lui restituer les salaires perçus afin de rembourser, par ce qu’il décrit comme un petit boulot d’été, divers frais engagés par le couple – de mariage pour l’une, d’études pour l’autre.

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C’est peu dire qu’on a beaucoup écrit sur cette affaire. Les révélations ont ponctué la campagne présidentielle de 2017, allant jusqu’à empêcher l’accession au second tour d’un candidat que beaucoup voyaient élu. Depuis, l’affaire Fillon est devenue un symbole. Il faut dire que les informations illustraient parfaitement un cliché bien installé à propos des responsables publics : ils seraient intéressés, d’abord engagés en politique pour s’enrichir. C’est encore plus le cas pour les « professionnels de la politique », dont François Fillon était, avec ses quarante années de vie publique, perçu comme l’incarnation.

L’« affaire » a donc beaucoup fait parler d’elle. On a aussi beaucoup disserté sur l’immixtion de juges dans une campagne électorale, sur la légalité et la moralité d’employer un conjoint. On a enfin beaucoup glosé sur la psychologie du personnage, décrit à la fois comme secret et vénal, cupide et obstiné.

On a par contre bien moins souvent tenté de comprendre François Fillon et son comportement. On n’a pas cherché à faire sens de ses actions ; à savoir d’où venait ce sentiment d’injustice qu’il a pu exprimer lors d’entretiens ; à expliquer la rage à peine contenue qu’il manifestait à se voir ainsi accusé.

Fillon, objet sociologique

Les analyses des sciences humaines et sociales, dont le cœur est justement d’expliquer les comportements humains, ont été rares dans le cas de François Fillon. Les sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac avaient produit une lecture de sa stratégie de défense lors du procès première instance (« l’invisibilisation du travail des femmes d’élus »). Elles s’amusaient du caractère « audacieux » d’une telle affirmation pour quelqu’un qui avait, à de nombreuses reprises, critiqué la grille de lecture féministe avant de prétendre se l’appliquer à lui-même.

Mais on trouve bien peu de travaux qui ont cherché à analyser la réaction de François Fillon, à resituer son indignation probablement non feinte face au procès qu’on lui intente. Il faut dire que sa culture du secret rend difficile le recours à des approches qui nécessitent une connaissance précise des individus.

Il faut pourtant comprendre François Fillon, chercher à expliquer ses comportements, car à travers le cas d’un couple, c’est tout un aspect de notre vie politique, de son fonctionnement parfois archaïque, qui se révèle. Parce qu’il a traversé près d’un demi-siècle de politique locale et nationale, le cas Fillon est un puissant analyseur de la condition politique moderne, d’hier à aujourd’hui.

Choisir de se pencher de manière compréhensive sur un homme puissant a une autre vertu. Trop souvent, les sciences humaines et sociales se voient accusées d’excuser ce qu’elles cherchent à expliquer. Parmi les contempteurs de la soi-disant « culture de l’excuse », on trouve un autre ancien premier Ministre, qui avait dénoncé les sociologues travaillant sur les parcours de radicalisation des auteurs des attentats de Paris. « Expliquer, c’était déjà excuser », affirmait-il.

Or, en s’intéressant non plus à des marginaux ou à des criminels, mais à des personnes installées, on voit bien que l’argument ne tient pas. Il est possible, pour chaque individu, d’expliquer sans excuser, de comprendre sans justifier. Bref, d’admettre une fois pour toutes que le travail du scientifique n’est pas celui du juge ni de l’avocat.

Dans le secret des assemblées

Proposer une analyse compréhensive de François Fillon implique d’abord de saisir le contexte dans lequel celui-ci a évolué. Engagé tôt en politique, il devient l’un des tout premiers assistants parlementaires, cette fonction ayant été créée en 1975. Il travaille alors auprès d’un baron gaulliste, Joël Le Theule, député historique de la Sarthe dans l’après-guerre et plusieurs fois ministre. Le futur premier Ministre fréquente donc précocement l’Assemblée nationale, où il apprend les codes du milieu qu’il s’apprête à rejoindre – ce qu’il fera très officiellement peu après le décès accidentel de son mentor, en 1980.

L’Assemblée d’alors n’a avec celle que l’on connaît actuellement qu’une ressemblance distante. Dans mon dernier ouvrage, Les candidats (PUF, 2021), j’ai décrit ce parlement de l’après-guerre, avec ses allures de club anglais, ses rites et son entre-soi. Le secret y était bien plus fort qu’aujourd’hui. Ainsi, les relations avec les journalistes étaient fondées sur une interconnaissance de long terme. Les révélations y étaient rares, le récit des coulisses peu fréquent et très codifié. Quant à l’évocation de la vie privée, elle était simplement impossible car moralement réprouvée par tous.

Le périmètre du secret était bien plus large. Du fait de la séparation des pouvoirs, l’Assemblée votait son propre budget. C’est toujours le cas, mais le public était à l’époque moins regardant, et les députés disposaient d’une marge de manœuvre importante dans la gestion de leurs ressources. L’exemple le plus typique est certainement l’indemnité qu’ils recevaient. Jusqu’à récemment, les élus percevaient sur un seul compte bancaire – le leur – l’indemnité, les avances de frais de mandat, et une partie de ce qu’on appelle aujourd’hui le « crédit collaborateur », destiné aux assistants. À vrai dire, avant la fin des années 1990, ces distinctions avaient moins de sens, et le député payait souvent tout de sa poche – mais elle était profonde, car généreusement abondée par les derniers publics.

Dans un travail avec Éric Buge, nous montrons comment cette enveloppe commune a progressivement été séparée en des comptes différents. À l’indistinction, qui pouvait laisser croire au député que l’argent lui appartenait en propre, a succédé à une phase de séparation de plus en plus nette. Si un député doit aujourd’hui pouvoir justifier de ses dépenses lors d’un contrôle (ils restent rares), tel n’était assurément pas le cas voilà quarante ans.

Nous montrons surtout comment, à force de mesures d’encadrement et par crainte de l’antiparlementarisme, le revenu des parlementaires a fortement baissé au cours des trente dernières années. Alors qu’un député touchait une indemnité qui le plaçait parmi les 0,5 % des Français les mieux payés en 1980, ses homologues de 2017 ne figurent plus que parmi les 3 % des Français les plus favorisés. C’est d’autant plus vrai que d’autres mesures sont venues limiter les cumuls possibles, licites ou pas, et donc diminuer d’autant la somme finale touchée par les parlementaires.

Les somme restent, bien sûr, importantes. L’indemnité nette est actuellement d’environ 5 400 euros nets par mois, et bien des dépenses du quotidien sont couvertes. Mais la baisse est forte pour ceux qui, comme François Fillon, ont connu cet âge d’or de l’indemnité parlementaire. Elle l’est d’autant plus que, dans ces années, le travail des conjoints était assez fréquent. Comme l’a expliqué Michel Offerlé, cette implication des conjoints permettait au député, dont la fonction est bien plus chronophage qu’on ne l’imagine, de continuer à faire de la politique tout en passant du temps en couple. Il assurait par la même occasion une augmentation non négligeable des revenus du ménage. Dans le secret des assemblées, nombreux étaient ceux qui pratiquaient ces arrangements, qui étaient légaux tant que le travail était effectif.

Surveiller ses fréquentations

On ne peut toutefois pas vraiment comprendre François Fillon sans aller plus loin que ces arguments, d’ailleurs déjà largement évoqués par sa défense. Il faut, pour mener à bien ce travail, interroger la biographie de l’ancien premier Ministre, restituer sa trajectoire. Après tout, rares sont les députés soupçonnés d’avoir organisé un tel système de détournement à leur profit. Or cette quête permanente d’argent qui semble avoir été la sienne s’explique mieux quand on voit l’espace de référence dans lequel Fillon a évolué.

On le sait, ce dernier appartient à la bourgeoisie conservatrice de province. Fils de notaire, catholique modérément pratiquant, il est issu de ce qu’on appelle parfois la « bonne société » locale. Plusieurs de ses amis de lycée deviendront chefs d’entreprise, quand lui se lance dans une carrière d’élu. Celle-ci est précoce, puisque comme on le sait, il remplace celui dont il était l’assistant parlementaire à 27 ans.

Or, au début des années 1980, être député ne suffit pas à vivre comme les notaires, ni comme les hauts cadres du privé. Alors que le revenu des élus commence à décrocher du fait d’une régulation croissante, ces derniers voient les leurs exploser – surtout ceux qui sont engagés dans des carrières en banque ou en finance. Or pour certains élus, ce décrochage n’est pas que théorique. François Fillon fréquente des membres de la bourgeoisie sarthoise. L’un est fils de notaire comme lui, un autre est le neveu du président de l’Automobile Club de France. Sa sociabilité, ses références, ses pratiques culturelles sont celles de cette élite sociale.

On en a peu parlé ces dernières semaines car les faits sont prescrits, mais c’est à ce moment-là que l’ancien premier Ministre embauche sa femme. À peine élu député en 1981, François Fillon fait rédiger un premier contrat. Celui-ci intervient lorsque naît sa première fille. Deux autres enfants suivront rapidement, ce qui n’empêche pas Pénélope Fillon de cumuler neuf contrats en quatre ans, pour une somme avoisinant les 59 000 francs, soit 15 000 euros annuels. Cela ne lui permet probablement pas de vivre comme ses connaissances les plus riches, mais à moins de trente ans, ce complément de revenu permet au ménage d’améliorer significativement son train de vie. À partir de 1986, ce ne sont plus des embauches ponctuelles, mais un contrat permanent qu’il établit avec sa femme, pour la somme de 2 600 euros mensuels. Les sommes varieront en fonction des années et de la fortune politique de François Fillon, qui devient à plusieurs reprises ministre.

Au cours de sa carrière politique précoce et rapidement ascensionnelle, François Fillon va conserver certains de ces amis, et s’en faire d’autres, encore plus riches. Les personnages les plus cités sont le fondateur d’Axa Assurance, Henri de Castries, dont le patrimoine s’élève à plusieurs centaines de millions d’euros. C’est aussi celui de Marc Ladreit de Lacharrière, un financier qui embauchera Pénélope Fillon comme collaboratrice à La Revue des Deux Mondes. Ceux-ci disposent de ressources bien supérieures évidemment aux siennes, qui ne le laissent pas complètement indifférent. Un journaliste de Valeurs Actuelles qui a réalisé l’un des rares livres où l’ancien premier Ministre accepte de se dévoiler[1] écrit ainsi : « quand il parle de l’un de ses amis fortunés, il précise souvent avec une voix gourmande qu’il dispose “de moyens illimités”, et l’on sent qu’il ne s’agit pas d’un reproche » (p. 133).

C’est que l’ancien premier Ministre a les mêmes goûts que cette fraction de la population qui gagne (bien) plus de 150 000 euros par an et qu’il côtoie régulièrement. L’ouvrage dont est extraite cette phrase en fait même la longue liste. Fillon est, on le savait par la presse, amateur de voitures de sport. Il apprécie aussi les vacances dans des villas de Toscane, ou les vieux manoirs. L’auteur de cette biographie autorisée le confirme : « François Fillon aime les belles choses, les beaux habits, le bon vin. Il aime les belles voitures. Il apprécie plutôt les modèles de collection qu’une mécanique singulière rendent rares et chers plutôt que le dernier bolide produit. […] Il connaît les marques prestigieuses et le nom des produits de luxe en vue chez les gens bien éduqués » (p. 133).

On comprend alors mieux la quête d’argent. Pour permettre le train de vie désormais bien décrit, le manoir dans la Sarthe, les parties de chasse avec des grands patrons, les grands crus… d’autres moyens d’augmenter les revenus du ménage seront mis en place. L’un, on l’a dit, a consisté à faire embaucher ses enfants pour des jobs d’été, puis à leur demander de rembourser ces sommes importantes. Un autre est de faire embaucher sa femme par d’autres, qu’ils soient ancien assistant parlementaire ou ami milliardaire. Le plus efficace pécuniairement consistera enfin, après qu’il a quitté Matignon, à créer une entreprise de conseil où plusieurs de ses amis (ou ceux qui veulent profiter de son réseau ou parier sur sa carrière) lui commandent des rapports pour plusieurs dizaines de milliers d’euros à chaque fois.

Dans un des rares passages qui pourrait passer pour un aveu dans ce même livre entièrement orienté vers la défense de l’ancien candidat (il est publié juste avant son procès en première instance), Fillon explique de manière très candide le recours à ces procédés. Selon lui, son salaire de député… n’était simplement pas suffisant pour soutenir son train de vie :
T. Denis : J’imagine que si vous estimiez en avoir eu les moyens, cela ne vous aurait pas dérangé de payer les loyers ou les mariages de vos enfants ?
F. Fillon : Bien sûr. Mais j’en ai cinq, je loue un appartement à Paris, j’entretiens une maison dans la Sarthe et je gagnais à l’époque 5 000 euros net par mois, je vous rappelle. (p. 130)

On pourrait s’offusquer – ou rire franchement – d’une telle déconnexion avec le quotidien des Français, surtout de la part d’un candidat qui s’apprêtait à leur faire subir une cure d’austérité. Ce serait toutefois trahir l’ambition de comprendre François Fillon, d’essayer le temps de l’analyse, de se mettre à sa place.

De ce point de vue-là, sa réponse est saisissante, en ce qu’elle expose de manière crue la motivation de l’ancien premier Ministre. Difficile de ne pas conjecturer le mécanisme à l’œuvre : afin de conserver une consommation similaire à celle de son groupe de référence, familial ou amical, Fillon a mobilisé les ressources disponibles autour de lui. Alors que l’indemnité parlementaire baissait en termes réels, et que les rémunérations des plus riches Français s’envolaient, il a multiplié les activités, cumulant régulièrement différents mandats, comme il a octroyé divers contrats à son épouse – au risque de l’illégalité.

La condition politique moderne

On risquerait toutefois de ne pas mener à bien le projet d’une analyse empathique des manières de voir et de faire de François Fillon, ce verstehen dont parle Max Weber, si on s’arrêtait à une analyse de sa pauvreté toute relative vis-à-vis de ce groupe de référence. Les dénégations pendant la campagne, les déclarations outrées faites dans la presse comme lors du procès peuvent être interprétées comme une simple stratégie de défense, cynique et finalement peu efficace. Mais on peut aussi tenter de faire sens de ce sentiment d’injustice régulièrement exprimé par l’ancien premier Ministre. L’étude de la condition politique moderne offre des pistes pour boucler cette analyse sociologique de François Fillon.

Comme j’ai pu le décrire dans mon livre, la vie de parlementaire est une vie d’excès, d’abord temporels. Les semaines sont extrêmement longues, partagées entre la semaine parisienne et les week-ends à ratisser la circonscription. Les vacances d’été sont aussi brèves, surtout si on nourrit des ambitions politiques supérieures, qui obligent à multiplier les rencontres, à être présent à diverses université d’été, réunions, et surtout à faire se croiser en permanence vie personnelle et vie familiale. Fillon est enfin un député cumulant, il sera aussi maire, président de la Région des Pays de la Loire, et plus tard, plusieurs fois ministre. Il occupera à plusieurs reprises des fonctions importantes dans son parti.

On l’imagine bien, toutes ces activités lui ont laissé peu de temps personnel. Or, par rapport au rythme de vie dont bénéficient ses amis et ses fréquentations, Fillon a probablement eu le sentiment d’avoir fait des efforts bien plus importants. Il faut donc penser ensemble les rétributions (insuffisantes à ses yeux) et les multiples coûts de sa vie politique pour bien saisir ce qui aux yeux du candidat Fillon a justifié pleinement les illégalismes qui lui seront reprochés par la justice.

Ces sacrifices ressentis, comme les positions de pouvoir toujours plus importantes qu’il a successivement occupées sans disposer du revenu attendu, participent de la constitution d’un sentiment d’autorisation – ce que les anglo-saxons appellent sense of entitlement, une disposition acquise à force de se voir autorisé à faire. Et cette disposition est certainement l’explication la plus probante de l’irritation, puis de l’agacement extrême dont a témoigné le candidat quand on est venu l’interroger sur son passé.

Cette histoire personnelle, faite d’investissements rendus caduques peu avant une victoire qui semblait promise, explique sûrement aussi que le candidat, lèvres serrées et désir de revanche affirmé, ait pu décider de continuer sa campagne, quitte à mener son parti et ses amis vers une défaite assurée. L’accession à la magistrature suprême, surtout quand elle paraissait aussi certaine quelques semaines avant, aurait enfin justifié cette vie de labeur en politique.

À travers le cas Fillon, c’est une histoire de la politique française qui se donne à voir, depuis son organisation concrète jusqu’à son encadrement, en passant par ses rétributions. Sans jamais justifier quoi que ce soit, ces éléments permettent de ressaisir comment un élu de la République peut détourner des fonds publics à son profit personnel ; comment il peut considérer qu’il est possible, sans trop de risques, de le faire pendant des années ; mais aussi pourquoi il s’estime injustement accusé quand on lui reproche ses illégalismes.

On l’a dit, l’analyse par les sciences sociales n’excuse pas plus que le glaciologue ne justifie le changement climatique qu’il étudie, selon le mot de Bernard Lahire dans Pour la sociologie (La Découverte, 2016). Elle permet par contre de mieux saisir ce qui anime les individus, elle explique leurs actions de manière éclairée et apaisée, ou pour reprendre les mots de Tacite, « sine ira et studio » (sans colère ni faveurs). Libre ensuite à chacun de se faire son opinion, et à la justice de faire son travail.

NDLR : Étienne Ollion vient de publier aux Presses universitaires de France Les candidats. Novices et professionnels en politique.


[1] Tugdual Denis, La vérité sur le mystère Fillon, Plon, 2020.

Étienne Ollion

Sociologue, Directeur de recherche au CNRS, Professeur de sociologie à l'École Polytechnique

Mots-clés

Droite

Notes

[1] Tugdual Denis, La vérité sur le mystère Fillon, Plon, 2020.