Politique

L’Extrême droite et le nom de l’Un

Historien

Du Front national au Rassemblement national : ce changement de nom a été construit médiatiquement et politiquement comme une nouvelle étape de la dédiabolisation du parti. Pris au sérieux, pour lui-même, que signifie ce changement de nom ? Le rassemblement, pensé à travers le concept de Nation et acclimaté par l’extrême droite, entend troquer la difficile aventure démocratique par la facile certitude d’une Nation qui engloberait la Démocratie.

Le 9 mai 2018 naissait de la dépouille du Front national (FN) le Rassemblement national (RN). Était-ce encore la construction d’une de ces ruptures dont le parti d’extrême droite aime à se prévaloir ? En effet, l’extrême droite, dans sa course à la dédiabolisation, déploie une étrange temporalité heurtée qui, à chaque scansion, cherche à se présenter sous des auspices nouveaux. Ces effets de discontinuité ne trompent guère les chercheur.se.s qui ont depuis longtemps montré la permanence des pratiques, des idées et des personnels frontistes par-delà les sursauts du temps comme lors de la précédente rupture de 2011 marquant le passage de l’ère lepéniste à l’ère mariniste[1].

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Le changement nominatif de 2018 a été construit médiatiquement et politiquement[2] comme une nouvelle étape devant envelopper un passé jugé trop tourbeux sous la glace de l’efficacité électorale. Marine Le Pen pouvait ainsi proclamer au congrès du parti tenu à Lyon, le 1er juin 2018, que ce changement de nom « ferme un chapitre de l’histoire de notre mouvement national ouvert il y a un peu plus de quarante-cinq ans, mais c’est pour mieux en ouvrir un autre qui, je le crois, ne sera pas moins glorieux ». Volonté exemplaire de contrôle du temps et de sa mise en récit.

Le réflexe immédiat de toute personne nourrie de sciences sociales est alors de débusquer l’écart entre le discours de nouveauté et la pratique du continu ou, pour le dire autrement, entre les Mots et les Choses. Je souhaiterais ici retourner la perspective en cherchant non pas à critiquer une rupture nominative qui masquerait la permanence d’une réalité frontiste mais plutôt de prendre ce changement de nom au sérieux, pour lui-même, aux mots[3] et d’y rechercher les imaginaires politiques qui s’y condensent plus ou moins consciemment.

Pour cela, deux penseurs nous accompagneront pour comprendre de quoi le « Rassemblement national » est le nom : en premier lieu Claude Lefort, militant de la première heure dans le groupe-revue Socialisme ou Barbarie entre 1949 et 1958 et philosophe de la Démocratie et de l’Antitotalitarisme au sein de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) ; en second lieu Jacques Rancière, professeur émérite à Paris-VIII et théoricien de l’émancipation, de l’égalité et de la pratique démocratique. Ces deux philosophes croisent mes recherches historiques et certains de leurs thèmes de réflexion, comme quelques-unes des résonances de leurs pensées, se sont imposés comme des outils d’un tranchant réflexif à prolonger. Ces solutions anachroniques apparaissent dans une actualité déroutante.

Une pioche non exhaustive dans ces œuvres foisonnantes a le mérite de questionner cette appellation large, lâche et ambiguë de « Rassemblement national ». Je souhaiterais montrer en quoi ce nouveau nom marque, en lui-même et malgré lui, un discrédit de la démocratie et de la forme que doit prendre une société qui se pense et agit comme société démocratique.

Que signifie être rassemblés en démocratie ? Que signale l’adjonction du qualificatif de national à ce rassemblement ? Notons d’emblée que pour qu’il y ait une société démocratique il faut que s’institue une société tout court et que celle-ci doit manifester une certaine unité – sans quoi on ne pourrait parler de cette société en particulier. Toutefois, certaines philosophies ont pu poser comme principe fondateur de la démocratie la division sociale. Lefort et Rancière appartiennent, selon des positions légèrement différentes, à cette seconde optique qui connaît une nette diffusion à partir du milieu des années 1960[4].

Pour ces deux philosophes, la Démocratie n’est pas simplement une série d’institutions politiques mais aussi une forme de société qui en est la cause et la conséquence. La démocratie est autant une forme du social qu’une pratique collective. Pour Lefort, la société démocratique implique tout d’abord une société de l’indétermination sur les fins que nous nous attribuons car aucun pouvoir supérieur – religieux, monarchique, philosophique… – ne peut venir garantir le choix des citoyen.ne.s et le marquer du sceau de la Vérité. « L’essentiel (…) est que la démocratie s’institue et se maintient dans la dissolution des repères de la certitude[5]. » De ce point de vue, la démocratie est donc une épreuve. Du fait de l’absence de vérité transcendantale, le régime démocratique se remet sans cesse en question, dans un mouvement superbe et tragiquement infini de ré-institution. Rancière ne dit pas autre chose lorsqu’il rappelle que la démocratie « n’est fondée dans aucune nature des choses et garantie par aucune forme institutionnelle[6] ». On est loin ici des déclarations du nouveau président du RN, Jordan Bardella, qui affirmait lors de la « Conservative Political Action Conference » (CPAC), vendredi 20 mai 2022, à Budapest : « La Nation incarne ce besoin de civilisation dont les peuples ont soif. Elle incarne un besoin de certitudes sur lesquelles s’appuyer dans la tempête de notre monde ». C’est ici la Nation, entité verticale, transcendante qui semble dépasser l’incertitude démocratique pour l’incarner dans un Ailleurs, au-dessus même du fonctionnement du jeu démocratique.

Le rassemblement, pensé à travers le concept de Nation et acclimaté par l’extrême droite, entend troquer la difficile aventure démocratique par la facile certitude d’une Nation qui engloberait la Démocratie. La Nation est alors un espace clairement délimité et fixe ; le Rassemblement se fait par une unité extra-sociale. Par le nom même de Rassemblement national, un imaginaire politique se sédimente qui fait du concept de Nation un principe dernier de la certitude en démocratie, avec tout le risque d’une instrumentalisation de cette certitude par les classes dirigeantes contre la société civile que cela comporte.

Le mot de rassemblement fait donc jouer l’idée d’une société pacifiée mais amorphe ; d’une société rassemblée mais domptée.

En outre, la Démocratie est aussi une forme de société qui prend racine dans une division de l’espace social et politique spécifique. La société démocratique reconnaît différents groupes sociaux aux intérêts divergents mais ayant tous une voix légitime au débat – par exemple les syndicats, les partis politiques, les groupes d’opinions, les avant-gardes artistiques, la famille… La société démocratique doit produire un espace politique où une société unitaire reconnaît pourtant être traversée par des divisions sociales, politiques ou économiques. Ces divisions et la confrontation réglée de ces divisions sont précisément le cœur toujours actif de l’activité démocratique car elles sont au cœur des réclamations de droits, des mobilisations citoyennes ou institutionnelles.

Si l’on suit Lefort, cette lecture de la Démocratie comme le régime de la division sociale et politique apparaissait déjà dans l’analyse de la Rome antique produite par Machiavel, dans le premier XVIe siècle[7]. Jacques Rancière rejoint ici ce postulat lorsqu’il nous rappelle que « la crainte de la division », agitée sans cesse par le personnel gouvernemental nourrit précisément le risque d’une « soustraction du politique[8] », c’est-à-dire de la forme démocratique dans sa conflictualité. Effacer la division par le rassemblement, national ou pas, vaut déjà, au niveau du nom d’un parti, comme une prise de position sur le fonctionnement démocratique.

Cette crainte de la division du social que le nom de Rassemblement national pointe malgré lui s’enracine dans un imaginaire politique ancien qui se loge au cœur d’une « haine de la démocratie » d’un nouveau genre selon Rancière. La haine de la démocratie vise désormais la peur que les institutions démocratiques ne soient perverties par la société que ces institutions produisent ; en d’autres termes, le rejet actuel de la démocratie dans son caractère le plus créateur et radical pousse certaines familles politiques, dont le RN, à juger que « le bon gouvernement démocratique est celui qui est capable de maîtriser un mal qui s’appelle tout simplement vie démocratique[9] ». Le mot de rassemblement fait donc jouer l’idée d’une société pacifiée mais amorphe ; d’une société rassemblée mais domptée ; d’une société démocratique mais qui veillerait à ce que sa condition de créativité, de possibilité – la reconnaissance de la division sociale et politique – ne porte aucun vent dangereux.

Le recouvrement de la division sociale par la thématique du rassemblement dépasse le seul nom du parti puisqu’il innerve la lecture des mobilisations populaires qui ont touché différents pays européens (France, Italie, Suède…) dans les dernières années. L’analyse de ces mobilisations est marquée par une vague unité des hommes et des femmes qui y prennent part, par une indétermination des acteurs, un flou auctorial en somme qui gomme toute division sectorielle, politique, syndicale qui traverse et rend possible chaque mobilisation singulière. Marine Le Pen, lors de son discours à Agde du 18 septembre 2022, souhaitait simplement « saluer ces mouvements populaires et nationaux » qui luttent vigoureusement face aux heurs et malheurs de la mondialisation. Les acteurs sont réputés rassemblés, et rassemblés nationalement qui plus est. La division sociale qui rend possible ces mobilisations est placée ici comme en contre-jour face au brillant de l’unité du rassemblement national. Ce rejet de toute division sociale passe par la construction de catégories englobantes, réifiantes comme celles de « vague patriote », ou de « Nations d’Europe » mobilisées dans le même discours.

Apparaît ici la logique derrière l’idée de rassemblement national : la construction d’un Peuple-Un, homogène, qui exporte toutes ses divisions internes assurant normalement son fonctionnement démocratique à la lisière de la communauté, dans une logique de l’Un contre l’Autre. Pour Lefort, cette logique est l’exact inverse du fonctionnement démocratique et tend, si aucune limite n’est mise à son déploiement, au spectre totalitaire. En effet, « une logique de l’identification est mise en œuvre » visant à ramasser toute la complexité sociale propre à une société démocratique, par des séries d’identification et d’exclusion, à un « peuple-un »[10]. Dans cette brèche démocratique où la société se vit comme morcelée, le fantasme de l’unité ressurgit et oblige à toujours, bien que difficilement, réactiver l’efficacité symbolique de la division[11]. Le nom retenu par la RN ne peut être plus aux antipodes de cette exigence démocratique. Ce « nom d’Un[12] », l’unité, le rassemblement est une catégorie profondément anti-démocratique si elle n’est pas soumise à la critique. Elle ressort autant d’un fantasme face à l’incertitude que d’une logique de domination politique. Or, ce thème de l’unité, d’un peuple uni dans une Nation est une permanence du discours lepéniste[13] qui ramène l’idée de rassemblement national à sa matrice anti-démocratique.

Le syntagme de rassemblement national pointe aussi, faut-il le rappeler, vers le rejet de l’Autre, sous toutes ses formes.

Laissons Rancière conclure ce point lorsqu’il affirme que ce rassemblement unitaire et excluant constitue, par rapport à la division du social démocratique, un « déchirement plus radical que provoque une certaine passion de l’unité ». « Il y a démocratie dans une société pour autant que le dèmos existe comme pouvoir de division de l’okhlos[14] », c’est-à-dire quand le peuple se pense dans une fracture toujours recommencée de la communauté comme totalité ou comme clôture.

Cette idée de rassemblement, à l’échelle du national, manifeste donc une vision du vivre-ensemble démocratique qui s’accommode mal de la conflictualité et de la division sociale. Mais le syntagme de rassemblement national pointe aussi, faut-il le rappeler, vers le rejet de l’Autre, sous toutes ses formes. Les occurrences de ce thème xénophobe sont légion. Prenons le programme présidentiel de Marine Le Pen, le « M la France » de 2022 : la première proposition affirme d’emblée vouloir « Arrêter l’immigration incontrôlée en donnant la parole aux Français par referendum » et « Traiter les demandes de droit d’asile uniquement à l’étranger ». Le discours d’Agde de septembre 2022 utilise le néologisme soyeux « d’immigrationnisme » alors que Jordan Bardella, dans son discours de Budapest, use d’une rhétorique zémourienne de la guerre des civilisations que « l’Occident » ne peut remporter qu’au prix de « politiques ambitieuses et incitatives [en matière de hausse de natalité] notamment par la fiscalité et des aides de l’État » comme c’est le cas « en Hongrie, par Viktor Orban » et devant « demain nous inspirer en Europe. »

Comment penser démocratiquement ce vaste enjeu de « la communauté et son dehors » afin de ne pas laisser cette question aux seuls errements médiatiques de l’extrême droite ? Sur ce point, Rancière est précieux par sa réflexion aiguisée au fil de l’élaboration des lois Pasqua-Debré (1986-1997), socle normatif ayant construit une « ontologie de l’Autre ». Pour Rancière, il existe une urgence à penser démocratiquement la communauté et son dehors. Pour lui, on assiste à une panne dans les processus d’identification qui permettent à chaque citoyen.ne de remettre en cause les limites de la communauté démocratique par une question sur sa frontière, sa clôture identitaire. Nous ne disposons plus de « signifiant global » qui permettrait d’identifier une personne avant son origine comme ce fut par exemple le cas avec la catégorie d’identification de prolétaire dans la gauche socialiste puis communiste entre le XIXe siècle et les années 1970. L’origine espagnole, polonaise, algérienne ne primait pas dans l’identification de qui fait partie de la communauté démocratique, du collectif cherchant l’égalité et l’émancipation : la catégorie de « prolétaire » était suffisamment large pour questionner la frontière de la communauté démocratique et des droits qui s’y appliquent. Cela permettait donc de fluidifier l’opposition entre la communauté et son dehors en faisant de la frontière un enjeu d’identification démocratique[15]. C’est à ce travail des signifiants qu’il faut s’atteler selon Rancière.

La phraséologie du RN est, dans cette perspective, une arme de destruction massive contre l’inclusion des identités de l’Autre dans le champ du débat démocratique. C’est par exemple le cas lorsque toute la richesse des catégories de migrants/immigrants/réfugiés – du point de vue légal, sensible, sociologique… – est subsumée frauduleusement sous le totem fatal de l’immigration illégale. C’est aussi le cas quand le programme présidentiel de Marine Le Pen de 2022 pose une idée de rassemblement national face à une « immigration incontrôlée » menaçant une catégorie unifiée des « Français ». Or, c’est dans le rejet de cette opposition indépassable et stérile entre deux communautés que Jacques Rancière voit l’intérêt proprement démocratique pour la « cause de l’Autre » en adoptant « un regard réfléchi ou retourné vers soi par la considération de cet autre dont la présence ou l’absence modifie le sens de l’adjectif ‘‘français’’ et écarte de lui-même le sujet politique ‘‘Français’’[16] ».

C’est cette pensée de l’espace social comme figé, unitaire, clôturé et cohérent que dénonçait Lefort, lui aussi, dans un entretien de 1978. Le fantasme de rassemblement prôné par l’extrême droite s’appuie sur une dangereuse chimère car « la figure du peuple s’esquisse, mais elle ne peut se fixer, l’unité se dérobe, les critères du juste et l’injuste, du vrai et du faux, du bien et du mal, même ceux du possible et de l’impossible, sont indéterminables[17] ». Dès lors, c’est l’idée même de « rassemblement » qui est questionnée par un authentique processus démocratique tout comme son qualificatif de « national ». En creux, cela nous informe sur l’autonomie politique des différents groupes sociaux que le nom même de Rassemblement national met en danger.

Au terme de ce voyage critique, adossé à deux œuvres monumentales, il apparaît nettement que prendre au sérieux les implications démocratiques du nom même de Rassemblement national éclaire notre présent et ses risques. Mobiliser cette histoire de la philosophie singulière montre l’immense acuité de ces pensées de la démocratie radicale pour comprendre les enjeux démocratiques actuels[18]. Toute une histoire intellectuelle de la démocratie radicale reste à mobiliser politiquement car elle nous permet de comprendre la démocratie dans son creuset de conflictualités, dans les processus d’identifications des sujets politiques toujours recommencés et dans la recherche d’une institution du Social qui serait émancipateur. De quoi le Rassemblement national est-il finalement le nom ? D’une entreprise de dédiabolisation qui aurait raté son affichage publicitaire et qui, en se prenant les pieds dans le tapis, dénoncerait d’elle-même, si l’on adopte la bonne focale, les risques pesant sur la démocratie. En bref, la dédiabolisation entreprise par le RN se rediabolise à l’endroit même où devait être mise en scène une compatibilité nouvelle avec le régime démocratique : son nom.


[1] Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front National, Presses de Sciences Po, 2015, p. 529-606.

[2] Sylvain Bourmeau, « Nonna Mayer : ‘‘La dédiabolisation de Le Pen a été médiatisée avant même sa mise en œuvre’’ », AOC, 23 avril 2022.

[3] Cécile Alduy, Stéphane Wahnich, Marine Le Pen prise aux mots, Seuil, 2015.

[4] Pour un panorama de ces thèmes : Yves Couture, Stéphane Vibert et Marc Chevrier (dir.), Démocratie et Modernité. La pensée politique française contemporaine, PUR, 2015.

[5] Claude Lefort, « La question de la démocratie » (1983) repris dans Essais sur le politique XIXe-XXe siècles, Seuil, 2001 (1986), p. 30.

[6] Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, La Fabrique, 2005, p. 106.

[7] Claude Lefort, Machiavel. Le travail de l’œuvre, Gallimard, 1986 (1972).

[8] Jacques Rancière, Aux bords du politique, Gallimard, 1998 (1990), p. 33.

[9] Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, op. cit., p. 13.

[10] Claude Lefort, « La question de la démocratie » (1983), op. cit., p. 23.

[11] Pauline Colonna d’Istria, « La raison publique au miroir de l’Un. Claude Lefort vs. Rawls », Revue du MAUSS, n° 37, 2011, p. 405-418.

[12] C’est la très belle lecture que propose Lefort dans « Le Nom d’Un » (1976) à partir du Discours de la servitude volontaire de La Boétie repris dans Claude Lefort, Lectures Politiques, PUF, 2021, p. 28-30 en particulier.

[13] Cécile Alduy, « Nouveaux discours, nouveaux succès », Pouvoirs, n° 157, 2016, p. 17-29.

[14] Pour les deux citations respectivement Jacques Rancière, Aux bords du Politique, op. cit., p. 65 et p. 66.

[15] Jacques Rancière, Aux bords du politique, op. cit., p. 185-189.

[16] Jacques Rancière, « La Cause de l’Autre », Lignes, n° 30, 1997, p. 36.

[17] Claude Lefort, « Entretien avec E. A. El Maleh », Le Monde, 9-10 mai 1978, repris dans Claude Lefort, Le temps présent. Écrits 1945-2005, Belin, 2007, p. 368.

[18] On pourrait songer aussi à des auteurs comme Cornélius Castoriadis, Chantale Mouffe, Ernesto Laclau et bien d’autres.

Émile Le Pessot

Historien, Agrégé d'histoire-géographie, enseignant du Secondaire

Mots-clés

Nationalisme

Les zones de combat

Par

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Notes

[1] Sylvain Crépon, Alexandre Dézé, Nonna Mayer (dir.), Les faux-semblants du Front National, Presses de Sciences Po, 2015, p. 529-606.

[2] Sylvain Bourmeau, « Nonna Mayer : ‘‘La dédiabolisation de Le Pen a été médiatisée avant même sa mise en œuvre’’ », AOC, 23 avril 2022.

[3] Cécile Alduy, Stéphane Wahnich, Marine Le Pen prise aux mots, Seuil, 2015.

[4] Pour un panorama de ces thèmes : Yves Couture, Stéphane Vibert et Marc Chevrier (dir.), Démocratie et Modernité. La pensée politique française contemporaine, PUR, 2015.

[5] Claude Lefort, « La question de la démocratie » (1983) repris dans Essais sur le politique XIXe-XXe siècles, Seuil, 2001 (1986), p. 30.

[6] Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, La Fabrique, 2005, p. 106.

[7] Claude Lefort, Machiavel. Le travail de l’œuvre, Gallimard, 1986 (1972).

[8] Jacques Rancière, Aux bords du politique, Gallimard, 1998 (1990), p. 33.

[9] Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, op. cit., p. 13.

[10] Claude Lefort, « La question de la démocratie » (1983), op. cit., p. 23.

[11] Pauline Colonna d’Istria, « La raison publique au miroir de l’Un. Claude Lefort vs. Rawls », Revue du MAUSS, n° 37, 2011, p. 405-418.

[12] C’est la très belle lecture que propose Lefort dans « Le Nom d’Un » (1976) à partir du Discours de la servitude volontaire de La Boétie repris dans Claude Lefort, Lectures Politiques, PUF, 2021, p. 28-30 en particulier.

[13] Cécile Alduy, « Nouveaux discours, nouveaux succès », Pouvoirs, n° 157, 2016, p. 17-29.

[14] Pour les deux citations respectivement Jacques Rancière, Aux bords du Politique, op. cit., p. 65 et p. 66.

[15] Jacques Rancière, Aux bords du politique, op. cit., p. 185-189.

[16] Jacques Rancière, « La Cause de l’Autre », Lignes, n° 30, 1997, p. 36.

[17] Claude Lefort, « Entretien avec E. A. El Maleh », Le Monde, 9-10 mai 1978, repris dans Claude Lefort, Le temps présent. Écrits 1945-2005, Belin, 2007, p. 368.

[18] On pourrait songer aussi à des auteurs comme Cornélius Castoriadis, Chantale Mouffe, Ernesto Laclau et bien d’autres.