L’indispensable éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle à l’école
La mise en œuvre du nouveau programme d’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (EVARS) à la rentrée 2025 a encore une fois suscité la mobilisation (peu suivie) très hostile de mouvements conservateurs, très minoritaires mais très vocaux.

En réalité, ce programme, attendu depuis 2001 et la loi préconisant les trois séances d’éducation à la sexualité en milieu scolaire par an et par niveau et publié au bulletin officiel en janvier 2025, a fait l’objet de très nombreuses consultations et d’un très large consensus. C’est un outil précieux pour la communauté éducative qui dispose maintenant d’un cadre de référence et pourra y puiser des outils pédagogiques standardisés, évalués et adaptés à toutes les étapes du parcours scolaire.
Au-delà de l’éducation à la sexualité, l’ambition de l’Éducation Nationale est de s’inscrire dans une perspective globale qui intègre à la fois la santé sexuelle, les dimensions relationnelles et affectives et la prévention des violences sexistes et sexuelles. L’enjeu de cette approche globale est de tenir compte de la progressivité des connaissances selon l’âge et le niveau des élèves. Depuis le mouvement #MeToo en 2017, les attentes sociales en matière de prévention des violences sexuelles se sont fortement renforcées et l’actualité récente est venu rappeler l’importance de la prévention au sein du système scolaire. L’EVARS participe de la réponse politique à ces attentes en formant les enfants et les adolescent·es à connaître leurs droits et à respecter ceux des autres, à poser des limites, à respecter leur propre corps et celui d’autrui·es. Ce programme est sans doute perfectible mais il a le grand mérite d’exister, de lister les thématiques et de structurer les attendus des apprentissages à tous les niveaux de la formation scolaire de la maternelle au lycée (professionnel, technologique ou général).
Au cours des 25 dernières années, l’éducation à la sexualité à destination des plus jeunes (adolescent·es d’abord pui