Fiction
Aux éternels perdants
par Andrew Szepessy
Andrew Szepessy, né à Brighton en 1940 de parents hongrois réfugiés (et mort en 2018 après une vie mouvementée), était parti travailler à Budapest à ses projets de documentaires et scénarios. Le KGB, machinant un accident de voiture, en fit le prétexte pour l’emprisonner durant un an, en 1965 – et tenter d’en faire un espion. L’unique roman de ce cinéaste est le récit de cette détention. Il y a du Isaac Babel dans ce livre dont les chapitres sont comme autant de nouvelles. Une réalité carcérale en temps de République populaire vue avec humour et lyrisme, à découvrir aux éditions Rivages dans la traduction de Bernard Cohen.