Les illusions déjà perdues : Le Poirier sauvage Nuri Bilge Ceylan
Avec Winter Sleep, Nuri Bilge Ceylan avait atteint l’acmé de son œuvre. Dans ce précédent film, adapté de pièces de Tchekhov mais rappelant aussi le Bergman des Scènes de la vie conjugale (un de ses dix films préférés) et Dostoïevski (notamment pour la sublime scène des billets jetés évoquant L’Idiot), le regard de Ceylan nous saisissait par sa justesse et sa force évocatrice. Si Le Poirier sauvage est un peu moins réussi et pâtit notamment de certaines longueurs, il n’en reste pas moins un très beau portrait de jeune homme désillusionné.

Sinan revient dans sa ville natale, qu’il n’avait plus revue depuis plusieurs années. Il a fini ses études de lettres dans une ville plus grande et projette de passer le concours d’instituteur. Il retrouve ses parents et sa sœur, ainsi que ses camarades de lycée et d’autres connaissances du coin. Mais ce qu’il cherche surtout, c’est à faire publier son livre, un recueil de nouvelles ou d’essais.
Rarement on aura vu au cinéma un personnage principa...
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