Arcadie ou le queer assumé d’Emmanuelle Bayamack-Tam
Il faut le redire : les critiques sont des écrivains ratés. Parfois aussi des écrivains publiés, mais c’est une autre histoire, et pas incompatible. C’est-à-dire que le critique, au lieu de se laisser aller à la joie de lire, de se faire raconter des histoires, au lieu de se changer les idées, de se faire consoler, ne lit les livres qu’en se demandant s’il aurait pu faire pareil, comment ça fonctionne et souvent, joie terrible, en se disant qu’il aurait adoré écrire ce texte-là. Ou monter cette séquence-là, si c’est un film, trouver cet enchaînement d’accords, si c’est une chanson. Parfois il ajoute : Flaubert (ou Alice Coltrane) a tellement de talent qu’il faut lui couper les doigts.

Souvent aussi, heureusement, il se dit qu’il n’aurait jamais pensé à telle mise en scène, telle mélodie de timbres ou tel rythme de phrase, tout en comprenant exactement comment ces objets sont fabriqués : et...
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